"me and you against the world"

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Même si il fait nuit, ce parc est très beau, on peut voir les reflet de la nuit sur le grand lac, mais on peut aussi entendre des bruits, les bruits que font des pierres lancées dans l'eau. Et on peut aussi voir une ombre. L'ombre d'un jeune homme dans la nuit.

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Je me rapproche de lui doucement, il ne m'entend pas je crois.

- Insomnie ? Demandai-je, ce qui le fit sursauter.

Il ne m'avait donc pas entendue.

- On peut dire ça, et toi ?

- Pareil.

Nous restons quelques minutes à regarder les étoiles réfléchies sur le lac.

- Excuse moi tu t'appelles ? Dit-il en se tournant vers moi.

C'est le garçon gay, OH mon dieu, il est encore plus beau.

- Summer, et toi ?

- Shawn, je m'appelle Shawn.

- D'accord, Shawn.

- Je ne t'ai jamais vu avant.

- C'est parce que je n'étais pas là. Je viens d'arriver.

- C'est pour ça, alors.

Je décide de marquer une pause.

- Elles sont belles, n'est ce pas ?demandai-je

- Qui ?

- Les étoiles.

- Magnifiques.

Je souris, et je décide de m'allonger, sur l'herbe mouillée, ce n'est pas vraiment agréable, mais j'aime l'idée de regarder les étoiles, alors, tempis.

Il me regarde amusé, et me rejoins.

- Tu savais que beaucoup d'entre elles sont mortes. Ça paraît fou, non ? Chuchotai-je.

- Oui, elles ne sont plus là, mais l'image qu'on perçoit d'elles est celle d'il y a des années. Un peu comme pour nous, ce sont des souvenirs.

Nous restons comme ça une bonne dizaine de minutes, en silence.
J'entends ses respirations, et il doit entendre les miennes tellement le silence est pesant.

Mais je suis bien, je ne pense plus à rien, et ça me fait du bien je crois.

- Dis, Summer, tu es à quel lycée ?

- Le même que le tiens.

- Comment tu le sais ?

- T'as la veste de l'équipe de hockey du lycée, banane.

-Ah..

Je ne peux pas le voir, mais je peux mettre ma main à couper qu'il se gratte nerveusement le crâne.

Je me relève, lui aussi.

- Et bien, Shawn, se fut une très belle soirée, mais je devrais rentrer si je ne veux pas ressembler à un zombie demain.

Il rigole.

- Tu as raison, moi aussi je devrais rentrer.

Nous avançons ensemble, jusqu'à rejoindre la route, puis nous nous séparons en un sourire, il part à gauche, et moi à droite.

Je rejoins assez vite ma maison, j'escalade le mur pour rejoindre la fenêtre de ma chambre, et rentre à l'intérieur. J'enlève mes chaussures, mon jogging et ma veste qui sont d'ailleurs humides, puis rejoins mon lit, et sans encombres mes paupières se ferment.

Le temps d'un hiver (Shawn Mendes)Onde as histórias ganham vida. Descobre agora