Chapitre 12

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   Ne connaissant personne d'autre à la fête, je fis un petit tour du domaine.

   C'était immense ! Trois étages composaient la maison, plus le sous-sol.

   J'ignorais si j'avais le droit de m'y promener, mais je me dis que je ne faisais rien de mal.

   La fête se déroulait au rez-de-chaussée, mais j'avais vu quelques couples s'engouffrer dans des chambres...

   Toute la décoration était au goût du jour, très stylisée et chaleureuse.

   J'ouvrais les portes les unes après les autres, découvrant des chambres à coucher, petits salons, salle de gym, cinéma-maison, etc.

   Mon père était peut-être aisé financièrement, mais eux, ils étaient riches comme Crésus.

   J'achevais ma tournée lorsque je m'arrêtai devant un grand tableau de Claude Monet. Était-ce un original ?

-       Tu sembles apprécier l'art, dit une voix au fond du couloir qui me fit sursauter

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-       Tu sembles apprécier l'art, dit une voix au fond du couloir qui me fit sursauter.

   Sean me fixait d'un air impénétrable.

   Je haussai les épaules.

-       Peut-être, répondis-je en reportant mon attention sur l'œuvre.

-       Tu ne te joins pas aux autres ? interrogea-t-il en se rapprochant.

   Je lui retournai la question.

-       Et toi ?

-       Je te cherchais.

   Je ne savais pas si j'en étais contente ou pas. Ce gars-là était fourbe et je ne lui faisais pas confiance.

-       Pourtant, tu étais en bonne compagnie avec Chelsea.

   J'essayai de dire ceci d'un ton désinvolte, mais il esquissa un petit sourire, semblant comprendre que je n'étais pas si indifférente.

-       Chelsea ne semble pas comprendre que le jeu est terminé pour elle.

-       Donc tu as couché avec elle ?

-       Oui et elle en redemande sans arrêt, mais ça ne m'intéresse pas.

-       Bien sûr, maintenant que tu as eu ce que tu voulais.

   Je fis un pas pour partir, mais il me retint et me coinça contre le mur.

-       Serais-tu jalouse par hasard ? fit-il en rapprochant son visage du mien.

-       Non.

-       Menteuse ! J'ai remarqué que lorsque tu mens, tes pupilles se dilatent de nervosité.

   Quoi ! Personne ne m'avait jamais dit ça.

   Il se colla un peu plus contre moi et déposa ses lèvres sur les miennes, d'abord doucement, puis avec plus de passion.

Mon sang se mit à bouillir dans mes veines. Je répondis à son baiser, qui était divin. C'était lui qui menait la danse et il semblait expert en la matière. J'avais toujours été dégoutée de voir des couples s'embrasser devant moi, mais je compris pourquoi ils le faisaient. C'était si grisant ! Même l'alcool ne m'avait jamais enivrée de la sorte. J'en perdis le fil du temps.

   Sean glissa sa main sous ma jupe et remonta le long de ma cuisse, puis il inséra son doigt dans ma culotte et se mis à me caresser, ce qui me fit gémir. De son autre main, il caressa mon cou et descendit le long de mon bras pour s'arrêter à mes doigts. J'en frissonnai.

Jamais encore je n'avais éprouvé de telles sensations. Le désir me gagnait.

Puis, il inséra un doigt en moi, ce qui me fit pousser un petit cri. Il le fit aller et venir, me transformant en une flaque désir et de fusion.

J'agrippai fermement ses épaules pour ne pas glisser au sol. De toute façon, il était tellement collé contre moi qu'il n'y avait plus un seul millimètre entre nous.

Il accéléra la cadence et je gémis malgré moi, ne sachant plus sur quoi me concentrer : sur sa langue qui tourbillonnait autour de la mienne ou sur les sensations que me procuraient ses doigts de magicien.

Nous restâmes ainsi en plein milieu du couloir.

J'aurais dû être angoissée que quelqu'un nous ne passe par là et nous découvre, mais tout bon sens m'avait quittée.

Le plaisir décupla et ma respiration s'accéléra.

- C'est ça, murmura-t-il à mon oreille. Laisse-toi aller, ma belle.

Au même moment, j'explosai de désir et mon cri fut résorbé par sa bouche. Jamais je n'ai ressenti cela auparavant. C'était intense et si plaisant.

           

Nous restâmes ainsi le temps que je retrouve ma respiration.

Il décolla finalement ses lèvres des miennes, mais resta plaqué contre moi.

-       Je savais bien que tu étais toujours vierge, dit-il alors avec un petit sourire triomphant.

La magie du moment se brisa instantanément.

-       Tu es à moi, ajouta-t-il en portant ma main à ses lèvres et en embrassant mon doigt.

   Hey ! Mais attendez !

Il m'avait passé une bague au doigt pendant qu'il me distrayait. Je n'en avais même pas eu connaissance. Le salaud !

-       Bienvenue dans le jeu, beauté. Tu viens de prendre la place de Cathy.

-       Sale con ! m'écriai-je en le repoussant, ce qui le fit reculer d'un centimètre seulement. Tu m'as leurrée !

-       Je te veux dans mon jeu depuis que j'ai posé les yeux sur toi. Tu vas y mettre un peu de piquant.

-       Tu veux du piquant ? éclatai-je. Alors, prends ça !

   Je lui envoyai un coup de genou dans les bijoux de famille, ce qui le fit se plier en deux. Pendant ce temps, je me ruai vers le premier étage.

   Je n'aurais jamais dû venir à cette stupide soirée !

   Je descendis les marches à toute allure, traversai le salon, puis me dirigeai vers la sortie.

Ed, Phil et Megan m'accrochèrent au passage.

-       Où tu vas ? me demanda Ed en m'arrêtant par le coude.

-       Ne me touche pas, sale pervers ! l'apostrophai-je.

   Ed et Phil échangèrent un regard de connivence, puis Phil prit ma main, déplia mon poing serré, et aperçut enfin ma bague, qui était devenue noire.

    Qui a dit que ces bijoux ne fonctionnaient pas ?

-       Tiens, tiens, le jeu devient intéressant, dit Phil avec un sourire carnassier.

Le Jeu Charnel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant