chapitre un : 𝒓𝒖𝒏 𝒐𝒓 𝒅𝒊𝒆

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je courrais. 
je courrais pour ma vie.

si ils me retrouvaient c'en était réellement fini pour moi. il était hors de question que je remette un pied dans ce foutu sous-sol.

cela faisait si longtemps que je n'avais pas mis un pied dehors, que je n'avais pas senti le doux vent frais se plaquer contre moi. c'était la liberté. et c'était bien beau de se reconnecter avec la nature mais je devais vite trouver une cachette, je les avais entendu se crier dessus et vu des lumières derrière moi.
il y avait des tas de maison ici, c'était un véritable quartier ici et me cacher simplement derrière un garage n'allait pas suffire.

je fus pris de panique quand je les entendis discuter juste derrière moi, je devais me cacher à tout prix, là maintenant.
à ma droite se trouvait une fenêtre ouverte, je me jetai dans la pièce en espérant que le propriétaire ait un sommeil bien profond.

je m'étais presque arrêté de respirer en les entendant passer juste derrière.
je regardais la pièce, il n'y avait personne. je voyais que le couloir était légèrement éclairé et entendais des commentateurs de match de foot.

je me demandais quelle équipe avait gagné la coupe du monde, j'avais raté tant de choses pendant ces années, enfermé tout seul.
je fermais discrètement les volets et les fenêtres, je réfléchissais à ce que j'allais dire à cette personne.

je m'avançai à pas de loup, j'espérais que c'était une personne de mon âge. un vieux serait trop dur à convaincre.

c'était un garçon, il était assis sur son canapé. il buvait quelque chose et regardait silencieusement le match, il portait le t-shirt de la Corée du Sud. il avait l'air légèrement plus jeune que moi, Dieu merci. maintenant, il ne doit pas prendre peur.

«euh bonsoir.»

ok, j'avais strictement aucune idée de quoi dire.
il se mit à crier et à me balancer la bouteille qu'il tenait. 2 centimètres de plus et je me la prenais en pleine figure. il continuait à me balancer tout ce qu'il trouvait sur son chemin en hurlant. moi ? je me protégeais du mieux que je pouvais.

«vous êtes qui ? sortez de chez moi !
-calmez-vous s'il vous plait ! aïe.»

un coussin, vraiment ?
et maintenant une lampe, ce garçon ne tenait vraiment pas à ses affaires.
il prit son téléphone et appela la police, racontant cette ironique situation.

«dégagez !
-j-je m'appelle Lee Minho, écoutez moi s'il vous plait. c'est important !»

il arrêta tout mouvement, enfin. il raccrocha.
il alluma la lumière et s'approcha de moi. il m'observait en plissant les yeux et se recula d'un coup, prenant un air choqué.

«t-t'es pas mort toi ?»

évidemment, fallait que je tombe sur quelqu'un qui me connaisse.

«euh c'est un peu long à expliquer. est-ce que vous pourrez me rendre un service et me déposer chez mon copain ? des personnes sont à ma recherche.
-ils sont au commissariat.
-quoi ? qu'est-ce qu'ils foutent au commissariat ?
-un peu long à expliquer aussi.»

aucun de nous ne savait quoi dire.
la porte s'ouvrit d'un coup, laissant apparaître un policier.

«c'est gentil de nous avoir appelé, sourit-il.»

il avait l'air un peu trop enthousiaste.
puis je me rappelai que l'homme qui me séquestrait était un officier. tout le monde était au courant, je ne pouvais pas y croire.

je pris la main de l'inconnu et me mit à courir, je partis vers la chambre.

«non j'ai une autre issue !»

il me dirigea cette fois vers une autre sortie, on se mit de nouveau à sprinter.
cette sensation de liberté commençait à devenir peut-être trop présente.

«enfaite pourquoi tu m'as emmené ?»

on se croirait en plein petit jogging quotidien alors qu'un policier était à nos trousses.

«tu sais que je suis vivant, crois-moi il t'aurait pas laissé tranquillement finir ton match.
-j'ai une idée !»

il me tira soudainement derrière une maison, j'avais presque glissé.

«quand Jisung a disparu-
-quoi Jisung a disparu ? j'avais presque hurlé.»

qu'est-ce qu'ils avaient foutu ?
je commençais à avoir peur, j'espérais qu'ils n'avaient pas trop mal vécu mon départ. j'avais tellement hâte de les retrouver et de leur dire que tout allait bien mais j'étais aussi tellement effrayé.

«chut ! il pesta en couvrant ma bouche avec sa main. quand Jisung a disparu Hyunjin et Jeongin ont directement appelé les médias pour prévenir tout le monde, les télés sont toujours allumées sur la scène des infos dans les commissariats. ils verront.»

j'étais pris d'une peur effroyable, comment en étaient-ils arrivés à disparaître, à finir au commissariat ? qu'avaient-ils foutu en mon absence ?

«il n'est pas un peu trop tard ?
-depuis ce scandale disons les infos tournent jour et nuit pour avoir le max d'info, c'est the scoop de l'année pour eux.
-mais qu'est-ce qui s'est passé ?
-appelle les médias avant que ce mec nous retrouve !»

je ne répondis pas et il me passa son téléphone, bizarrement déjà enregistré dans son téléphone. je ne cherchai pas à comprendre et appelai.

«comment tu t'appelles ? je lui demandai en attendant qu'ils répondent.»

il me regarda d'un air que je n'arrivais pas à décrypter. en tentant de reprendre sa respiration et en s'appuyant contre le mur il me répondit : Lee Taemin.

stray kids? - stray kidsWhere stories live. Discover now