La Tresse du destin-Kamigami no asobi

Onzième Chapitre

Sur ordre du nouveau dieu, le groupe s'arrêta à quelques mètres d'un indigène paré de plumes multicolores. Le chef de toute évidence. Le dieu lumineux s'avança vers lui et lui parla dans une langue étrangère, tout en désignant les nouveaux venus.

Le chef sourit à la vue des invités et s'adressa à son peuple avec des exclamations et des cris de joie. Le peuple répondit avec le même entrain, souhaitant la bienvenue aux humaines et aux dieux.

Une petite fête commença alors. Un grand feu fut allumé et les hôtes entamèrent des danses et des chants.

Les jeunes femmes avaient été entraînées dans une hutte et avaient été obligées de se vêtir de tenues traditionnelles.

Lorsqu'elles sortirent, elles restèrent un instant scotchées en voyant les dieux : ils souriaient. Ce n'était pas des sourires crispés ni des sourires hypocrites. Ils étaient vrais, sincères. En se rapprochant en toute discrétion, elles purent même entendre des éclats de rire alors qu'ils se moquaient gentiment de la quantité astronomique de viande au feu de bois que Balder s'était servi.

Lorsque les jeunes filles s'assirent, le silence se fit et tous regardaient le dieu lumineux gardait toujours la tête basse.

"Cela fait longtemps que je ne vous avais pas vu, mes chers amis. Et, pour être parfaitement honnêtement, je ne pensais pas vous revoir de sitôt et encore moins avec autant de compagnie. Mesdemoiselles, je suis Appolon Agana Belea, dieu grec du soleil et de la musique.

Il sourit chaleureusement, même si cela semblait légèrement forcé, et les jeunes femmes se détendirent puis se présentèrent chacune à leur tour.

"Maintenant que les présentations sont faites, Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe même si j'en ai déjà une vague idée.

Hadès fut le premier à prendre la parole,"Zeus, Odin, Osiris, et Amatesaru nous ont..."

"Demandé de récupérer les artefacts volés avec leur aide." Compléta Balder en montrant vaguement les jeunes humaines d'un geste de la main.

A l'entente de ces noms, le visage du dieu du soleil se ferma à nouveau.

"Je vois"

Xylia sembla hésiter un instant avant de se lancer à son tour, "Nous avions aussi pour mission de réunir les dieux disperser sur Terre.

Mathilda continua, "Nous avons trouvé Anubis dans le désert africain. tu étais le prochain."

"C'est vraiment insupportable." Déclara le dieu dans un murmure à peine audible.

Ils tournèrent tous la tête vers lui, attendant à ce qu'il continue. Il poussa un soupir las et croisa les bras, "En deux cents ans, il n'a pas changé. Il reste toujours fidèle à lui-même quoiqu'il arrive, il lègue toujours ses tâches ingrates aux autres, les laissant se débrouiller seul."

"Je ne suis pas d'accord." Cette fois-ci, ils se tournèrent vers la guérisseuse qui venait d'élever sa voix. Ses yeux rencontrèrent le vert intense du dieu sans qu'elle ne bouge d'un iota, "Je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis. Certe, les méthodes de Zeus sont peu recommandables et sa manière de demander pourrait s'améliorer. Je ne connais presque rien de cette histoire ou du passé. Mais il y a bien une chose que j'ai saisi en ce court laps de temps : vous autres, dieux, êtes tellement désespérés que vous avez eu besoin de faire appel à des personnes, en l'occurence nous, pour vous aidez à résoudre vos conflits intérieurs. Autant peut-être devrai-je me sentir flattée mais c'est loin, bien loin d'être le cas. En ce moment, je me sens plus frustrée avec toute cette histoire qui tourne au ridicule : que faites-vous dans des endroits aussi reculés ? Comment avez-vous pu tout abandonner aussi facilement ? Êtes-vous trop faible ou simplement trop lâche pour faire face à la réalité, celle qui vous suit depuis tout ce temps comme une chaîne à vos pieds : Kusanagi Yui est morte et ce n'est pas en vous morfondant que vous allez la ramener."