Sans toi

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Mercredi 19 avril:

- Comment ça tu pars 5 jours sans moi ?, dit Louis énervé.

- Oui sans toi, et c'est que 5 jours ! Pas besoin de faire tout un plat, dis-je soûlée.

- Avec qui ?, dit-il en croisant ses bras.

- Valentin, dis-je.

- Pourquoi forcément lui ?, dit-il encore plus énervée.

- Car il est fort en anglais, c'est juste un collègue, dis-je.

Louis regarde son téléphone après que celui-ci est sonné. Mon cœur se crispe et je me dis peut être que... que c'est elle.

- C'est elle n'est ce pas ?, dis-je amèrement.

- Qui ça ?, dit-il perplexe.

- Depuis combien de mois tu la vois ?, dis-je.

- De qui tu parles ?, dit-il.

- Ne fais pas l'innocent avec moi, je le saurais un jour ou l'autre, dis-je en prenant ma valise.

Sans attendre une quelque conque réponse je sors, en même temps une gouttes salé prévenant de mon œil droit se loge sur ma joue. Comment ai-je fais pour rester aussi calme ? Pour cela, je devrais m'applaudir.

Valentin était déjà là, il m'attendait. Il avait l'air heureux et calme, lorsque j'ai apparue dans son champs de vision, il m'avait sourit de plus belle. Je monte en faisant disparaître ma larme.

- Prête ?, dit Valentin.

- Oui, dis-je avec une petite voix.

- Ton portable sonne je crois, dit-il.

- Ce n'est pas important, dis-je. C'était Louis.

L'aéroport n'est pas proche, donc nous mettons une demi-heure à y aller. Pendant cette demi-heure, j'ai réfléchi. Louis me trompé t-il vraiment ? L'avoir vu avec une femme, si proche m'avais déstabilisée. Cette femme, si belle, si souriante lorsqu'il était à ses côtés. Il l'avait embrassé avec une telle tendresse, une tendresse que je n'ai jamais reçu de sa part. Jamais je n'aurais cru un tel scénario. Que faire maintenant ?

- Qui y'a t-il ?, me demande Valentin en se garant.

- Rien, j'ai juste pris une décision. Je dois juste faire quelque chose avant d'embarquer. Tu veux bien m'attendre ?

- Bien sur, je prends nos valises, il te restes 30 minutes si tu veux, dit-il.

- Je ferrais vite, dis-je.

En sortant de la voiture, je me prends un coup de vent glacial. Je met bien mon écharpe et ferme mon manteau pour ne pas attraper froid. À côté de l'aéroport, il y'a un petit parc. Tout en marchant je sors mon téléphone, mes mains tremble de froid et de mélancolie. Un seul banc, il m'attend. Je m'assoie d'une lenteur que personne aurait pu prédire.

Je reste quelque minutes comme ça, assise, seule, les cheveux au vent. Une mère et sa fille passe devant moi, elles ont l'air heureuse, ce qui me fais tristement sourire. Une larme, encore une, de forme aux creux de mes yeux et glisse jusqu'à atterrir sur ma joue qui ne voulait en aucun cas leurs présence. D'un coup de main, ces larmes rebelles ont disparues.

Décidée, je déverrouille mon portable. Regarde une dernière photo de nous deux, la photo était prise par ma tante lors de cette soirée chic, c'était précisément un gala. Notre couple était enfin révélé aux yeux de tout le monde. Par haine, j'efface cette photo et appelle Maxime.

<Conversation téléphonique>

- Allô ?, dit Maxime.
- C'est moi. Charlie, dis-je d'une voix tremblante.
- Tu n'a pas l'air bien, tu es sur que ça va toi ?, dit-il.
- Je pars, dis-je en baissant la tête.
- Tu pars ou ? Et combien de temps ?, dit-il paniqué.
- À Miami, et je compte y rester quelque temps, dis-je.
- Pourquoi ?, dit-il.
- Juste promet moi que tu ne m'en veux pas. Que tu prendras soin de toi. On gardera contacte n'est ce pas ?, dis-je avec espoirs.
- Mais..., dit-il.
- Promet le moi, juste s'il te plaît, dis-je.
- D'accord, et Louis ?, dit-il.
- Ne lui parle pas de mon appel, dis-je.

Je regarde ma montre et il me reste que 15 minutes, déjà.

- Je dois te laisser, mon avion va bientôt décoller, dis-je en raccrochant.

<Fin de la conversation téléphonique>

Relevant ma tête, je compose le numéro de Louis.

<Conversation téléphonique>

- C'est toi Charlie ?, dit-il.
- Quel est son nom ?, dis-je.
- Le nom de qui ?, dit-il.
- Le nom de la femme avec qui tu me trompe, dis-je.
- Je m'en veux tellement Charlie. Où es tu ?, dit-il vraiment désolé.
- Son nom, dis-je.
- Lïa, dit-il.
- Très bien, n'essaye pas de me retrouver. Personne ne sait où je pars. Bonne continuation avec... Lïa, dis-je difficilement.
- Je t'aime Charlie, dit-il.

Le silence est ma seule réponse. Je raccroche car mon vol va décoller et j'aime être en avance.

<Fin de la conversation téléphonique>

Je me lève soulagée avec une pointe de tristesse qui naît dans ma poitrine. Est ce cela ? Avoir le cœur brisé c'est ça ? Cette douleur naissante, qui grandi de plus en plus dans ma poitrine.

Je bloque Louis de mes contactes et range mon portable. Les mains dans les poches de mon manteau je rentre dans l'aéroport.

- Charrrrrllllliiiiiiiieeeeeeee.

Je me retourne et voit Hailey, Simon qui courent. Je leurs souris. Maxime que vais-je faire de toi ?

- Tu allais partir sans nous dire au revoir ?, dit-elle triste.

- Mon avions part bientôt, dis-je.

- Je sais, on était pas loin. Maxime m'a prévenue et je suis là maintenant. Viens me faire un câlin, dit-elle.

Je m'avance vers elle et lui fait le plus gros câlin que je ne lui ai jamais fait. On se quitte avec les larmes aux yeux.

- Simon, prends soin d'elle, dis-Je avec le sourire.

- Compte sur moi, dit-il en hochant la tête.

- Charliiiiiieeeeee, l'avion part bientôt. Dépêche toi, cri Valentin.

- J'arrive, dis-je.

Je souris à Hailey et à Simon, puis me retourne vers l'embarquement. Je marche sereinement, un pas avant de franchir la ligne j'entends quelqu'un qui cri mon nom, je me retourne et vois Louis, essoufflé. Je le regarde une millième de seconde, lui fais un faible sourire et part rejoindre Valentin qui était déjà assis à sa place.

Oups, patronWhere stories live. Discover now