𝙎𝙞𝙧𝙚𝙣 ; 𝙛𝙚𝙢! 𝙍𝙞𝙍𝙚𝙣 »

5.N

Elle avait ramassé ce vêtement, l'avait analysé sous toute les coutures mais n'avait rien trouvé. Aucun nom, aucune adresse.

Elle passa l'index sur ses lèvres, se souvenant de la saveur de son dernier baiser.

Elle ne pensa pas de suite à regarder sur la table de nuit, là où trônait un petit mot, déposé depuis le début de leur entrevue.

Elle quitta la chambre, l'esprit embrumé et le regard perdu. Elle se souvenait de l'air d'une de ses « collègues » le jour où elle avait compris qu'elle était tombée amoureuse d'un particulier. Elle se demanda si cet air perdu se lisait sur son visage. Si tomber amoureuse en une nuit était possible. Si tout cela avait un sens.

Quand elle fut chez elle, elle ne prit pas la peine d'allumer la lumière et se dirigea à rayon jusqu'à sa chambre où elle se laissa tomber sur un lit vide et sans doute éternellement froid.

Elle fixa l'enveloppe qu'elle avait dans sa main et la déposa sur la table de nuit. Eren avait pensé à tout. Elle aurait put s'enfuir sans rien lui donner qu'elle n'en aurait pas été fâchée. Elle ne saurait sans doute pas en vouloir à ce visage angélique.

Elle s'endormit sur le souvenir de cette nuit, cette veste particulière posée à proximité. Il se pourrait que lors d'un cauchemar cette nuit là, elle l'eut serrée contre elle.

Les jours passèrent et elle ne réapparut pas.

Les semaines se transformèrent en semaines et les semaines en mois.

Quand trois mois furent écoulé, elle ne s'attendait plus à la retrouver. Sans doute avait-elle rêvé cette femme. Mais la veste qu'il lui manquait dans sa garde-robe était témoin qu'elle n'avait pas rêvé. Que quelque part, cette femme qui s'était évanouie au beau milieu d'une nuit vivait. Ou du moins, elle l'espérait.

Quand lors d'une nuit d'hiver, elle croisa sa route à nouveau, elle se sentit sereine. Si Eren était là, ce n'était pas pour rien. C'était sans doute réfléchi. Mais son geste a elle ne le fut pas.

Dans un murmure elle se présenta :

— Mon prénom, c'est Levi.