XIX. Cry baby, cry

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ALEXIA ÉTAIT TRANQUILLEMENT ASSISE SUR le canapé du salon lorsque trois coups retentirent. Elle fut soulagée, car John n'habitant plus au 221b Baker Street, la personne qui était derrière la porte ne pouvait qu'être Sherlock. Dans un élan de joie, elle sauta pour ouvrir la porte et tomba sur son frère. Son autre frère, Mycroft. Avec son air de mauvaise nouvelle.

La joie qui avait emplie le coeur d'Alexia s'envola aussi vite qu'elle était venue.

- Je suis désolé...

- Quoi ? Que se passe t'il ? Commença à s'affoler la jeune Holmes.

- Sherlock s'est suicidé Alexia.

- Non. Je suis sûre que non. Cela doit être une farce, a-t-elle rit nerveusement en triturant une mèche de ses cheveux bruns. Une farce.

Une larme coula lentement le long de la joue de Mycroft. La dernière fois qu'Alexia avait vu son frère le plus âgé pleurer, ce fut le soir où ces policiers avaient toqués à leur porte pour annoncer la mort de leurs parents.

- Non ce n'est pas une farce. Il s'est suicidé, Alex. Sherlock s'est jeté du toit du St Bartholomew's hospital.

Il s'avança pour la prendre dans ses bras mais quand il leva la tête, ce qu'il vit lui fit peur.

Le visage d'Alexia était déformé par la colère et la tristesse. Son visage d'habitude calme et rieur était désormais dévasté par le chagrin. Elle pleurait. Elle pleurait corps et âme. Elle pleurait à s'en faire mal. Mais c'était ce qu'elle voulait au fond, se faire mal.

- Va-t-en.

- Alexia je ne peut pas te laisser seule dans cet état la...

- VA-T-EN !

Elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle avait criée. Mycroft partit et elle resta la, seule dans un appartement bien vide désormais.

- Tu m'as laissée seule... Seule... Seule...

Son chagrin se transformait peu à peu en rancune.

- Comment as tu pu me laisser seule ? Comment as tu pu me faire ça ? Je suis bien ridicule désormais...

- Oh Alexia, tu es tout sauf ridicule.

Un ombre se détacha du coin du salon et apparue devant la jeune femme.

- Tu es triste. C'est compréhensible. Je suis désolé pour ton frère.

- Que faites vous ici, Jim ? A-t-elle demandé faiblement, les yeux embués par les larmes.

- Oh sweetie, ne pleure plus, je suis là.

Il lui tendit la main afin qu'elle se relève.

- Je suis la, je suis là, continua-t-il à dire.

Désormais debout face à face, Jim dépassait de quelques centimètres Alexia. Il lui caressa doucement la joue et essuya les dernières larmes qui avaient coulées, tandis que la jeune femme se réfugia dans le cou de l'irlandais.

- Tu resteras avec moi Jim ? Demanda Alexia doucement, d'une voix rauque à force d'avoir trop pleuré.

- Bien sûr, fit-il en lui caressant affectueusement le dos.

- Pour toujours ?

- Personne ne peut faire ce genre de promesse, Alexia.

- Mais j'ai juste besoin de l'entendre...

Puis, voyant qu'il ne répondait pas, elle ajouta :

- J'ai sommeil. Je veux rêver qu'il est encore là, avec moi, pour toujours. Je l'aimais tu sais ? Énormément.

Un sourire triste apparu sur le visage paisible de Moriarty. Il lui pris doucement la main et s'assirent sur le canapé.

- As-tu déjà perdu quelqu'un Jim ?

- Oui, répondit Moriarty.

- Tu l'aimais ?

- Oui, dit-il dans un souffle, comme si chacune de ses réponses lui causait une immense douleur.

- Qui c'était ?

- Tu ne devais pas dormir ?

Elle bailla. Un ange passa.

- Je ne veux pas me réveiller demain, Jim.

- Ne dit pas de sottise.

- J'ai froid, dit-elle en grelottant.

Il se retourna et pris le plaid qui était sur l'accoudoir du canapé. Il le disposa alors délicatement afin que seulement sa tête sorte.

- Tu seras triste toute ta vie honey. Tu auras toujours une douleur sourde dans ton coeur. Comme un vide.

Trop tard, elle c'était endormie. Il se leva, déposa un baiser sur son front et se mit sur un fauteuil à côté d'elle.

- Alexia, Alexia... que vais je faire de toi ?

*

( Plus tard, quelque part à Londres)

- Et tu es partit ?

- Évidemment que je suis partit ! Je n'allais pas rester dans l'appartement de l'homme que j'ai poussé au suicide regarder sa maudite soeur dormir !

- Mais elle vous a demandée de rester.

- Et alors ?! S'est emporté Moriarty. Je ne vais pas non plus tourner dans le sentimental.

Sebastian leva les yeux au ciel.

- Qu'importe, s'est-il assombri. Elle ne doit jamais découvrir la vérité Sebastian. Jamais.

ᴬᴸᴱˣᴵᴬ ᴴᴼᴸᴹᴱˢDove le storie prendono vita. Scoprilo ora