Chapitre 7

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Le véhicule s'arrêta et le type au volant nous regarda dans le rétroviseur avec un air lubrique lorsqu'il aperçut l'enseigne lumineuse.

— Quoi ? Nous allons travailler, cela pose un problème, dis-je en tendant un billet de cinquante euros

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— Quoi ? Nous allons travailler, cela pose un problème, dis-je en tendant un billet de cinquante euros.

— N... non non, bégaya-t-il, en me rendant la monnaie.

Avant de descendre de voiture, je ne pus m'empêcher d'embrasser Céline en lui touchant les seins. Le chauffeur lâcha un soupir de désir.

— Bonne soirée, lançai-je d'une voix langoureuse, en faisant un clin d'œil, pendant que la brune essayait d'étouffer un rire.

Nous nous mîmes à glousser en nous dirigeant vers la porte arrière du club.

— Quand tu as dit que nous allions bosser, ce n'était peut-être pas si loin que ça de la réalité.

— Quoi ? Qu'est-ce que tu veux insinuer par-là ?

— Nous devons rencontrer Annette, elle t'en racontera un peu plus.

Nous frappâmes à la porte, et un homme à la musculature impressionnante nous ouvrit.

— C'est pourquoi ? demanda-t-il avec un ton aussi aimable que celle d'un gardien de prison.

— C'est pour moi, intervint une voix fluette derrière l'armoire à glace.

— Entrez, dit-il alors en esquissant un semblant de rictus.

Annette était petite. Elle devait mesurer dans les un mètre cinquante. La première chose que je remarquai, c'était son immense poitrine serrée dans un mini soutien-gorge qui allait exploser d'un moment à l'autre.

— Vous devez être les copines de Barbara. Venez avec moi.

Elle nous entraina dans un dédale de couloirs jusqu'à arriver dans une grande pièce où plusieurs demoiselles à la poitrine opulente étaient en train de se maquiller, ou de se changer.

— Ici, on m'appelle Cassandra, c'est beaucoup plus vendeur. D'ailleurs, en parlant de ça, vos tenues ne font pas rêver. Je dois rentrer en scène dans quelques instants.

Il est vrai que ma jupe portefeuille à carreau écossais et mon chemisier blanc détonnaient carrément avec les strings en dentelles de toutes les couleurs et les jarretelles que portaient toutes ces femmes.

— Lola ? hurla Annette, aide ces filles à se préparer ! Mon numéro commence.

Tout à coup, une nuée de stripteaseuses se jetèrent sur nous avec des perruques, maquillages et accoutrement tous plus osés les uns que les autres.

— Pas pour moi, protesta Céline.

— Si je dois le faire, tu viens avec moi, ordonnai-je.

À peine cinq minutes plus tard, j'apercevrai mon reflet dans le miroir. Je n'aurai jamais dit que c'était moi, si je m'étais vue en photo. Je portais un ensemble noir en dentelle, une mini jupette qui ne cachait rien du tout, des jarretelles et des bas de la même couleur que le reste, des talons aiguilles et une coiffure rose bonbon. Lola m'installa devant un miroir et me maquilla avec une vitesse déconcertante. J'aurais bien voulu avoir une telle dextérité le matin.

Ma meilleure amie se posta à côté de moi et je manquai de peu de ne pas la reconnaitre. Elle avait également un look tout à fait provocateur typique de ce lieu.

— On entre dans l'arène ? proposai-je.

— Tu vas me le payer !

— Oui, je sais. Moi aussi je t'aime.

Nous nous dirigeâmes vers les rideaux qui séparaient les loges des « artistes » du reste de la salle. Mes premiers pas étaient hésitants, car, je n'avais pas l'habitude de marcher avec des talons si hauts. J'écartais les voilages pour tenter d'apercevoir Alessio.

Sur la scène centrale, notre nouvelle amie Cassandra exécutait un lap-dance très tendancieux sur une barre. Je ne pus m'empêcher de penser que cette dernière était d'une brillance absolue. En même temps, il n'y avait rien d'étonnant si toutes les danseuses la lustraient de cette façon. Le niveau de testostérone était à son comble, à tel point qu'une nonne aurait pu perdre sa virginité en entrant dans ce bar.

Nous nous avançâmes progressivement en contournant les tables. Les premières mains aux fesses ne se firent pas attendre. Bien entendu, je sursautais outrée à chacune d'entre elles.

— Pervers, dis-je, à un type la cinquantaine dans son costume bon marché qui avait les yeux écarquillés devant toutes les femmes à moitié dévêtues qui déambulaient près de lui.

Je fis quelques pas et perdis l'équilibre. Je basculai en avant pour me retrouver à quatre pattes entre les jambes d'un type plutôt pas mal :

— Vous êtes une rapide vous, j'aime ça, dit-il en commençant à ouvrir la braguette de son pantalon.

Je me relevai tant bien que mal. Une fois debout, je le giflai, puis lui murmurai à l'oreille :

— Dans tes rêves mon mignon.

Je tournai le dos et repris mon chemin.

— Tu crois que je ne t'ai pas vu, fit Céline.

— De quoi tu parles ?

— De ta nouvelle technique de drague, très direct, dis-moi...

— Ah ! ah ! ah ! Très drôle... ironisai-je

Nous poursuivîmes notre expédition jusqu'à l'autre bout de la salle. Il n'y avait aucune trace d'Alessio ni de ses collègues. Peut-être que finalement, ils étaient en train de travailler et que je me faisais des films pour rien.

Mon regard fut attiré par un petit panneau au moment où j'allais dire à Céline de faire demi-tour.

Mon regard fut attiré par un petit panneau au moment où j'allais dire à Céline de faire demi-tour

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— Non ? Tu ne crois tout de même pas que...

— Si, ça ne nous prendra que quelques instants, coupai-je.

Deux molosses étaient de part et d'autre de la porte que nous franchîmes sans aucun problème. Ils ne nous regardèrent même pas.

— Eux, ils sont bons pour Buckingham Palace, raillai-je.

De l'autre côté, l'ambiance était très différente. Si dans la première salle, les hommes n'avaient pas le droit de toucher aux filles, dans celle-ci elles étaient toutes dans des positions qui ne laissaient aucun doute sur ce qui se passait.

Les regards étaient encore plus pervers et les vulgaires mains aux fesses avaient laissé place à de langoureuses caresses à mesure que j'avançais. Tout ceci me dégoutait au plus haut point. Je n'étais pas prude ou coincée, mais c'était dégradant.

Et puis, là ce fut comme une douche froide. Il était assis, le pantalon sur les chevilles, tenant entre ses mains les énormes seins d'une de ces femmes qui n'était visiblement pas que danseuse...

Marre des GrenouillesWhere stories live. Discover now