Fireflies - T1 (Terminé)

4. Welcome (2)

« La confiance c'est offrir sa main dans la pénombre » – Georges Iles

Steel

Ma raison me cri de refuser et d'effacer de ma mémoire ce type tatoué. Peut importe son passé, son histoire, est-ce que c'est une bonne idée de l'accueillir chez moi ?

Non, vraiment pas.

Suis-je en mesure d'accepter ? Oui, si je veux faire une bonne action.

En ai-je envie ? À en mourir... une telle tentation à portée de main sera un réel supplice.

— Et il arriverait quand ?

— T'es la meilleure Steel !

— Hey, j'ai pas encore accepté ! Je demande juste.

Elle rigole un peu avant de m'expliquer qu'il n'a aucun toit depuis quelques semaines et qu'il passe d'amis en amis. C'est triste pour lui, vraiment. Je ne sais pas si je l'aurais supporté...

— Le plus tôt sera le mieux. La rentrée est dans moins d'une semaine. Il peut venir le week-end précédent ?

— Ok... je souffle, vaincue.

Elle applaudit et s'écrit de joie, trop heureuse d'avoir marchandé.

— Je suis sure que ça va marcher. Et puis, si il fait le con, Pitt débarque, le remet à sa place et tu n'entendras plus jamais parler de lui.

Ça, je me l'étais déjà promis il y a deux mois, et voilà qu'il réapparaissait tel un phoenix renaissant de ses cendres.

Je suis beaucoup moins certaine qu'Annie que cette colocation surprise marche, mais ça, seul le temps nous le dira.

Samedi, je me traine une légère gueule de bois. Nous sommes tous sortis pour fêter le retour d'Isabelle et Harry et nous avons finit en boîte de nuit. Ça nous paraissait être une bonne idée de s'enfiler des shots, sauf que ce matin, je n'en suis plus si sure.

Trainant des pieds jusqu'à la cuisine, je prépare la machine à café en grognant comme un ours.

Vêtu d'un simple short et d'un débardeur, je resserre mon kimono autour de ma poitrine en attendant que le café soit fait.

La gorge en feu, je me serre un verre d'eau que je finis d'une traite.

Ça m'a fait du bien de retrouver Isy et Annie hier soir. On s'est amusées comme autrefois et même si c'était dure au début, l'alcool m'a aidé à me dérider.

Le silence règne dans l'appartement, uniquement entrecoupé par le moteur de ma machine à café jusqu'à ce que la sonnette de l'interphone me réveille.

Je grogne en me dirigeant vers la porte pour allumer la caméra et le micro.

— Bon...bonjour mademoiselle Anderson, un jeune homme demande à vous voir. Il dit qu'il est votre ami, mais je voulais m'en assurer avant de le laisser monter.

La voix de Luc, mon majordome me donne une migraine affreuse.

Même si je ne suis pas au meilleur de ma forme, je n'ai pas oublié que Caiden arrive aujourd'hui. Néanmoins, je ne m'attendais pas à le voir débarquer aussi tôt.

Le petit écran de mon interphone montre Luc en uniforme ainsi qu'un autre type plus grand derrière. Dans cet angle, je ne vois pas le visage de Caiden, mais uniquement son jean délavé et une veste en cuir.

— Faites le monter Luc, merci de m'avoir prévenue.

— Très bien mademoiselle, murmure-t-il surement très surprit de savoir que j'ai ce genre de fréquentation.