Chapitre 15: La consequence d'un baiser.

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Cher Gilbert,
Je ne te détestes plus autant qu'avant. Et tu es très beau,

Attirant

Charmant.

« Ugh. » elle mit le papier en morceau d'un air frustré.
Elle prit une profonde inspiration et ferma les yeux. « Concentre toi, Anne. Que veux tu réellement lui dire... »

Elle eu une image de Gilbert dans son esprit, lui adressant le plus adorable et chaleureux des sourires qu'elle n'ai jamais vu. Elle s'imagina ses cheveux noirs bouclés, ses yeux et repensa à toute les fois où il avait été ainsi face à elle et comment elle ne l'avait jamais remarqué. Tous les papillons, les regards volés, les petits sourires. Tout cela était pour elle.

Je t'aime, Anne.

Sa voix fit écho dans sa tête.

Elle rouvrit les yeux, sourit et commença à écrire tout ce que son cœur ressentait sur le papier.

****

Anne était actuellement entrain de marcher, direction la résidence des Blythes, une petite enveloppe marron à la main dans laquelle se trouvait la lettre révélant tous ses sentiments.
Son cœur battait à la fois d'anxiété et d'excitation, un large sourire sur son visage. Sur le chemin, elle repensa à quel point elle avait longtemps gardé ses sentiments pour elle-même, sans connaître les ravages que ça causerait. Et maintenant, toutes les émotions qu'elle avait refoulé et enfoui s'étaient développé à travers un indescriptible, inoubliable et impulsif moment de vulnérabilité; un baiser.

Elle sautilla joyeusement le long du chemin, un mélange de nervosité et d'excitation bouillonnait en elle.

« Quel adorable matin d'hiver ! Et dire que j'ai boudé durant presque toute la saison. Comme je regrette ne pas m'être délectée de cet hiver merveilleux plus tôt. J'en suis navrée, hiver! » Elle cria au vaste ciel bleu, souriant bêtement. Elle ria, pour la première fois depuis longtemps elle se sentit  elle-même, comme avant. Elle fut tellement absorbée par tous ces fichus drames qu'elle était passée à côté de tout ce qui la rendait heureuse; le soleil, la neige, les arbres et pleins d'autres choses. Elle savait que la découverte de ses sentiments envers Gilbert Blythe causerait inévitablement une vive sensation mais à chaque fois qu'elle pensait à Gilbert et à ce qu'elle ressentait pour lui depuis tout ce temps, ces problèmes lui importaient peu.

Elle atteignit enfin la maison. Elle se dirigea vers la véranda et juste avant de toquer, elle remis en place ses tresses, plaça ses cheveux derrière ses oreilles et se tapota les joues - une astuce qu'elle avait apprit de Rosa Barry, la cousine de Diana qui a rendu visite en mai dernier. D'après elle, si tu tapotes tes joues, tu aura l'air plus belle avec un teint rougit naturel. Rosa avait été élevée avec attitude. Elle était toujours très radieuse et ses cheveux semblaient sans cesse des plus soyeux. Diana et Anne apprenaient une chose ou deux d'elle à chacune de ses visites.

Elle puisa toute sa détermination et toqua.

« Non non non! J'y vais! » s'exclama Gilbert de l'intérieur d'un air urgent. Des pas pressés se dirigeant vers la porte pouvaient être entendus de l'extérieur. Il descendit en vitesse les escaliers et ouvrit la porte sans aucune hésitation.
Le sourire d'Anne s'élargit et ses joues rougirent lorsque Gilbert Blythe apparut devant elle. Ses boucles noirs étaient bien coiffés, et un sourire enchanté venait accompagner ses magnifiques traits.

Un bal d'hiverWhere stories live. Discover now