Alexandre

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Une fois arrivé chez moi, je suis tout de suite monté dans ma chambre. Je ne savais pas pourquoi, mais je ressentais une drôle de sensation.

En cours d'Histoire, le principal Jovin est arrivé, on s'est levé, il a fait signe de nous assoir, et il nous a raconté la terrible nouvelle.

-Je suis dans le terrible regret de vous apprendre que... votre camarade Corentin s'est... s'est suicidé.

La classe s'était mise à murmurer, des cris se firent entendre. Monsieur Jorin nous a demandé de nous taire.

-Ses parents l'ont retrouvé hier soir, il s'est pendu à un arbre de son jardin.

Je ne savais pas pourquoi, mais la nouvelle m'a fait un terrible choc. Je n'ai jamais été vraiment proche de Corentin, mais aujourd'hui, je me dis que c'est dommage.

Allongé sur mon lit, je me rappelle à quel point il était moqué par les élèves. Je ne me suis jamais moqué de lui, mais je me sens aussi coupable que les autres. Il se faisait harceler depuis cette photo, ça devait forcément mal se terminer.

Je pleurais. J'avais besoin d'extérioriser toute ma rage, toute ma tristesse.

Je ne comprends que maintenant les gens qui me racontait qu'une chose ou qu'un personne n'a de l'importance qu'au moment où on la perd.

Corentin aurait mérité d'avoir ne serait-ce qu'un ami.



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