Chapitre 38 : Contre des amis (2)

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Xylia attendait, cachée dans un buisson odorant. Les épines s'enfoncaient dans sa peau et attrapaient quelques mèches de ses cheveux couleur orage mais elle ne s'en souciait guère.

Elle essayait de se faire le plus petite possible pour ne pas qu'il la retrouve. Elle devait un plan rapidement ; malheureusement, rien ne lui vint. Une branche tomba à ses côtés, provoquant un petit bruit. Elle ne put retenir un petit couinement de surprise et plaqua sa main devant sa bouche. Jamais elle n'aurait du.

Elle aperçut un trait de lumière à travers les feuilles et elle sortit rapidement de sa cachette. Le souffle de l'explosion la jeta au sol. Sonnée, elle put néanmoins voir le corps, irradiant de lumière, du dieu du soleil ; la guérisseuse se releva et se mit à courir à perdre haleine.

Des flèches de lumière sifflaient parfois à ses oreilles et elle accéléra la cadence. Il faisait très chaud, le soleil étant haut dans le ciel. Des gouttes de sueur perlaient le long de son visage mais elle n'y prêtait pas attention.

Soudain, son pied se prit dans une racine et elle tomba en avant. Le terrain était devenu légèrement pentu  et elle roula sur le côté jusqu'en bas de la colline. Elle perdit son armure et elle atterrit dans une rivière agitée. Faible, elle ne put lutter contre le courant qui la bousculait dans tous les sens.

Plusieurs fois, elle sentit des pierres lui érafler la pierre, meurtrissnt toujours plus son corps. D'un coup, elle ne sentit plus l'eau la porter et se vit tomber au ralenti. Plus bas, elle entendait l'eau tourbillonant tomber avec fracas. Elle était arrivée à une cascade.

Elle tendit sa main, dans le vain espoir d'attraper un objet quelconque mais rien ne vint et elle se préparait à l'impact.

La guérisseuse, les yeux toujours fermés, se sentit brusquement tirée en arrière et le froid de l'eau ne vint jamais. Son sauveur la déposa sur un lit de mousse verte.

"Chut ! Pas un bruit ! Ordonna à voix basse le personnage."

La jeune guérisseuse fut surprise d'entendre une voix claire et féminine. Elle se risqua à ouvrir les yeux.

Une magnifique jeune femme se tenait accroupie devant elle. Ses cheveux d'argent, brillants sous le soleil, étaient rassemblés en une longue tresse. Ses yeux étaient dorés. C'était donc une déesse. La mortelle continua à détailler un peu plus longtemps sa tenue.

Elle portait une tenue entièrement bleue foncée mais Xylia put voir qu'elle portait une cotte de maille. La déesse portait dans son dos un carquois remplis de flèches argentées jusqu'aux plumes et tenait un arc argenté également.

La guérisseuse allait ouvrir la bouche mais l'inconnue posa un doigt contre ses lèvres, lui intimant de se taire. Puis elles se tournèrent vers la cascade. Le dieu du soleil se tenait debout sur une pierre plate au milieu du courant agité. Puis il se baissa et attrapa une besace trempée.

De loin, Xylia ne pouvait voir son visage mais elle se doutait qu'il pensait en avoir fini avec elle.
Au bout de quelques minutes, il s'envola haut dans le ciel, sa main tenant toujours son sac, et il disparut.

La déesse poussa un soupir avant de fixer avec sévérité la jeune femme. Cette dernière déglutit.

"- Eh bien, eh bien, je ne m'attendais à attraper une si petite proie ! Railla la déesse. Je te demanderais bien ce que tu fais malheureusement, j'ai déjà ma petite idée. Comment t'appelles-tu, mortelle ?

- Je... suis Xylia, répondit la concernée. Je vous remercie de m'avoir sauver, madame...

- Je t'en prie, appelle-moi Artémis ! Je suis la déesse grecque de la chasse et de la lune. Pas de madame entre nous, j'ai horreur de cela.

La Tresse du destin-Kamigami no asobiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant