Un bal d'hiver

Chapitre 6: Muffins et chagrin.

Elles s'avancèrent puis ouvraient la large porte d'entrée. Elle furent accueillies par un vent frais et le sol était en marbre. Sur le plafond était suspendu un chandelier en cristal et des miroirs en or customisé habillaient les murs.
Anne resta bouche bée par ce qu'elle vit «Cet endroit est digne d'une reine » murmura-t-elle.

Les trois jeunes filles traversèrent lentement le hall. Lorsqu'elle atteignirent le fond de la pièce, elles se retournèrent et contemplaient la salle du bal.

Le sol était fait du même marbre que celui du hall et la pièce était remplie de personne, pour la plupart de vieilles dames et des jeunes femmes qui s'occupaient de la mise en place.
Rachel Lynde, la vieille amie et voisine de Marilla fut aperçu par Anne. Elle se tenait dans un coin de la salle, et regardait le jeune garçon sur une échelle qui peignait un mur. Mme Lynde était connue de tous pour être active dans ce genre d'événements de la ville. Elle s'occupait de beaucoup de festivités, c'est pourquoi Anne ne fut pas surprise de la voir. Anne sourit, arrangeât sa robe et place ses mèches derrières ses oreilles.
« Aller, allons distribuer ces gâteaux à tout le monde. Je vais par là. »
Anne avertît ses amies et se dirigea vers Mme Lynde. En marchant, elle pensa à sa posture. Rachel Lynde était le genre de femme qu'il fallait impressionner car, un seul faux pas et toute la ville est au courant.

« Bonjour Mme Lynde. » lui sourit Anne.

Rachel afficha un chaleureux sourire lorsqu'elle se retourna et aperçu Anne.
Rachel a vu grandir la jeune orpheline en pensant qu'elle allait être un fardeau. Mais Anne était comme ça. Elle parvenait toujours à s'offrir une place dans le cœur de quiconque.

« Oh, bonjour Anne! Comment vas-tu aujourd'hui ? »

« Je vais bien merci. Les décorations sont justes splendides, Mme Lynde. »

« Oh, merci mon enfant. C'est moi qui me charge de tout ce que tu vois. »

« C'est pour cela que cet endroit est fabuleux. Oh, hum, Diana, Ruby et moi même avons préparé des viennoiseries pour tout le monde. Tout ce dur travail doit vous ouvrir l'appétit. » Elle tendit le panier à Rachel.

« Oh, ce que tu es généreuse. Merci ma chère. » répondit Rachel en prenant un muffin à la mûre.

Anne était si occupée avec Rachel qu'elle ne remarqua pas le garçon descendre de l'échelle.

« Bonjour, Anne. » lui dit Gilbert, qui se tenait soudainement près d'elle.

Anne sursauta, un peu surprise, et se tourna dans sa direction.

Uh oh. Ça recommence.

Les papillons.

Maudit soit ce stupide ventre. Et maudit soit Gilbert Blythe.

Rachel gloussa en silence en regardant les deux enfants, se contempler l'un l'autre. Elle ne pouvait discerner avec précision ce que signifiait ce regard mais c'était évident, pensa Rachel. Romance. C'était embarrassant... mais mignon à la fois. Rachel souriait.

« Gilbert est juste venu aider pour la peinture qui nous a été expédiée hier. N'est-ce pas magnifique ? » demanda Rachel en contemplant cette nouvelle pièce d'art.
Anne et Gilbert rompirent leur contact visuel et regardèrent la peinture.
C'était une magnifique scène qui prenait place dans un champ fleuri, le soleil en coin. Sur la peinture se tenait un couple; la fille portait une couronne de fleures sur ses cheveux roux flamboyants et le garçon avait des longs cils et des cheveux noirs. Le couple était au milieu de la peinture, en pleine nature, et se regardait face à face en affichant un sourire sur leur visage comme pour vouloir dire « enfin. »