La nuit de Décembre

Chapitre 9

« Ça vous ai déjà arrivé de faire un rêve qui avait l'air si réel, qu'en vous réveillant vous ne savez plus à quoi vous fier ? Que feriez vous si tout ce que vous croyez vrai était faux ? Et si tout ce que vous croyez faux était vrai ? Quelquefois, la vie est encore plus étrange que les rêves. Et le seul moyen de se réveiller, c'est d'affronter les mensonges qui engourdissent notre esprit. Tout ce qu'on peut espérer, c'est que dans ces moments de sombres réflexions, on ne soit pas tout seul. »

- Les frères Scott -

[ Dimanche ]

J'émergeai brusquement, d'un sommeil profond, à cause de mon portable qui vibrait sous mon oreiller.

Vous avez deux nouveaux messages.

C'est vrai qu'avant de me coucher, je n'avais pas vérifié mes messages.

Le premier était de mon frère, hier à minuit qui disait qu'il était bien rentrée et me souhaitait une bonne nuit. Il me confirmait également, qu'il sera présent, demain midi (soit aujourd'hui).

Et le second était de...

... Quentin. Bien sur.

Alors que je m'apprêtais à répondre à ce dernier, Zoé rentra dans ma chambre, en furie, vêtue d'un pyjama Hello Kitty, et de grosses pantoufles, en forme de Titi.

So sex.

J'allais le dire. Je me retins de rire, vu l'air furieux qu'elle abordait à cet instant.

- Je vais le tuer. Je vais le tuer, lança-t-elle acide en brandissant son portable.

- Qui ça ?

Zoé jeta son cellulaire sur le lit et me fis signe de lire. Un message de Quentin, identique au mien apparu. Cette fois-ci, je ne pu retenir mon rire. Devant son air consterné, je lui montrai mon propre mobile.

- Il ne manque pas de culot, celui-là. Déjà, il me réveille. Ensuite, il prévient qu'il arrive dans 20 minutes, il ne pense pas à moi, qui n'aurait jamais le temps de me préparer. Et pour finir, quelle originalité qu'il fait preuve. Il va voir ce qu'il va voir !

Ah les messages groupés..

- Quentin mérite la première place des plus feignants.

- Carrément, acquiesça-t-elle. Bon, alors, je vais me doucher et tout pour que tu ais la salle de bain libre.

- Oui, je vais en profiter pour envoyer un e-mail à ma mère.

Elle hocha la tête.

- C'est le jour. Aujourd'hui, je veux dire. Enfin, tu sais, on est le premier dimanche du mois. Et bon bref, tu ne devais pas être sous la douche, là ?!, la dépêchais-je.

- Oh oui, oui, tu as raison.

Elle courut hors de la chambre.

En attendant que mon ordinateur s'allume, je continuai le message que j'étais entrain d'écrire avant que ma meilleure amie déboule dans la pièce comme un Titan.

Cela fait, je m'exécutais à une tâche moins facile et drôle. L'e-mail à mes parents du mois, qui signifie que je suis toujours en vie. Qu'est-ce que je vais pour dire ? ...

Chère Maman - Cher Papa,

Comment allez-vous ? Je vais bien, pour ma part. Je survie comme je peux à ma colocataire et à ses extravagances. Je ne regrette décidément vraiment pas de l'avoir accepter. Elle m'amène de la couleur, tous les jours. Si vif que mes murs s'en souviendront, d'ailleurs. Je vais bien. J'ai tout ce qu'il me faut. Je travaille, j'ai de l'argent tous les mois grâce à cela. Plus celui que vous m'envoyez, malgré qu'il soit inutile, puisque j'aurai été très bien sans, m'apporte encore plus un certain confort assez luxueux. Grâce à Zoé qui est d'une certaine façon, une invitée (assez à l'aise), je m'efforce à chaque repas de trouver de nouvelles recettes. Ainsi, j'agrandis ma liste cuisinière. Maman, tu seras fière de moi. Enfin, j'imagine. Rassures-toi, je n'égale pas tes talents. Pas encore, du moins.