Chapitre 28 : Tom Jedusor

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J'arrivais à la porte puis l'ouvrit d'un coup. Ma soeur afficha un sourire triste puis me demanda comment j'allais. Je fermais la porte derrière moi laissant Rodolphus seul qui connaissait la vérité. 

-Je vais bien merci et...et ... toi ?

-Oui ça va, répondit-elle gênée.

-Tu voulais me demander quelque chose en particulier ? chuchotais-je pressée.

-Non, c'est juste que ça fait tellement de temps que l'on ne s'est pas vu que je voulais...enfin.. je voulais parler avec toi. Tu repars certainement demain alors...

-Oui, bien sur, si tu veux, dis-je en souriant.

Le dos appuyé contre la porte, celle-ci s'ouvrit soudainement. Je faillis tomber en arrière, Rodolphus me retins de justesse.

-Oh bonsoir Narcissa, fit-il quelque peu surpris.  Narcissa le salua également. Celui-ci posa alors son regard sur moi toujours avec les mêmes questions. Je lui fis signe de se taire avec mes yeux. Il respecta ma demande puis revint dans la chambre. Une fois la pote fermée, ma soeur se mit à quitter les lieux. Je l'a suivis lentement vêtue seulement d'une robe de chambre. Une fois arrivée dans une immense pièce, qui était décorée simplement d'une grande table de bois et d'un lustre Narcissa ferma la porte puis tira une chaise de bois avant de s'assoir. Un silence pesait ce qui me mit mal à l'aise.

-Alors, tu voulais que l'on se parle de tous ce temps qui nous a séparé ?

-Oui entre autre... en réalité c'est plutôt de la tiennes dont j'aimerai parler.

-La mienne ? En 14 ans à Azkaban il ne s'est rien passé, riais-je. Le reste tu le connais.

-Ne me prends pas pour une idiote, dit-elle d'un ton grave. Je ne suis pas aussi niaise que j'en ai l'air. Très bien je comprends que tu ne veuilles pas dire la vérité aux autres, de peur pour ta réputation, mais moi... moi j'ai droit à la vérité.

-Quelle vérité... ? m'agaçais-je.

-Pourquoi tiens-tu tant à revenir auprès du seigneur des ténèbres ? dit-elle changeant de sujet. Tu aurais pu être libre, partir, quitter tous ça. Pourquoi t'es tu engagée ? Pourquoi gâches-tu ta vie à servir cet homme qui t'a fait passer une partie de ta vie en prison. Cette même cause qui fait que tu vives ainsi...

L'espace d'un instant je ne fis rien et ne sorti pas un mots.

-Pour aller ou...?  demandais-je sachant bien qu'il n'y avait pas de réponse.

- Qu'importe, fit-elle attristée. Je sais que tu as envie de tout quitter car... tu es terrifiée.

-Je ne le suis pas et tout ceci me convient ! m'emportais-je tout en allant coller mon nez à la fenêtre la plus proche pour ne pas avoir à lui faire face.

-Tu te crois forte parce que les gens te craignent toi et ta réputation ? contesta-t-elle froidement. Mais tu te caches derrière un masque. Tu as peur, tu es faible et tu es très en colère. Tu es en colère d'une vie pour laquelle tu n'as rien pu décider. Que ce soit ton mariage, ton éducation, ton orientation et tu es pris au piège maintenant.

-Tais-toi ! lui criais-je en me retournant. Pourquoi me craches-tu tout ceci au visage ? J'ai eu de gros coup dur dans ma vie mais j'ai su m'en sortir ! Je ne voulais pas devenir ce que tu es, c'est à dire une femme ordinaire avec un mari et un enfant. Il me fallait plus ! Je voulais plus !

Pris de colère celle-ci se leva brusquement.

- Mais regarde toi ! Ouvres tes yeux ! Tu n'es que la servante, celle qui paye, celle qui obéit qui se fait torturer, désillusionner ! Et celle qui est considérée comme " la putain de service".

Mangemort en fuite.Where stories live. Discover now