Jour - 232

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J'ai l'impression d'être en été... Il fait chaud ! Il fait beau ! Le ciel est complètement dégagé, il est bleu, aucun nuage... On sent la chaleur du soleil traverser le tissu de nos habits !

J'ai réfléchis pendant dix minutes comment m'habiller. Finalement, je me suis mise en manche courte, avec une légère veste par dessus. Il faisait trop beau, et trop chaud pour sortir recouvert de partout.

J'ai conservé quelques anciennes habitudes... Je prends au minimum une heure entière le matin pour me préparer. Je me lave le soir, c'est juste que le temps que mon cerveau se réveille, prendre le petit déjeuner, se brosser les dents, se laver le visage, appliquer une crème sur le visage, choisir les habits, s'habiller, etc etc, en somme ça rempli une heure.

"Gabriel, me parle Sowon, tu es vraiment mon ami ?
- Oui, pourquoi tu me demandes ça ?
- Tu es sûr que tu ne me trahiras pas ?
- Non, je n'ai pas de raison pour..."

Sowon me dévisage d'un regard perplexe.

"J'ai envie de te croire." conclu-t-elle.

Mais je suis là pour !

"Ne passe pas par quatre chemins, dis-je, et accouche ce que tu as à dire.
- Est-ce que t'as déjà surveillé Jean un jour ?...
- Non... Pourquoi ?
- Tu le devrais. On ne sait rien sur lui, tu ne trouves pas ?
- Mais pourquoi tu me dis ça ?
- Suis-le un jour, pendant la récré ou un truc comme ça."

Sowon fixe un objectif qui se trouve derrière moi. Je me retourne, et vois à quelques mètres plus loin Jean, souriant, parler avec un groupe de garçons normalement.

...

Là, je suis devant les lavabos, à côté de Jean. L'eau est fraiche. Il est encore en chemise blanche, sa veste nouée autpur de sa taille. Il ne voulait vraiment pas mettre autre chose qu'une chemise ou quoi ?

"Gabriel, s'arrête Jean.
- Oui, c'est moiii."

Il a laissé échappé un petit rire face à ma tête de gamine.

"Non rien, finit-il.
- Bah quoi ?
- T'es pas encore assez mature. Il faudrait que tu grandisses un peu. Jamais sérieux ce mec...
- Mais si ! Si, si, je le suis ! Dis ce que tu avais à dire !
- Trop tard. Un jour, je te le dirais.
- Et ce jour sera aujourd'hui.
- Non."

Mais-euh.

"En tout cas je t'écouterai." lui dis-je avant qu'on ne change de sujet.

J'ai envie de l'éclabousser. Je suis restée une vraie gamine dans ma tête... Je ne dirais pas le contraire.

L'occasion fait le larron.

Je n'ai pas réussi à me retenir. J'ai sauté sur l'occasion car la tentation a été trop forte.

Jean m'a fait un scare-face (que je ne sais pas écrire).

"T'es sérieux ?...
- Désolé !! Je n'ai pas fait exprès.
- Mon œil oui ! Tu ne l'as pas fait exprès ? Ta main à bouger toute seule, comme ça ?"

Il fait de même.

"Oups, désolé, je n'ai pas fait exprès." dit-il les yeux en l'air.

Je renvoie de l'eau, qui cette fois mouille son avant-bras entier.

"Aïe !..."

Il attrape son avant-bras gauche.

"Jean, ça va ?
- Oui, oui. Ça va. Laisse tomber."

Il cache son avant-bras gauche.

"Jean ?
- Laisse. Ce n'est rien. S'il te plaît."

Je vois quelque chose sur son avant-bras, à travers le tissu de sa chemise devenu transparent, à cause de l'eau. Ou plutôt, grâce à l'eau, dois-je dire.

C'est à mon tour de lui attraper son avant-bras gauche qu'il essaie toujours de me cacher.

Je retrousse sa manche mouillée. Puis je le regarde sans rien dire.

Je sors mon paquet de mouchoir pour essuyer l'eau autour de ses plaies. La plupart avait déjà une croute qui s'était formée. Mais il y en avait des nouvelles, toujours ouvertes. Ce qui signifie qu'il s'est fait ça il n'y a pas si longtemps. Au contact avec l'eau, ça a du lui piquoter.

"À la fin des cours, tu me suis. Tu ne pars pas chez toi. Tu m'attends.
- Mais...
- Et il n'y a pas de mais. Sinon je le dis sur tous les toits que tu te muti...
- T'es chiant, me coupe-t-il.
- Je sais.
- Tu veux pas me laisser tranquille ? soupire-t-il.
- Aha, tu ne me connais pas encore très bien. Non. Je ne te laisserai pas dans cet état."

Au final, il m'ordonne de ne rien dire aux autres. Il ne me l'a pas demandé gentillement. Il me l'a or-don-né.

"Je ne suis pas si piplette que ça. Bon, j'te promets de la fermer car j'ai pitié. Ça restera secret."

À la fin des cours, je l'ai emmené à la pharmacie. Et je l'ai menacé d'arrêter de faire ce genre de chose.

"J'ai compté le nombre de coupure que tu t'es fait. Tu sais bien que je ne vais pas l'oublier. Donc, si un jour, je te vois avec une seule coupure de plus, je te jure que je crierai dans la rue...
- OUI ! J'ai compris ! Rah... On dirait ma mère."

-○°☆°○-

Je voulais vous dire que cette histoire allait bientôt "débuter" pour de bon.

Ceci N'est Pas Un LivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant