Havana's summer

.3.

Aujourd'hui je n'ai pas le moral, les souvenirs d'elle sont encrés en moi et me hantent chaque jour un peu plus. Je devais aller faire de la plongée avec Ethan et Julie mais je n'en ai pas la force, alors ils sont partis sans moi. Je me retrouve une nouvelle fois dans cet appartement, seule. Je vagabonde dans les pièces en pensant à Elle et au «Nous» de l'époque. On aurait du se voir le 31 décembre 2016 après plus d'un an de relation à distance. Et pourtant, malgré les kilomètres qui nous séparaient je connaissais chaque trait de son visage, les courbes de son corps, le son de sa voix et même la profondeur de son regard. Elle était tout simplement magnifique, sa peau était pure et claire, elle devait être tellement douce... puis ses yeux avaient une couleur peu commune perdue entre le vert, le gris et le bleu, sa bouche était divinement belle, j'aurais aimé l'embrasser ne serait-ce qu'une fois.

Sa bonne humeur quand on s'appelait par Skype me manque.

Sa douce voix au téléphone me manque.

Les photos d'elle me manquent.

Elle me manque.

Mes yeux se remplissent de larmes, qui en peu de temps atterrissent sur mes joues rouge de haine. Je n'en peux plus, cette douleur dans ma cage thoracique devient de plus en plus intense. Je me déteste, je me hais pour avoir perdu celle que j'aime tant, pour ne pas avoir réussis à la garder à mes côtés.

Cette histoire me tue, me détruit.

Et c'est dans un bruit sec que mon poing heurte le mur du salon. La douleur dans ma main me fait oublier un instant toutes les souffrances que j'endure quotidiennement. Je préfère la douleur physique plutôt que la douleur psychologique. C'est donc de toutes mes forces que ma main frappa le mur une deuxième puis une troisième fois. Même si la douleur était forte j'y prenait goût. J'ai donc frappé ce mur jusqu'à ne plus en pouvoir. Jusqu'à ce que mon corps lui même me demande d'arrêter.

J'ai attendu des heures après ça, avec une clope sur la terrasse. J'ai attendu mes amis car eux seuls pouvaient m'aider à surmonter ce choc. Je venais de réaliser que sans Ethan et Julie je n'y arriverais pas.