Fireflies - T1 (Terminé)

5 - First night

« Bien souvent le plus difficile n'est pas de lâcher prise, mais plutôt de savoir repartir à zéro. » – Nicole Sobon

Caid

— Bonjour Bad boy... murmure quelqu'un à mes côtés.

J'ouvre un oeil puis l'autre et découvre ce qui m'entoure, autant dire une chambre étudiante et une espagnole très bronzée.

Son corps est encore nu sur le drap et sa jambes galbée est posée sur mes hanches entre lesquelles ma queue est bien plus réveillée que moi.

Je réalise que je suis encore chez elle et que malgré notre soirée enflammée au bar de son quartier, je n'ai aucune envie de trainer au lit avec elle ce matin.

D'habitude, je me débrouille toujours pour partir avant le levé du soleil, mais il faut croire que j'étais drôlement fatigué de ma première journée à Manhattan.

Une sonnerie retentit et puisque cette fille n'a pas l'air d'écouter du rap, je sors un bras de la couette à la recherche de mon téléphone portable.

Sans voir qui m'appelle, je décroche et grogne.

— Yo ! Alors, cette première nuit à Manhattan ?

Je me frotte les yeux en reconnaissant la voix de mon meilleur ami.

Pourquoi Pitt m'appelle à... 13 h du matin ?

— Pas trop mal.

L'espagnole dont j'ai oublié le nom me frappe l'épaule suivit d'un « Heyy ! », apparemment déçue d'avoir été cataloguée « Pas trop mal ».

Pitt éclate de rire avant de reprendre son sérieux.

— On peut se voir aujourd'hui ?

— Heu... ouais, mais Stella m'a interdit d'inviter des types louches donc...

À côté de moi, la fille se redresse d'un bon.

— C'est qui cette Stella ?

Dans sa bouche, ce prénom est une insulte.

— Ta gueule Caid, j'arrive dans une heure. Tu y seras ?

— Heu... ouais, ouais.

— Ok, à plus. Oh, et essaye de ne pas fourrer ta queue dans n'importe quelle chatte de luxe, m'averti-t-il avant de raccrocher.

La fille est debout et enfile une robe, peut être bien celle qu'elle avait hier. Je fais de même avec mon jean sans lui adresser la parole.

C'est une attitude de connard, je sais, mais cette fille ne compte pas. Elle ne m'intéresse pas et ne m'apportera jamais rien de bon.

Seulement, elle n'est pas du même avis puisqu'elle se colle à moi et tente de m'enjamber pour s'assoir sur mes genoux.

Son baiser est froid et son haleine du matin me donne la nausée. Sans ménagement, je la repousse. Je ne contrôle pas ma force et elle tombe le cul à terre.

Son visage se déforme en une expression de surprise et de dégout que je commence à bien connaitre.

Un peu honteux de l'avoir fait tomber, j'avance un bras pour la relever, mais elle me frappe l'avant-bras et se relève seule.

— Sors de chez moi, connard !

— Ouais, dès que t'auras levé le pied de ma chemise.

Elle grogne de colère en me balançant cette dernière à la figure.