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16 aout 1966, Londres, Angleterre

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16 aout 1966, Londres, Angleterre.

« George !, cria Richard. Regarde ce que je viens de trouver ! »

Le batteur brandit un magazine sous le nez du guitariste qui était déjà plongé dans une lecture profonde d'un livre.

« C'est un magazine, tout ce qu'il y a de plus normal.
- Mais non ! Ce n'est pas n'importe lequel ! Crétin ! C'est une édition spéciale sur Elvis! »

Les yeux d'Harrison formèrent une sorte de cercle avant de les reposer sur les minuscules mots de son bouquin.

« Montre le à John, il va être ravi.
- T'es pas drôle, en plus John est avec sa Paul en train de ranger le matériel.
- Eh bien moi je suis avec mon livre. »

Les mots si crus venant de la bouche d'Harrison refroidirent le batteur qui changea vite d'occupation pour se concentrer sur ses doigts recouverts de bagues, plus grosses les unes que les autres, ses yeux d'un bleu ocean se baladèrent sur les mur beige de leur studio. Ne trouvant rien de bien intéressant à faire ici, il décida de s'assoir par terre et attrapa les papiers au pieds de George sans que ce dernier ne s'en aperçoive. Il commença alors la lecture se ce qui semblait être les paroles d'une chanson, au vu de quelques accords notés au dessus de chaque couplet. Mais plus il avançait dans la chanson, plus il comprenait que celui qu'il appelait « elle » n'était pas forcément une fille. Il ne voulait pas se faire de fausses idées, après tout...

« Qu'est ce que tu lis ? Ce sont mes papiers ça ? Qui t'as permis d'y toucher ? C'est privé. »

Le guitariste, qui avait encore quitté son livre des yeux, se pencha vers le jeune batteur pour lui prendre les papier des mains, si violemment qu'elle auraient manqué de se déchirer.

« De route façon je sais pour qui est cette chanson.
- Non. Tu ne sais rien, tu ne peux pas savoir pour qui c'est.
- Tu crois ? C'est ce qu'on verra. »

George fronça légèrement les sourcils avant de plier les papiers pour les ranger dans la poche de sa veste de costume poser sur le dossier de sa chaise. Il se leva et attrapa la dite veste.

« T'es super chiant, on se voit demain. » Lança George sans vraiment regarder son aîné qui le fixait sans cligner des yeux une seule fois.

Le jeune guitariste se dirigea vers la sortie du studio, John et Paul avaient déjà quasiment terminé de ranger leur matériel, George n'avait pas jugé nécessaire de rester plus longtemps pour se torturer l'esprit devant Ringo. Cela faisait plusieurs années maintenant que George éprouvait quelques chose d'assez fort pour le batteur du groupe, il avait toujours accepté de cacher ses sentiments car la société le voulait, et parce que Ringo n'était pas non plus quelqu'un de très démonstratif, mais cela causait une certaine douleur pour le guitariste qui n'espérait qu'un seule chose: pouvoir s'exprimer librement.
Mais cela avait forcément un prix à payer, un sacré prix. Leur avenir et surtout celui du groupe reposait sur les sentiments que pouvait ressentir Harrison. Il se devait de garder le silence afin que le groupe puisse vivre.
En marchant jusqu'à sa voiture, George eu le temps de se faire agripper la veste quatre fois et reçu un coup de coude dans le visage, il n'y prêta même plus attention, c'était devenu une routine, et il en avait marre. Il monta dans sa voiture et la démarra, la foule l'encercla et George ne pu faire autre chose que d'attendre que les forces de l'ordre interviennent.

Après de longues minutes, George pu enfin quitter sa place de parking et se diriger vers chez lui, il habitait maintenant une maison plutôt spacieuse avec sa petite amie Pattie, tout les deux vivaient avec des horaires différents, lorsque George revenait du studio, Pattie partait vers son agence. Ils ne se voyaient quasiment pas, mais ça ne dérangeait pas pour autant George qui préférait rester seul le soir. Ce soir là n'était pas une exception, Pattie partie de chez eux lorsque George passa le pas de la porte. George avait finalement accepté de la laissé travailler de nouveau.

Pendant de longues heures, George ne faisait que fixer son mur blanc, sans jamais détourner le regard, il était plongé dans la contemplation de ce mur pourtant si banal, mais surtout si apaisant. George n'avait pas réussi à trouver de moments pour lui depuis un bon bout de temps. Cependant il s'était remit en question et avait décidé de penser d'abord à lui avant de penser aux autres, surtout à lui.
Il n'avait cessé de pensé à lui depuis des années, et avant le temps, George avait compris que si il ne réagissait pas, il allait devenir spectateur de son propre malheur.

C'en était trop pour lui.
Il se devait d'agir.

17 Août 1966, Londres, Angleterre

            La fumée blanchâtre de sa cigarette s'échappa de ses lèvres, es lunettes de soleil étaient posées sur son nez, afin que personne ne puisse le reconnaître. Bien sûr, c'était peine perdue, une dizaine de jeunes filles s'arrêtèrent pour avoir au moins une minute d'attention de leur idole. George s'arrêta également poliment, prenant le temps de discuter avec chaque personne qu'il croisait. George souriait, il avait décider d'être heureux aujourd'hui, quoi qu'il puisse lui arriver, il avait besoin de sentir le bonheur en lui.

Passé les portes du studio, George se dirigea directement vers sa chaise et attrapa sa guitare et son carnet, il l'ouvrit et commença à jouer les quelques accord qu'il avait inscrit sur une des pages de son carnet. Il joua pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'il entendit des pas, se dirigeant vers lui. Il ferma directement so. carnet et se tourna vers la personne à qui appartenaient les pas. Un nouveau sourie se dessina lorsqu'il vit le visage de Paul.

« Salut, Paul.
- Salut, George. Tu vas bien?
-Ça va pas trop mal, répondit George, apportant une cigarette à ses lèvres.
- Tu as l'air... Heureux aujourd'hui, ça change de d'habitude de te voir autant sourire, ricana Paul. »

George laissa échapper un léger ricanement et hocha la tête, Paul avait raison, George n'avait pas été aussi heureux depuis un certain temps.

« C'est vrai, t'as raison, j'ai juste... Envie d'aller de l'avant. D'arrêter de penser au choses négatives. »

Paul esquissa un petit sourire et accorda sa basse avant d'attraper ses feuilles où étaient notés ses partitions.
Le reste du groupe arriva petit à petit, jusqu'à ce qu'ils soient tous au complet.

George se sentait bien aujourd'hui.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 30, 2021 ⏰

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Without You   ×Starrison×Où les histoires vivent. Découvrez maintenant