POUR TOI J'OUBLIERAI (Jikook)

CHAPITRE 20: ILLEGITIME

JUNGKOOK

C'est une violente douleur qui me réveille. Putain ...
L'anesthésie du sommeil se dissipe alors que je reprends peu à peu conscience. J'ai mal, atrocement mal. L'intégralité de mon corps souffre, le moindre mouvement est un calvaire tout comme la plus insignifiante des réflexion. Même penser me fait mal et une migraine est actuellement en train de me broyer la boîte crânienne. Je tente de forcer un peu plus sur ma mémoire amochée, mais mes souvenirs restent très vagues. Impossible de me remémorer l'intégralité des événements ni même de me rappeler la raison de mon état. Je ne sais pas ce que j'ai fait et encore moins où je suis. Je me risque à ouvrir un oeil.
Une douce lumière vient caresser ma rétine me dévoilant par la même occasion une vision qui m'est familière . Je suis dans une chambre, ma chambre, à l'université.
Je me redresse laborieusement hissant mon dos le long de la tête de lit. Quelques bribes de souvenirs me reviennent. L'invitation au restaurant, ma crise, Zico , Jimin. Tout me revient enfin, je soupire lacement. Quelle soirée de merde...

- Salut.

Je sursaute lamentablement avant de voir mon colocataire s'approcher de moi, un doux sourire dessinant ses lèvres. J'essaye à mon tour, désireux de lui faire le plus beau sourire que je suis actuellement en état d'offrir. Mais une fois de plus, le résultat n'est pas concluant. Mes lèvres tremblent pathétiquement.Tout ça apparaît si faux sur moi... Je décide d'abandonner et baisse le regard.

- Tu te sens comment?

Vidé, faible, triste... Minable. Je me contente d'hausser les épaules.

- Si tu as faim je t'ai fait un sandwich et je t'ai mis aussi des anti douleur sur la table de chevet. Jimin baisse la tête et fixe ses pieds. Tu nous a fait super peur tu sais. J'ai cru que tu étais...

Mon colocataire ne fini pas sa phrase et un silence bien trop lourd de sens s'installe entre nous. C'est étrange mais il me semble qu'il ... rougit ? A vrai dire, je ne pensais même pas qu'il en avait quelque à faire de moi. Sa réaction me surprend... agréablement.

- Il ne fallait pas tu sais.

Ma voix est douce alors que j'essaye tant bien que mal de camoufler mon malaise. J'ai vraiment honte qu'il m'ait vu dans cet état. Il n'imagine même pas tout ce que je donnerai pour revenir en arrière, pour qu'il ne me vois jamais comme ça, aussi pitoyable.

-Ah je suis désolé. Je t'embête avec mes sandwichs, mes medocs. Je... Tu devrais te reposer. Je vais te laisser et tu...

- Ah euh... non non ! Je me suis mal exprimé! Je suis désolé. Tu as bien fait, j'ai mal partout et en plus... j'ai super faim. Son visage reprend de belles couleurs et son adorable sourire ré-apparaît. Je disais juste que ... tu ne devais pas t'inquiéter pour moi. Je ne mérites pas vraiment tout...ça.

- T'inquiète pas . C'est normal entre colocataires !

Son sourire s'agrandit de plus belle.
Il est vraiment adorable, c'en est presque troublant. Mon dieu, il faudrait que je pense à arrêter d'être niais. J'ai l'impression d'un peu me laisser aller ces derniers temps...

- Au vue de ce que je t'ai... fait ? Je te promet que ça ne serait pas normal pour tout le monde , je me sens un peu illégitime. Alors encore une fois ... merci.

C'est à son tour d'être troublé, je le vois à la façon dont son regard, auparavant assuré, s'est mis soudainement à se détourner du mien. Ses pommettes rougissent et une fois de plus... Jimin se met à fixer ses pieds.