Chapitre 1

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Je m'appelle Aza Léanpole, je suis policier, sûrement l'un des meilleurs selon mes supérieurs. Du haut de mes 27 ans, on m'a très vite collé l'étiquette de « prodige de la justice », dû au fait des échelons parcouru. Mon travail dans la police est toujours irréprochable, voire impeccable selon certains. Je surpasse tous mes collègues, qui, eux sont là depuis plus longtemps que moi. Ce que j'aime dans ce métier, c'est pouvoir rendre justice, que la vérité éclate au grand jour. Avant de prendre cette voie, ça n'a pas été facile d'intégrer un poste de police.

En premier lieu, mes deux piercings aux lèvres inférieures et mes cheveux longs aux épaules ont été un peu l'origine de pas mal de refus. On m'a fait subir le « crime du faciès », une sorte de discrimination du physique. Mais je me suis toujours défendu après en employant des arguments assez convaincants, ventant mon intelligence et le fait que peux être efficace sur le terrain. C'est d'ailleurs pour mon caractère assez trempé et ma perception des choses ont fait que je suis devenu ce que je suis. Mon tempérament autoritaire, digne d'un meneur, m'ont amené à bien effectuer mon travail, mais bien plus encore. J'entends souvent dire de moi que je suis un monstre quand je suis avec mes collègues. Pourtant je ne fais que les rappeler à l'ordre et les remettre à leurs places, quand ils n'exécutent pas mes ordres. Mes collègues en prennent de la graine dès qu'ils travaillent avec moi sur une affaire car je suis extrêmement méticuleux. Certains d'entre eux ont failli manquer des indices cruciaux, heureusement que ma présence a servi à le remarquer. Dès qu'un de mes partenaires ne fait pas bien son travail, je ne me gêne pas pour lui faire comprendre qu'il a été incompétent. D'une part, c'est la vérité, inutile de lui dire qu'il a fait de son mieux s'il a été plus qu'inutile. Vu comme ça, je passe pour une personne détestable, mais je ne supporte pas le travail bâclé, quand on est policier, on assure à son poste. Je possède un sens plus qu'aigu dès qu'on parle de justice, si je dois décrire mes décisions, en quelques mots : une action pour un boulot impeccable. Je prends à cœur mon travail car je veux que le monde soit moins sale, travailler pour la justice, voilà ma raison de vivre. Forcément, il y a le revers de la médaille, ma vie sociale est quasiment inexistante, mais je ne me porte pas mal pour autant. Aucun ami, aucune petite amie ou petit ami, mes parents sont décédés depuis plusieurs années, étant fils unique, je n'ai ni frère ni sœur. Ma vie en tant que serviteur de la justice me suffit amplement, je ne veux rien d'autre. On me demande un peu partout dans la région parisienne grâce à mon travail irréprochable. Que puis-je demander de plus que ça ?

Dix heures du matin, je suis déjà au poste de police depuis plus de trois heures pour me pencher sur le dossier que je dois traiter. Je regarde attentivement le nom des victimes, leurs âges, origines, professions et si leurs casiers sont vierges. Sur mon ordinateur portable, je peux facilement accéder à des dossiers grâce aux identifiants que le poste de police m'a donnés. D'après ce que je peux voir, selon mes recherches, les victimes ont toutes eu un passé judiciaire. Deux d'entre eux ont déjà eu affaire à la justice pour braquage de banques, une autre pour homicide, et trois autres pour trafic de drogue. Au moins ils ont été condamnés à une peine juste, bon débarras, ils vont arrêter de salir le monde avec leurs sottises maintenant. Un détail vient m'interpeller cependant, ils sont tous âgés entre dix-huit et vingt-deux ans. L'auteur de ces crimes s'en prend donc à de jeunes adultes, c'est intéressant. Une sorte de héros masqué qui se fait justice lui-même est d'autant plus un criminel. J'en profite pour demander à Nathan le médecin légiste de me donner des précisions sur les blessures des victimes.En attendant ses résultats, je monte à bord d'une voiture de police et conduit en direction des lieux du crime.

Je gare le véhicule au bord du trottoir pour ne pas gêner, je sors et verrouille les portes avec les clés. Ensuite, je prends le chemin du fameux parc, le propriétaire attend donc ma venue. Je me présente en tant qu'officier, puis lui dis que je dois passer le lieu au peigne fin. D'autres policiers arrivent en renfort pour chercher des indices. J'interroge le propriétaire pour en savoir plus,seulement, il ne sait rien du tout, au moment où ça s'est produit, il a été en route pour rentrer chez lui. Puis, je commence à lui demander s'il sait quelque à chose de Neko Boy, les jeunes que je vois passer n'arrêtent pas d'en parler. Visiblement, ils ont l'air d'être renseignés, les intercepter est une bonne initiative. Je vais à la rencontre de ces deux adolescentes, une métisse et une Maghrébine d'environ 16 ans.

Neko boy (BxB)Where stories live. Discover now