chapitre dix-neuf : ça m'a foutu un électrochoc

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 25 JUIN 2019

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25 JUIN 2019

ELIANA SANCHEZ

RENNES


On trouvera une solution, je te le promets, mais t'avais pas à vouloir mettre fin à ta carrière, Eliana.

On en a cherché des solutions, mais on n'a jamais rien trouvé.

Tu m'avais dit que t'allais rester deux ans à Barcelone.

C'est ce que je t'ai dit, oui, mais je me sens pas à ma place là-bas. Je peux pas y rester, Antoine.

Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?

Parce que je savais pas comment te le dire. Je t'avais dit deux ans et d'un coup, je change d'avis et je veux plus rester dans ce club. Tu l'aurais mal pris et...

Bien sûr que non ! Me coupe-t-il. Si tu ne te sentais pas à ta place, je l'aurai pas mal pris. C'est normal de vouloir partir si ce n'est pas là-bas que tu veux être et je...

Eliana, dépêche-toi, on doit partir ! Crie Onema à une quinzaine de mètres de nous.

Je dois y aller, Antoine. Je t'appelle demain.

Fais pas de bêtises, El.





Je hoche positivement la tête et me mets sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser. Je fais demi-tour et rejoins Onema qui m'attend. Nous filons retrouver les autres au bus qui nous emmènera à l'hôtel pour la nuit avant de partir demain matin pour Clairfontaine. Je m'installe à une place libre et sors directement mes écouteurs.

Je sais que tout aurait pu changer ce soir-même si Sébastien n'avait pas prévenu Antoine de ce que je comptais faire. Mettre fin à ma carrière aurait été quelque chose de difficile, mais surmontable. En revanche, continuer de vivre loin d'Antoine et de devoir faire comme si tout allait bien, aurait été impossible. Le football, c'est mon rêve de gosse, c'est vrai, mais je peux pas continuer ainsi. Je peux pas être pleinement heureuse si je suis séparée du châtain comme on l'a toujours été même si je joue au football.

Je me prends un coup dans le ventre ce qui me fait tourner la tête vers la droite. Eve est à côté de moi, arquant un sourcil. J'enlève l'écouteur droit pour pouvoir l'entendre.





Ça va ? Je lève simplement les épaules. Onema m'a dit.

Je vois que les nouvelles vont vite.

Personne d'autre n'est au courant à part elle et moi. On le dira pas, tu nous connais.

Je sais, soufflais-je.





PASSION » a.griezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant