La Maison Perdue

Chapter 23 (Dean)

Pendant ce cours de vol j'appris à faire plus ample connaissance avec le sol qu'avec mon balai. En effet, j'avais aujourd'hui compris que je n'avais aucun avenir dans le vol, de toute façon je n'avais jamais vu aucun intérêt à courser une petite balle volante pendant qu'une grosse balle pouvant potentiellement vous casser le bras s'amusait joyeusement sur le terrain de Quidditch. Mais par contre le vrai problème de ce cours, avait été la bande d'enfoirés de Gryffondor qui se la raconte un peu trop. Un jour, je vous jure que je les coincerai dans un coin tranquille et on verra qui sera la proie et le prédateur. Heureusement peu après, nous avions été relachés par la prof, qui, laissant les Gryffondor fanfaronner, semblait complètement dépassée par manque d'autorité. Pendant ce temps, les Gryffondor qui avaient, pour la plupart pas oubliés d'être cons, étaient restés entre eux à glousser et à nous montrer du doigt (en plus d'être des connards c'etaient des lâches) mis à part quelques-uns qui s'étaient opposés aux autres ou n'avaient rien fit. Finalement la moins atteinte par tout ça c’était Fille 2 (Saphira ?) qui à part son intervention en début de cours, était restée de marbre, comme à son habitude, tout le reste du temps. J'admirai son sang froid, parce que moi en attendant, je bouais de rage et Kailyss essayait tant bien que mal de pas se pendre sur place.
Après le cours, je n'étais pas tout de suite revenu à la salle commune, je m'étais premièrement perdu dans ces couloirs et escaliers alambiqués (en même temps j'avais rien écouté à ce que disait la vieille pendant la visite). Du coup, en traînant dans les couloirs à la recherche de ma salle commune, je pus constater la tendance que les gens avaient la facheuse tendance de me regarder bizarrement. Parfois, c'était de la pitié, et d'autres de la haine et du mépris. Dans tous les cas, je leur réservais mon plus beau regard de travers, celui qui te faisais comprendre à quel point tu étais dans la merde, celui qui te transperçait le regard, l'âme, l'existence (Mais non j'exagère pas).
Dans cette situation j'imaginais très bien Kailyss chialer comme une madeleine devant tout le monde (impensable pour n'importe qui d'autre) et courir le plus vite possible jusqu'à son lit parce qu'elle savait s'y retrouver dans ce château de merde puisqu'elle avait écouté à la visite. À un moment, ça avait commencé à me soûler, y avait quasiment plus personne dans les couloirs et je commençai à demander aux tableaux le chemin pour aller jusqu'à la salle commune des Hurleloup, sauf que la moitié ne savaient pas de quoi je parlais et l'autre moitié n'avaient aucune idée de quel chemin prendre. Mais à un moment je croisais Fille 2 (Agathe ?).
《Elle n'est pas encore revenue à la salle commune elle ? Bon bah, je vais lui demander si elle en sait plus que moi, me dis-je.》
Donc du coup, je la suivis en essayant tranquillement de la rattraper pour arriver jusqu'à son niveau, elle marchait d'un pas vif et décidé : « tactac tactac tactac » et prenait les virages de manière abrupte, comme si elle voulait me semer (ce qui était d'ailleurs sûrement le cas). Mais c'était mal me connaître, je ne sais pas quelles étaient ses intentions, mais moi j'allais toujours jusqu'au bout des miennes.
Je me rapprochai peu à peu jusqu'à voir une statue de loup et je m'arrêtai d'un coup, rassuré. Je soupirai de soulagement et la laissai rentrer en premier dans la salle, puis entrai à mon tour. Sam apparut en posant cette question : « C'était quoi son intention ? »