Chapitre 1

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Point de vue de Ruby


10 minutes. 10 putain de minutes que nous étions dans le bureau du proviseur et que se vieux bougre nous regarde derrière ses vieilles lunettes rondes. Sur le coup j'en veux vraiment à ma meilleure amie, assise a côté de moi qui se ronge les ongles. Parce que oui, c'est à cause d'elle que nous sommes là. Le bruit du crayon de papier qui tape frénétiquement contre le clavier d'ordinateur de M. Gognant me détruit peu à peu le cerveaux et m'hypnotise tout autant qu'il m'énerve. Je lève les yeux vers lui, et c'est sans grand étonnement, qu'il est déjà entrain de me regarder. Je me redresse de mon siège et pris une grande et bruyante bouffée d'air pour le prévenir que j'allais parler mais il me coupe avec un signe de la main

- Jeunes filles, votre comportement est inacceptable dans l'enceinte de notre établissement, vous vous en rendez compte tout de même. Vous savez,quand on m'as appeler j'ai eu du mal à me dire que c'était bien vous qui avait fait une chose pareil. je... je sais pas, je comprends pas votre comportement. Vous êtes pourtant deux très bonnes élèves.Enfin soit je ne veux plus entendre parler de cette histoire... mais je suis malheureusement obligé de vous sanctionner, j'ai donc penser à un compromis pour éviter que cette erreur n'apparaisse dans votre dossier.

-Ce n'est pas une erreur c'est une révolte !, dis ma meilleure amie en se levant et en levant le poing en l'air pour approuver ses propos.

Je me lève et appuie sur ses épaules pour la faire rasseoir ce qu'elle fait rapidement, je lui fait de gros yeux et elle met ses bras sur sa poitrine en s'enfonçant dans son siège. Génial elle boude... je me rassois et fait signe au proviseur de continuer.Hors de question que Stella m'empêche de rattraper cette putain d'histoire ridicule.

Stella est ma meilleure amie depuis le primaire, on s'entend à merveille. Elle connaît ma vie sur le bout de ses doigts et inversement. On venait de faire une connerie pour « défendre la cause animalière »,comme elle dit...En gueulant après les cuisiniers dans les cuisines du self à propos des steaks qu'ils nous servaient. Soit disant passant dégueulasse. On a ensuite fait une révolte dans le self, debout sur les tables...Du coup, nous avions été envoyés de force dans le bureau du directeur.

- Donc je disait je vous propose des heures de TIG dans l'hôpital ou travaille ma femme il suffit juste d'une heure par jour pendant 3 mois soit 90jours c'est à prendre ou a laisser mais si vous ne voulez pas, non seulement sa apparaîtra sur votre dossier mais vous aurait des heures de colles le soir le mercredi ou le samedi.

On se regarde toute les deux elle me fait un signe de tête. Je savais qu'elle accepterai tout simplement pour dormir le samedi et rentrer plus tôt le soir.

- On accepte...quand doit on commencer ?

-Hum...disons demain matin 14h ?

- Parfait.

Nous sortîmes du bureau et parlions un peu avec Stella sans revenir sur le sujet, puis je rentrai chez moi. Honnêtement c'était vraiment bizarre qu'il nous ait demandé ça. Le soir je ne pris même pas la peine de manger, sûrement car j'étais trop anxieuse pour le lendemain. Pourquoi l'hôpital ? Déjà j'aime pas trop ça mais alors en plus que nous sommes punis...ça ne va pas en s'arrangeant.

Avant d'aller me coucher je passa devant le bureau de ma mère. Elle était assise sur la chaise de son bureau, les coudes sur la table, la tête baissée et les mains dans les cheveux. Des dizaines de dossiers éparpillés un peu partout à côté de son ordinateur. On pouvait le dire ma mère faisait peine à voir. Ça devait faire un peu plus d'une semaine que je ne lui avait pas parlé, ou tout du moins par post-it, qu'elle colle sur le frigo pour me demander si je vais bien.Elle ne vient jamais me voir dans ma chambre et pour manger je me débrouille et elle fait de même. Je m'éloigne de la porte sur laquelle j'étais adossée et longe le couloir pour atteindre ma chambre.

J'entre et je m'effondre dessus. Une larme coule le long de ma joue alors,que je m'allonge sur le côté en serrant mon coussin dans mes bras, mon père me manque terriblement et j'en veut invinciblement à ma mère.Je m'endormis avec les larmes pleins les yeux et les merveilleux souvenirs de mon père dans ma tête.

publié le : 31/12/2017

Et soudain?...Le destinWhere stories live. Discover now