Je me relevai et le regardai intensément. Il était souriant et ses yeux s'illuminèrent, prenant une nuance verdoyante et éblouissante.
— Quelque chose ne va pas ? s'enquit-il, inquiet.
— Tout va bien, mentis-je.
Je m'emparai de ma tasse pour en boire une gorgée. Je refusai de lui dire la réelle raison de mon inquiétude. Pourtant, il savait ce qu'était un cauchemar déstabilisant. Pourquoi hésitais-je soudainement ? Il semblait vraiment prêt à m'écouter.
Il posa ma main sur mon front pour vérifier ma température.
— Tu es brûlante, constata-t-il, légèrement dépité.
Il retira sa main et caressa délicatement ma joue, tentant de me rassurer. Il était vraiment adorable et je me sentais stupide de le repousser à ce point.
— Ce n'est rien de grave.
— Tu as fait un cauchemar ? demanda-t-il d'un air grave.
Je bus une autre gorgée pour éviter de lui répondre. Cependant, mon silence confirma ses soupçons. Oui, j'avais fait un cauchemar. Un atroce cauchemar où j'avais revu Dylan.
— Visiblement, tu ne veux pas m'en parler... Ce n'est pas grave. À la limite, tu pourras toujours en parler avec ma psy. C'est aujourd'hui que j'y vais, si jamais tu veux m'accompagner. Tu avais dit être intéressée...
— Et pour Clyde ?
— Tes parents ne peuvent-ils pas le garder ?
— Peut-être... Ils ont un travail aussi, rétorquai-je en mordant ma lèvre inférieure.
Il semblait assez déconcerté par cette idée, essayant de trouver une solution le plus rapidement possible.
— Ce n'est pas très grave, on trouvera bien quelqu'un, déclara-t-il avec assurance.
Il passa le revers de sa main sur ma chevelure, m'adressant un regard attendrissant. Je me sentais mal de le repousser à ce point, d'avoir autant reculé, alors que je commençais tout juste de m'ouvrir à lui.
— Je suis désolée, murmurai-je.
— Ce n'est pas grave, répliqua-t-il aussitôt pour me calmer.
Il éloigna sa main et but une gorgée de sa tasse.
— Qu'est-ce que tu bois ? J'espère que ce n'est pas de l'alcool au moins...
— Du café. Et c'est dégueulasse.
— C'est bien, rétorquai-je souriante.
— Ce n'est pas bien que ce soit dégueulasse. Mais j'évite maintenant de boire dès le matin.
— Tu buvais tout le temps le matin ? demandai-je.
Si tel était le cas, je ne m'en étais pas rendu compte. Je pensais qu'il ne prenait vraiment rien le matin, même pas de l'alcool.
— Avant. Plus maintenant, répondit-il en voyant mon inquiétude. Je réduis tout. En particulier l'alcool... Mais maintenant j'abuse sur l'aspirine. Ce n'est peut-être pas mieux...
— Cole, tu ne prends plus d'aspirine, lui ordonnai-je.
— Mais j'ai mal à la tête, se défendit-il.
— Il faut que tu t'y habitues.
— C'était plus simple à vivre en buvant...
Il but son café comme s'il n'avait pas conscience de l'énormité qu'il venait de lâcher.
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La Délivrance des Flamants - Tome 4
RomanceTOME 4 DE LA DECADENCE DES FLAMANTS // Résumés des tomes précédents disponibles au début ----------------------------------------------❥ Quand plus rien ne va, un nouvel équilibre est nécessaire. C'est ce que vont tenter de trouver Cole et Heather...
Chapitre 12 : Les yeux grands ouverts (Heather) | TW
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