Hiéroglyphes

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 Si le samedi matin était habituellement toujours synonyme de grasse matinée pour Maya, celui-ci sonnait plutôt comme un énième dossier à classer.

Les travaux d'intérêt généraux. La pire punition qu'on pouvait lui infliger à elle dont la patience s'arrêtait au bout de son nez. Après l'évacuation des fumées, les pompiers avaient retrouvé la fiole explosé et en interrogeant les professeurs était remontés à la seule élève capable de ce genre d'exploit. Loose. Et comme elle ne pouvait peindre un mur, nettoyer des carreaux et encore moins tailler les arbres du parc, elle se retrouvait au commissariat à ranger des dossiers durant des heures.

Alors qu'elle se noyait au centre de toutes ces feuilles, elle écoutait d'une oreille distraite les discutions de salle d'attente et les histoires des policiers en pauses-café.

Elle apprit ainsi que Mme lachèvre s'était fait voler son sac à main alors qu'elle se rendait au marché, que Mme Holt avait porter plainte contre son propre mari pour mise en place d'une organisation sans son autorisation, que les Hooper avait vue disparaître plusieurs de leurs outils dans leur garage , que l'agent Drake partait au Mexique en juillet et que Joseph Scott le petit frère de Gaby avait tabassé un petit garçon à l'école primaire. Bref rien de très croustillant sauf quand le commissaire, surnommé Shérif Brook sortie de son bureau l'air exténué pour prendre une pause.

Ses collègues le virent arriver et inquiet pour lui proposèrent qu'il vienne se reposer un peu avant qu'il ne devienne fou avec cette maudite affaire Nina Stephens.

Elle comprit rapidement que l'homme n'avançait guère sur cette enquête apparemment sans issues et qu'il était bloqué avec c'est, je cite :" foutues codes bizarres sur les murs "qu'il n'arrivait pas à décoder. Intriguée par ces informations particulièrement étranges, elle tendit l'oreille pour en savoir plus, mais les agents s'éloignait déjà.

Le premier réflexe après avoir étendu ses mots serait pour n'importe qui de la curiosité. Pour moi, ce fut du sommeil. Bah oui en même temps avec tout ses événements j'ai peu réussi à dormir et croyiez moi il n'y a pas mieux que la berceuse des bruits de papiers, les glougloutements d'une machine a café et le froissement répéter de l'imprimante. Bref, je me suis endormie sur le coin du bureau où l'on m'avait oubliée. Ce n'est que lorsque qu'une secrétaire vient me secouer que je réalisais la tombée de la nuit. Et ma phénoménale marque de table en travers du visage...

Je suis sorti dans la rue et là ma curiosité repris le dessus :

message pour Gaby :

- j'ai entendu le commissaire parler de mots écrits sur les murs chez Nina, t'a entendue parler de ça ?

Réponse quasi-immédiate - Non, jamais. Tu penses à la même chose que moi ?

- C'est possible, j'appelle Luna

- OK, je viens te chercher.

Quelques minutes après, un message au deux autres détectives et Gaby était là.

...

La demeure des Stephens était connue pour sa blancheur et sa brillance depuis déjà plusieurs générations. S'il était de la tradition que la couleur blanche soit leur emblème et que la bâtisse en porte les couleurs, rares avait été depuis les prémices de cette famille, une personne aussi mono-manique sur étincelante du châtelet que Mme Victoria Stephens elle-même. Cette femme particulièrement morne et revêche avait atteint il y a quelque temps déjà une cinquantaine d'années qui avait ajouté à sa triste silhouette filiforme des cheveux poivre sel étroitement serré à l'arrière de sa tête. Si Victoria Stephens était morne et sans grand intérêt pour les yeux, son mari lui était à vrai dire plutôt douloureux à regarder.
Il était un homme moindre, court sur pattes dont la posture digne d'un Quasimodo laissait entrapercevoir les résultats de la consanguinité qui avait longtemps sévi dans sa famille. Son gros crâne était en parti dégarni des fins brins de paille brunâtre qui lui servait de cheveux. Si Victoria et Tom Stephens possédaient aujourd'hui le meilleur statut social et étaient aux commandes de l'unique grande entreprise d'Halsey . Il est clair qu'il n'avait jamais réussi à gagner le cœur des habitants par leurs sourires et leurs ouvertures d'esprit.

À 21 H, pétante, ils quittèrent leurs maisonnées à bord de leur imposante BMW aux vitres teintées pour rejoindre un dîner d'affaires probablement très important.

10 minutes plus tard leur unique fille encore vivante à ce jour passa le nez par la fenêtre. Contrairement à ses parents dont la morne existence véhiculait un sentiment d'ennui mortel, Luna Stephens inspirait à quiconque la voyait une bouffée de fraîcheur.
Vêtue d'une longue robe colorée à l'effigie d'œuvres d'arts contemporains, elle observait l'allée sombre de ses vifs yeux émeraude laissant voleter autour de son fin visage couleur de lait ses mèches couleurs de rose.
Deux silhouettes sortirent d'une petite voiture décolorée. Gaby attrapa une chimiste folle s'avança dans l'allée, déplia la chaise et y installa Maya. Quelques secondes plus tard, ils avaient atteint le palais d'ivoire où les attendait leur amie.
« Enfin, j'ai cru qu'il ne partirait jamais fit telle en leur ouvrant la porte. »
La maison Stephens était, évidemment, aussi blanche a l'intérieur qu'a l'extérieur...
Elle les fit prendre un ascenseur en leur racontant les derniers événements et avancée de l'enquête qui en fait n'était pas très nombreuse, si l'on avait identifié l'arme, on n'avait pas la moindre piste de tueur et encore moins de mobile pour celui-ci. Elle les fit pénétrer dans la petite pièce au bout d'un couloir dans les combles, c'était du Nina toute crachée ça, s'éloigner du luxe pour la simplicité d'une chambre de bonne au troisième étage.

La chambre était sans surprise assez sommaire, un lit simple au drap défait roulé en boule, une armoire qui ne ferme plus depuis des lustres, un miroir au mur et un bureau couvert de livres et cahiers en tous genres, le tout percé de mille couleurs en contradictions totales avec l'ambiance familiale.

Au milieu de cette pièce aux couleurs chatoyantes déteignaient de sombres lettres tracée au marqueur noir, sans doute tracée quelques heures avant la mort de la dernière fille Stephens. Il s'agissait d'un ensemble de symboles et de signes indistincts incompréhensibles pour la plupart des mortelles à l'exception de 2 personnes sur cette terre.
Les mots inscrits au mur n'étaient pas d'un codage quelconque que n'importe quel cryptologue aurait pu déchiffrer, mais était les résultats d'un code de communication entre des enfants, il n'y avait pas d'explications rationnelles à son fonctionnement et il était majoritairement tout droit sorti de leurs imaginaires un peu perturbé.
Nos deux visiteurs, relativement indésirables, se figèrent face au message, ils ne leur fallut que quelques secondes pour comprendre ce qu'il était inscrit, leurs cœurs manquèrent un battement. Marie laissa une larme dévaler sa joue, un regard entendu a son partenaire pour confirmer ce qu'elle avait dû mal à croire et il décrocha son téléphone :

-Allô, Athénaïs ? Je crois qu'on a un problème

Meurtres à HalseyOn viuen les histories. Descobreix ara