Plus que Tout ( tome2 )

Chapitre 2

Pourquoi ?

La question ne cesse de me tordre le cerveau à la recherche de sa réponse.

Pourquoi a-t-il fait ça ?

L'inspecteur parle toujours, mais j'ai du mal à comprendre.

- Stop ! Ça suffit !

Je trouve la force et lève dans les airs la main qui tient encore les horribles images.

Le silence, c'est tout ce que je leur demande.

Juste le temps de pendant un instant observer et accepter la vision des visages si proches des deux hommes que je ne pensais jamais voir ensembles un jour. Je force mon esprit à accepter l'idée de sa trahison, et j'encaisse encore la désillusion.

Tout est bien réel.
Je ne rêve pas.
Je le vois.

Le rêve n'a pas sa place dans cette affaire et les preuves ne mentent pas.

Les effluves d'after shave de l'inspecteur, me pique soudainement le nez me faisant voir qu'il est beaucoup trop proche de moi. Il me surplombe de sa grande taille et m'oppresse de son imposant corps. Sa cicatrice me regarde hargneusement, et je suis écrasée par son aura.

Je ne sais pas quoi penser de PARKSON.

Évidement, le premier élément est qu'il est compétent dans son travail sinon il ne serai pas à l'instant même dans le bureau de mon père... Mais autant TOAD, silencieux dans un coin de la pièce, semble prendre pitié de la pauvre petite chose que j'ai l'air d'être, autant je ne perçois pas cet élan de compassion chez son coéquipier. Pas que je le réclame non, juste l'étonnement de voir ses réactions à lui. La situation ne semble pas l'atteindre, il reste stoïque avec la détermination de mener son enquête comme il l'entend. Le temps et surtout le manque d'envie ne semble pas lui permettre de prendre en compte les états d'âmes d'autrui. Il ne traîne pas en longueur, et enchaine les rebondissements dans l'affaire sans se soucier une seule seconde des chocs, des pleures et des crises de ceux avec qui il interagit. Moi comme n'importe qui d'autre lui importe peu, seule l'enquête confiée compte à ses yeux.

La froideur de son être me fait frissonner comme un souffle sur une nuque dénudée.

Son cœur est-il fait de silex ou de ciment ?
Certainement pas de sans et de chair.

- De quand date cette photo ? je demande en la déposant sur le bureau comme si elle commence à me gratter les doigts.

La démangeaison de la trahison.

À cet instant, ma mère quitte la pièce presque au pas de course alors que ma détermination me clou sur place devant les inspecteurs. La porte claque et elle disparaît.
C'en ai trop pour elle. Tellement trop.

Ne reste plus que les trois hommes et moi dans le bureau.

- Ils ont été surpris ensembles à deux reprises, et ça rien qu'au cours de la première semaine du mois de janvier !

Sont-ils devenus amis ?
S'est-il ligué contre moi, pour se venger ? Pour me faire souffrir autant que je l'ai fait souffrir ?

- Pourquoi je ne le sais que maintenant ?

- Par mesure de précaution ! répond immédiatement le blond à la cicatrice, sans vouloir vous vexer, vous êtes un peu naïve et très susceptible de tomber bêtement dans un de leur piège, parce qu'à l'évidence ils préparent bien quelque chose contre vous ! L'ignorance était votre meilleure arme contre eux à ce moment là, elle vous protégeait plus que n'importes quels pistolets.