Chapitre 3

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« À ce moment précis, il y a 6 470 818 671 personnes dans le monde. Certains prennent peur, certains rentrent chez eux, certains racontent des mensonges pour s'en sortir, d'autres font simplement face à la vérité. Certains sont des êtres maléfiques en guerre avec le bien et certains sont bons et luttent contre le mal. Six milliards de personnes, six milliards d'âmes, et parfois, il ne vous en faut qu'une seule... » Les frères Scott.

[ Lundi ]

« Je ne voulais pas qu'on m'abandonne », telle était ma première pensée du matin. Je sentis une caresse sur mes cheveux, et je sus que Zoé tentait de me réveiller. Voulant profiter un peu plus de quelques minutes de repos, je fis semblant d'être encore plongée dans l'inconscience.

- Bonjour, ma puce, je sais que tu ne dors plus.

- Même pas vrai, marmonnais-je.

Elle était réellement beaucoup trop perspicace, pour moi.

- Debout, faut se préparer pour aller à la fac.

Oh non, était-elle obligée de me dire une chose pareille à ... ? Quelle heure d'ailleurs ?

- Il est 8 heures, on va vraiment être en retard. Oust !

Je sautai directement de mon cocon douillet.

- Pourquoi, tu ne m'as pas réveillé ? T'est dingue, m'exclamais-je.

- Tu avais besoin de te reposer. Alors, tais-toi et va manger, je m'occupe de tes fringues, m'ordonna-t-elle avec un air faussement autoritaire.

J'adorai la ponctualité. Je pouvais bien me fâcher pour deux petites minutes de retard et quand c'était moi-même qui l'était, je me mettais des claques... Mentales.

Un bol de céréale engloutit en deux grosses cuillères, plus tard, je filai dans ma chambre, puis en un coup de vent je fus dans la salle de bain.

Journée qui commençait bien, dit donc !

***

- Zoéééééééééé ! Tu es prête ? Dépêche-toi. Aleeeeeeeeez !, hurlais-je. J'étais à ce moment là, à la porte d'entrée, habillée, coiffée, nourrie.

- Arrête de râler, c'est bon, je suis là.

Je murmurai des paroles incompréhensibles en la voyant arrivée, un mannequin pâlirait devant mon amie.

On partit, enfin de chez nous. En dévalant les escaliers de quatre en quatre avec la grâce d'un éléphant, pour ma part, j'étais déjà rendue en bas quand je t'entendis quelqu'un crier :

- Mais attends-moi.

Zoé. Bien sûr, qui d'autre ?

Quelques secondes après, elle fit son apparition.

- Tu ne crois pas sérieusement que j'allais courir avec ses talons-là ?, dit-elle en me pointant ses espèces d'aiguilles de 7 bons centimètres.

- Je ne vois pas comment tu peux marcher, tout court, avec ces trucs.

- Ces trucs, non mais je rêve ! Tu es dans quelle planète ? Ce sont des talons, chérie, pas des sabots. Ce ne sont pas des trucs ou des machins comme tu le dis si bien, ce sont des chaussures, un accessoire typiquement féminin. Tu me désespères vraiment !

D'accord, je n'étais pas aussi accro qu'elle. Je n'étais peut-être pas une experte en vêtements non plus mais elle exagérait. J'aimais être bien habillée. J'avais du goût. J'étais certes, une fille simple, mais je m'étais quand même de temps à autres des escarpins.

La nuit de DécembreWhere stories live. Discover now