Mais à peine quelques secondes après avoir commencé à courir, je me fis attraper. Je me mis alors à hurler, en criant que ce n'était pas moi, que j'étais innocente mais rien à faire, mes agresseurs ne voulaient rien entendre.

Ils m'attachèrent sur le buché et je tentai de respirer calmement. Peut être que si je ne me débattais pas, je mourrai plus vite ?

Ils allumèrent le buché et je regardais au ciel en inspirant puis en expirant ce qui s'avéra difficile au vu de la fumée noir qui se dégageait. Je sentais déjà la chaleur s'approcher de mes pieds.

Je devais garder mon calme, être courageuse. Ce serait bientôt fini.

                                                                               +++

Je me réveillai en sursaut. Regardant autour de moi et retrouvant ma mémoire petit à petit.

Mais bien sûr, ce n'était qu'une simulation.

Je m'en rappelai et me mit à sangloter doucement, sous le choc. J'avais cru que j'allais mourir par l'une des morts les plus douloureuses du monde. Brulée vivante.

Je compris soudainement pourquoi la simulation avait parlé de sorcières. J'avais appris en cours d'histoire qu'il y avait très longtemps à une époque barbare, ils brulaient des gens vivant sous prétexte qu'ils étaient des sorcières. Je me souvins que ça m'avait particulièrement choquée mais je n'aurais jamais cru que ça deviendrait une peur enfouie en moi.

-          On se détend, ce n'était qu'une simulation d'accord ? me dit alors Yanissa.

-          J'ai cru que j'allais mourir brulée... dis-je les yeux écarquillés.

-          La première fois est la plus dure, tu l'as passée et c'était franchement pas mal.

-          Vraiment ?

-          Oui, tu n'as mis que dix minutes trente et pour une première fois c'est absolument incroyable, c'est assez rare.

Je séchai mes larmes et me regardais dans un miroir. On ne voyait pas que j'avais pleuré mais comme Maxime avant moi, j'étais pâle comme un linge.

-          Bien, tu peux y aller, me dit-elle en préparant déjà la seringue du suivant.

-          J'ouvris la porte et je sortis.

La simulation durait moins d'une heure, ce qui nous laissez pratiquement toute la journée de libre tout les jours mais visiblement, le prix pour ça était assez lourd.

Je décidai de me rendre dans le dortoir. Là-bas m'attendait Maël.

-          Alors ? dit-il particulièrement stressé.

-          Ca n'a pas dut être plus terrible que pour toi ou un autres j'imagine..

J'entendais par là que je n'avais pas à me plaindre plus qu'un autre. On avait tous eu très peur.

-          Qu'est-ce que tu as vu ? me demanda-t-il, pas certain d'avoir compris ma réponse précédente.

-          On a voulu me faire bruler vivante..

-          Aie.

-          Et toi ?

-          Moi, je devais tuer ma petite sœur ou alors c'était moi qui y passait..

-          Tu l'as fait ?

-          Non, jamais, je me suis battu avec le type qui me pointait un pistolet dessus et après l'avoir tué, la simulation s'est arrêtée. Même si ce n'était qu'une simulation, je ne me pardonnerai pas de l'avoir fait. Je veux dire, c'est un peu comme ci c'était la réalité vu que c'est ce qu'on pensait à ce moment là non ?

-          Oui, c'est vrai.

Alors, Meena entra.

-          Bon sang les gars... Ils sont complètement tarés ces audacieux.... C'est des vrais sadiques, dit-elle en s'asseyant sur mon lit à coté de moi.

-          Qu'est ce que tu as vu ? demandais-je curieuse.

-          Je me suis noyée..

-          Ah moi c'est le contraire, c'était du feu.

-          Et toi ? demanda-t-elle en se tournant vers Maël. Si je peux me permettre, vu qu'on se connait pas vraiment...

-          Pour ma part c'était soit moi ou soit quelqu'un que j'aime, dit-il en haussant les épaules, pas gêné de raconter ça à Meena.

-          Et le pire c'est que ça ne fait que commencer.... Dit-elle

-          Merci, Meena. Très encourageant, dis-je en soupirant.

-          Désolée... autant pour moi mais il ne faut pas se voiler la face. Mon père disait que sans cesse se rassurer c'est se mentir à soi même.

-          Les sincères sont les audacieux de la parole.. lâcha Maël en souriant.

Meena haussa les épaules ne sachant pas vraiment alors que les autres finirent par arriver.

Divergente || Le Charbon ArdentWhere stories live. Discover now