prologue

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Une semaine après le bal. 

PDV de Victoria. 

Je marchais dans les couloirs en direction de l'entrée. Non, je ne marchais pas, courir serait le mot approprié. 

J'étais suivie de près par Olympe, le petit chien qui avait bien grandit. Avant, il m'arrivait à la cheville et maintenant, je pouvais aisément le caresser sans me baisser puisqu'il atteignait ma hanche. 

-Aller Olympe! Elle m'attend! M'écriai-je. 

J'avais beau avoir dix-huit dans, j'éprouvais toujours cette excitation de gamine quand je la voyais.

Quand je passais, les gens me saluai et d'habitude je le faisais aussi mais là, j'étais pressée. 

Une fois dans le hall, je poussai un soupir à cause de ma course et rejoignit la jeune fille qui m'attendait là. Elle regardait par la fenêtre. Je n'apercevais donc que ses cheveux d'ébènes qui tombaient en cascade le long de son dos jusqu'à ses reins.

-Salut toi, lui dis-je.

Elle se tourna vers moi et me sourit brièvement. Son visage était crispé et une drôle d'étincelle brillait dans ses yeux bleus clairs.

-Chloé? Tu vas bien? Demandai-je en lui prenant les mains. 

Elle secoua la tête en se dégageant. 

-Je ne suis pas venue ici pour m'amuser, commença-t-elle. 

-Tu veux qu'on aille dans ma chambre? Proposai-je. 

Elle secoua à nouveau la tête tout en se triturant les mains.

-Non, je veux que ce soit rapide, mon avion décolle dans une heure trente, m'annonça-t-elle. 

Je poussai un soupir avant de hocher la tête.  

-Vas-y alors, je t'écoute, lui dis-je sachant déjà à quoi m'attendre. 

Elle regarda un instant le plafond comme pour réfléchir à ses paroles:

-Nous sommes trop différente toi et moi, commença-t-elle. 

Et voilà... Le moment était venu.

-Je suis désolée mais je ne peux pas continuer comme ça.

-Tu ne peux pas où tu ne veux pas? Fis-je d'une voix blanche. 

J'essayai de mettre en pratique ce que ma mère et mon père m'avait appris: ne pas montrer ses sentiments en public.

-Il... il y a trop de facteurs qui nous empêche d'être ensemble, souffla-t-elle, regarde où tu vis et regarde où moi je vis! 

-Et alors? Je me fiche de ça et tu le sais parfaitement, lui dis-je. 

Je savais très bien que quoi que je dise, elle avait déjà pris sa décision mais je me devais d'essayer quand même. 

-Nous pouvons passer au dessus de ça, de notre différence de classe sociale, on s'en fiche, tentai-je en faisant un pas en avant. 

Elle m'empêcha d'avancer d'avantage en mettant sa main entre nous. 

-Non, toi tu peux mais moi non. Et puis tu dis ça maintenant mais quand tu deviendras reine et que tu devras choisir te marier tu ne me choisiras pas, que dirai le peuple?

Chloé recula d'un pas, se rapprochant un peu plus de la porte. 

-Je suis désolée, murmura-t-elle, mais c'est fini. C'est mieux comme ça. 

J'encaissai le coup sans mot dire même si mon cœur venait de se briser. Elle avait les larmes au yeux et ses mains tremblaient légèrement, signe qu'elle était mal à l'aide. 

-Au revoir, fit-elle avant de tourner les talons. 

Je voulus la retenir mais une voix dans mon dos m'en empêcha:

-Laisse-là partir. 

Je me retournai et tombai sur un homme d'une quarantaine d'année avec les cheveux quelque peu grisonnant. 

Tu es content? Tu as eu ce que tu voulais! La fille que j'aimais m'a quittée. Mais sache une chose: je ne me marierai jamais avec une personne que tu auras choisie pour moi, Père, plaquai-je. 

Il me fixa sans rien dire et je finis par le contourner pour partir en courant vers ma chambre, retenant difficilement mes larmes. 

Quand enfin, j'arrivai dans mes appartements, je plongeai ma tête dans mes oreillers et pleurai toutes les larmes de mon corps. 

Au bout de 10 minutes, mon téléphone sonna. 

Jordan et Mason m'appelaient en Facecam, Je séchai rapidement mes joues et répondis à mes amis qui étaient repartis dans leur internat de garde du corps ou je ne sais quo, attendant une mission. 

-Salut toi! Me salua Mason, me faisant coucou. 

-Salut, dis-je d'une voix éraillée. 

Jordan fronça les sourcils, remarquant que quelque chose n'allait pas. 

-Qu'est ce qu'il se passe? Me demanda-t-il. 

Je voulus répondre mais j'éclatai à nouveau en sanglots. 

-On arrive, firent-ils en cœur. 

-On est la dans 1h00, continua Mason. 

Je hochai la tête et raccrochai. 

Le temps passe assez vite lorsqu'on pleure. Du coups, je n'attendis pas longtemps l'arrivée des garçons qui déboulèrent en courant dans ma chambre. 

Jordan, grand au cheveux de jais me dépassait largement d'une tête et demie. Ses yeux bleus transperçaient l'âme de quiconque. 

Mason quant à lui était plus petit et avait les cheveux brun coupés fort court contrairement à Jordan qui les avait un peu plus long. Ses yeux vert brillaient toujours d'une petite malice. 

Les deux garçons se précipitèrent vers moi et je troquai la peluche licorne que Mason m'avait offerte pour mon anniversaire afin de me réfugier dans leurs bras. 

-Qu'est ce qu'il s'est passé? Me demanda Jordan. 

-Elle... elle m'a quittée... hoquetai-je, elle a dit que nous n'avions rien à faire ensemble... 

Je recommençai à pleurer. 

J'ai vraiment été inconsolable et ce durant plusieurs jours. Je suis restée enfermée dans ma chambre, recevant seulement la visite des garçons et renvoyant toujours mon père qui tentait d'entrer.


Amour DéfenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant