Dix-septième.

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Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.



Ma main gauche triture nerveusement le recueil de Hugo dans la poche de mon ciré jaune.


Ma main droite passe et repasse fébrilement dans mes cheveux déjà bien trop ébouriffés.


Mes yeux restent figés sur lui



Depuis je ne sais combien de temps



Sans doute un peu trop.



Il lit, lit avec toute la passion du monde



Avec son café posé devant lui, à sept centimètres exactement



De celui qui devrait être le mien.


J'aimerais aller le voir, courir jusqu'à lui, m'asseoir à la table,


Et par dessus tout


J'aimerais lui parler.


Lui dire


Lui dire tes amis m'ont envoyé une lettre tu sais


Lui dire tes amis m'ont envoyé une lettre tu sais une lettre dans laquelle ils t'ont montré à travers leurs yeux c'était beau à lire même si ça faisait mal et ils me suppliaient de venir à ce rendez-vous mais ce qu'ils ne savent pas c'est que je suis venu je suis venu deux fois déjà même si je ne suis pas rentré même si tu ne m'as pas vu je suis venu et crois-moi c'est un exploit alors ne m'en veux pas trop d'accord


Oh, quelles pensées si maladroites, quelles pensées si mal pensées.


La prochaine fois


La prochaine fois, j'arriverai à entrer.

Demain, dès l'aubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant