Je te Sauverais

Chapitre 3 :

Est-ce que j'ai déjà parlé de mon rapport avec la solitude ? Oui je crois mais je vais encore en discuter un peu, c'est une sorte de sujet intarissable pour moi.
Surtout que ce soir pour la première fois de ma vie, je ne suis pas seul dans ma chambre puisqu'une espèce de fille batracien qui est probablement sorti tout droit de mon imagination est en train de dormir dans mon lit, inutile de préciser que c'est un lit d'une personne et qu'elle a pris toute la place...

Bref madame solitude est ma meilleure amie depuis très longtemps, je l'appelle très souvent de mes voeux et je la retrouve le plus souvent la nuit, on pourrait presque dire que c'est ma maîtresse. J'aime être seul et je n'aime pas être seul, j'aime le fait que grâce à elle je suis tranquille, je suis moi, personne pour me juger, personne pour me faire des reproches, personne pour me dire comment je dois me comporter, pour me faire insulter et frapper. Mais elle, elle est accompagné de son amant, le silence et c'est lui le problème. Ce silence lourd, pesant qui se moque de toi, qui te dit, tu le sens bien là que tu n'as personne, ça fait quoi de presque oublier le son de ta propre voix, il n'y a aucun être vivant, qui a un coeur qui bat avec toi. Alors j'écoute de la musique, je met mon casque et je met le son au maximum pour oublier ce silence.
L'être humain a aussi un rapport particulier avec la musique mais je suis fatigué alors j'en parlerai une autre fois.

Je ne veux pas réveiller ou déranger Froppy alors je me contente de glisser dans un sac de couchage qui se trouvait sous mon lit et qui d'ailleurs n'a jamais servi. J'ai l'impression d'être une chenille dans un cocon sauf que je ne me transformerai pas en magnifique papillon qui profitera d'une liberté totale.

Je vais vous passer les détails de ma journée ennuyeuse comme toutes mes journées en règle générale. Juste cette petite surprise de Froppy de bon matin, je me dirigeais vers la fac, je mets mes mains dans les poches de mon manteau parce que bon ça caille en décembre quand je sens quelque chose bouger.
Sous le coup de la surprise j'ai crié et reculé vivement me cognant contre une personne qui marchait derrière moi, je me suis excusé platement sans même la regarder.

- Merde Froppy tu pourrais prévenir quand tu fais quelque chose comme ça.
- Haha c'était voulu Midoriya, je suis ici pour t'aider je te rappelle.
- Je ne vois pas en quoi cela m'a aidé et puis si tu peux rétrécir pourquoi tu as squatté mon lit de toute ta taille ?
- Je voulais voir si tu étais prêt à me réveiller pour que je te rende ton lit, mais tu as tellement peur des gens et de les déranger que tu n'as rien fait et t'as préféré passer une nuit inconfortable au sol, ce qui est stupide. Il va falloir que tu t'affirmes un peu plus Midoriya.

Certainement pas, je veux simplement qu'on oublie ma présence en toute circonstance.

- Et je te rappelle que là tu parles tout seul, les gens ne me voient pas.
- Nom d'un chien !!
- Je suis une grenouille.

J'étais en train de retourner chez moi, en passant par le marché de Noël, que je passais sans même jeter un oeil, Froppy marchant à mes côtés quand elle me tire la manche de mon manteau me forçant à m'arrêter.

- Regarde Izuku, moi qui voulait que tu t'affirmes, ils cherchent des lutins au chalet du Père Noël. Coïncidence ?

- Je ne crois pas Momo, il est hors de question que je fasse le lutin, je n'ai pas la tête de l'emploi.

Je n'avais pas eu le temps de répondre à Froppy que un garçon et une fille fixaient le même panneau que nous.

Nous avons besoin de petits lutins pour accompagner les enfants lors de leurs visites au chalet du Père Noël. Rendez vous à la mairie pour plus de renseignements.

Je reprends alors ma route avant qu'ils ne s'aperçoivent de ma présence. Je sors alors mon téléphone pour répondre à Froppy, c'est une technique ridicule mais au moins je ne passe pas pour un fou à parler tout seul.

- Il est hors de question que je joue le lutin, j'aime déjà pas quand les gens me remarquent alors ce n'est pas pour jouer le lutin dans un costume ridicule à la vue de centaines de personnes.

En plus je déteste Noël.

- Si tu ne le fais pas, je te ferais manger des insectes vivants pendant ton sommeil. En plus tu as la tête de l'emploi, tu as les cheveux couleur sapin de Noël et tu es petit et tu as l'air d'un enfant. Je suis ici pour t'aider alors fais moi confiance.
- Déjà je ne fais pas confiance à un "esprit" qui est certainement une hallucination de mon cerveau, je te connais depuis hier, il faut qu'on apprennent à se connaître pour qu'une confiance soit accordée et enfin tu ne serais pas capable de me faire manger des insectes.
- Tu me connais pas mal, je suis une grenouille je te rappelle.
- Et tu l'as dis toi-même je dois m'affirmer alors je m'affirme en te disant non et c'est un non définitif et sans appel.
- Et puis tu gagneras de l'argent et avec tu pourras t'acheter une grotte et vivre en ermite puisque c'est ce à quoi tu aspires apparemment.

Je la regarde avec un air faussement noir.

- Regarde comme ta blague me fait rire, et je suis au maximum.
- Il va falloir travailler ton sens de l'humour aussi.

Toujours est-il que deux jours plus tard me voilà dans un costume ridicule vert et rouge dans un froid glacial à l'entrée et sur la gauche de la "maison du Père Noël" pour faire entrer des enfants qui iront rencontrer le gros bonhomme à la barbe blanche.
Je n'ai jamais été aussi mal à l'aise de ma vie, pourtant je garde un grand sourire car qui voudrait d'un lutin qui tire la tronche. Tout ça pour que des enfants aillent s'asseoir sur les genoux d'un affreux bonhomme affalé dans un fauteuil. J'ose espérer qu'il n'a pas de casier judiciaire bizarre.

Froppy je te déteste, bon j'ai déjà détesté des gens plus qu'elle mais elle tient le haut du panier. Je l'ai vu chercher des insectes, et les mettre dans une boîte alors j'ai eu peur et j'ai été postulé. C'est seulement ce matin qu'elle m'a avoué qu'en tant que grenouille elle aimait en manger et que j'étais un garçon stupide, ce qui n'est pas faux au final.

Je sens le regard des gens sur moi, je voudrais me glisser dans un trou de souris, j'ai hâte que la journée se termine pour retrouver la tranquillité de ma chambre.

- Allô la Terre !?

Je me tourne vers la personne qui se trouve de l'autre côté de la porte.

- Eh bien tu es long à la détente, je t'interpelle depuis un moment. Mais je suis content de pouvoir enfin voir ta tête.

J'ai l'impression d'avoir déjà entendu cette voix auparavant.

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Ohayo comment allez vous en ce début de week-end ?

J'ai essayé de voir s'il existait une image d'Izu en lutin mais je n'ai pas trouvé, en tout cas dans ma tête il est trop mignon :3

Je vous préviens d'avance que Shoto aura une personnalité "légèrement" plus extraverti que dans le manga. J'aime bien le fait de les changer à ma sauce un peu haha.

A bientôt pour le prochain chapitre 😘😘😘