✧°｡ 「C'était cette fois-ci un bonbon à la menthe que je retrouvai au seuil de ma porte.」
↬Chapitres courts qui ne dépassent pas 400 mots (normalement)
↬Lemon présent
↬22 chapitres
↬Terminé
fιяѕт: 15 Mai 2018
ℓαѕт: 21 août 2018 ✧°｡
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Flashback, trois ans plus tôt.
Il est 12 h 20 l'heure pour les premières de manger.
Je me dirigeais vers la salle d'art plastique pour m'entraîner un peu, car je n'avais pas vraiment faim.
Je passai ensuite la porte; il n'y avait personne.
Le calme régnait dans cette salle. Presque trop. Mais cela me va je n'aime pas le bruit.
Je posai mon sac à dos sur une chaise et sortis mon matériel.
C'est alors que je remarquai une personne: c'était un garçon. Il avait les yeux rouges, un bleu gonflant exagérément sa pommette, et sa lèvre inférieure blessée par je-ne-sais quelle connerie.
Il a dû se battre. C'est courant dans ce lycée où tout le monde se croit au-dessus, attaquant les plus faibles pour garder sa fierté intacte.
Ces fils de Bourges qui résolvent tout grâce à l'argent.
Mais bon, personne ne peux rien n'y faire, ta place sociale définit tes droits et tes obligations.
Le monde marche comme cela.
Je baissai la tête, me concentrant sur mes feutres.
Il se leva brusquement, me regardant quelques secondes puis partit presque en courant.
Hum? Il est étrange.
[ ... ]
J'ai finis. Je commençais à avoir un peu faim alors je pris ma compote et allai vers le toit.
Dans les escaliers, j'ouvris mon en-cas mais quelqu'un qui passait par là me l'avait prit au passage.
Quand je disais que tout le monde se sentait au-dessus de tout le monde... Il faut savoir qui sont les rois ici.
Je ne dis rien, je continuais juste mon chemin.
J'ouvris la porte, puis allai sur le seul banc du toit.
Je m'assis dessus et enrobai un bonbon que j'avais dans ma poche.
C'est alors que j'entendais quelqu'un.
Des pleurs.
Des sanglots.
Serait-il mieux que je parte?
Ou que j'aille voir ce qu'il se passe?
J'étais curieuse. Et pas seulement.
Je me sentais mal. Pour cette personne qui pleurais tant avec souffrance.
Ses pleurs avaient l'air tellement sincère et douloureux.
Je m'approchai lentement, faisant mon possible pour ne pas me faire remarquer, et, lorsque j'atteignis l'endroit d'ou provenaient les pleurs, je levai la tête vers l'individu.
Il était assis par terre, des cascades de larmes ses joues. Un bleu sur la pomette. La lèvre blessée. Les yeux rouges.
C'est le même garçon que j'ai vu précédemment.
Et aussi...
Il avait l'avant-bras ensanglanté.
Son bras étais troué de multitudes de points, libérant des litres de sang.
Il avait, à côté de lui, une boîte rouge et noire, couverte de tissus satinés, remplis d'aiguilles des différentes tailles, et il en tenait une dans sa main, prêt à la planter davantage dans sa peau déjà tellement abîmée.
Je sortis une trousse de secours, que je gardais toujours dans mon sac au cas où il se passerait quelque chose, puis avançais vers lui.
Je lui pris tendrement son bras et y vaporisais du désinfectant.
« Qu'est-ce que- »
« Tais-toi. »
Je couvris ses blessures d'un bandage, avant de lui dire:
« Je m'appelle Song Euntae. Je sais pas ce qu'il s'est passé, mais tu devrais pas faire ça. Même si la vie est dure, il faut rester fort et penser à l'avenir, je vais pas te demander pourquoi tu a fait ça, mais si un jour tu veux m'en parler, je suis là et je t'écouterai sans hésiter. Et quand tu sera prêt, je viendrais avec toi et on brûlera cette boîte à aiguilles. »
D'habitude je n'aurais jamais pu parler avec autant de facilité. Mais j'ai dû laisser ma timidité de côté pour lui parler. Car cette personne, elle avait besoins d'aide.
Je lui donnais un bonbon que j'avais dans mon autre poche et me levai pour partir. Mais il me rattrapa:
« Attends! Je... je vais te raconter... J'ai besoins que tu m'écoutes. »
Je lui fis signe de s'assoir sur le banc pour être à l'aise.
« Le truc c'est que... Ma vie est pas super joyeuse en ce moment... Il y a quelques années ma mère est tombée malade et en est morte, et depuis ce jour... mon père me tabasse pour je-ne-sais quelle raison. »
Il fit une pause, laissant couler quelques larmes.
« Et... et je comprends pas pourquoi il s'en prend à moi et devant les autre, il fait comme si tout allais bien. Il dit que si j'en parle à quelqu'un, il me fera regretter d'une manière ou d'une autre. C'est la première fois que j'en parle... Enfin c'est plutôt la première fois que quelqu'un s'intéresse à ce qu'il se passe dans ma vie. »
Je me sentais mal. Ce que j'avais dit plus tôt n'était pas adapté... Pas du tout. "Être fort et penser à l'avenir". Penser à l'avenir oui, mais être fort et attendre que ça passe... est beaucoup plus dur.
« En plus de ça, je n'ai toujours pas d'ambition, je sais pas quoi faire plus tard et je suis nul en tout... vraiment tout. »
Il faut que je trouve une solution. Je ne peux pas le laisser comme ça.
