Vingt-troisième.

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Triste, et le jour pour moi sera comme
la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,



J'ai comme une impression.

J'ai l'impression de suffoquer.

Je porte sans cesse mes mains à mon cou, comme si cela pouvait me soulager.

Sauf qu'il n'en est rien. Je suffoque encore et toujours, j'ai mal et j'ai peur.

Je ne comprends pas.

Tout allait bien.

Tout allait trop bien.

Trop bien.

À présent, c'est la rechute qui m'emporte avec elle, sans me laisser le moindre espoir de m'en sortir.

Je ne devrais pas être surpris, pourtant.

Je suis fréquemment accablé par ces rechutes, seulement...

Seulement, cette fois-ci, j'y croyais sincèrement.

Je dois réprimer cette envie amère d'écrire à Kairos ; cette lettre n'apporterait de bien ni à lui, ni à moi.

Alors je place toute ma force dans ce refus de lui écrire.

Je devrai également en parler à mon psychiatre.

J'ai peur de ses reproches silencieux, de sa lueur de déception dans le regard.

J'y ai fait face bien trop souvent, et je sais que, dans ces moments-là, il ne peut s'empêcher de penser que je suis perdu, que rien ne pourra me sauver.

J'ai peur.

J'ai peur et je ne comprends pas.

J'ai peur et j'ai mal.


J'ai peur et je suffoque.

Demain, dès l'aubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant