Chapitre 31

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Je me souviens que même en dormant, je ressentais cette douleur horrible qui m'envahissait le crâne, même dans mon rêve qui paraissait être en parallèle avec la réalité, encore plus que d'habitude, j'avais mal, un mal insupportable qu'on ne peut décrire avec des mots. C'est cette après midi là où je me suis endormi sur ce canapé que j'ai fait mon dernier rêve étrange avant que... tout ne s'arrête...

Je vous en ai déjà trop dit.
Encore aujourd'hui je me rappelle de ce dernier rêve, qu'est ce que je raconte, de ce dernier cauchemar qui fut probablement le déclencheur de ma sortie. De ma sortie de quoi ? C'est la question que vous vous posez n'est ce pas ? Soyez patients.

Je reviens où je vous ai laissé dans mon histoire...

Mes paupières se fermèrent, elles étaient lourdes, je me sentais partir lentement dans cet endroit qu'on appelle l'imagination, j'avais l'impression d'être tiré par un poids qui m'emmenait au plus profond de l'océan, mon corps luttait mais mon cœur, lui, avait déjà cessé depuis bien longtemps...

Comme à chaque fois je me réveillais dans cet hôpital, dans cette chambre grande et froide, j'entendais le ronronnement des machines et les pas pressés des médecins derrière la porte. Je leva la tête et j'aperçu Éline, elle était belle mais à la fois elle semblait triste et faible, ses yeux étaient mouillés, ses mains tremblaient, elle ne me voyait pas. Je restais couché dans mon lit à la contempler, j'étais comme accroché à des chaînes invisibles, aucun de mes membres ne pouvaient bouger. J'avais beau crié, on ne m'entendait pas. J'étais face à un mur de glace.
Je ne comprenais pas pourquoi mon esprit refoulait sans cesse ce rêve, pourquoi je le revivais encore et encore mais à l'heure où je vous parle, il y a bien longtemps que j'ai compris...

Toc, toc, toc, toc.
-Floooo, réveille toi bon sang et ouvre cette porte ! On monte sur scène dans une demi heure ! Flooooo.

Je me réveilla emporté par la panique.

-J'ai entendu Oli, j'arrive !
-Tu m'as fait une de ces frousses, j'ai cru que tu ne te réveillerais jamais !
-Je t'accorde que j'ai le sommeil lourd mais ne vas pas t'inventer des choses, je suis encore en vie et je compte bien le rester encore quelques années pour t'emmerder.
-J'espère bien, tu veux que je fasse quoi sans toi, bon tu viens, il y a une foule en délire qui nous attend !
-Je te rejoins.

La réalité n'est qu'illusion Where stories live. Discover now