Je me gare à quelques mètres, là où je peux trouver une place et marche jusqu'à la station, j'adore les endroits comme ça.

La lune éclaire la gare et je vois suffisamment pour me rendre compte que tout a été laissé à l'abandon. Les murs sont remplies de tags, des bouteilles de bières, des mégots, et toutes sortes de déchets jonchent le sol. Je descends encore des escaliers, m'engouffrant dans la station pour rejoindre la ligne Nothern.

– C'est toi Violet ?

Je sursaute lorsqu'une voix perce le silence. Je cherche d'où elle provient et j'entends des bruits de pas se rapprochant, jusqu'à ce qu'un homme arrive face à moi.

C'est un très grand mec, assez charismatique, des cheveux en bataille très noirs, (du moins c'est ce que je remarque avec le peu de luminosité) et des yeux assez foncés, brillants à la lumière de la lune. Son style italien reflète la personnalité de Jay, mais ça va mieux à Jay, je l'avoue, bien qu'il soit tout de même agréable à regarder.

– Oui, c'est moi, tu dois être Byron ?

– Exact, suis moi.

Il me sourit et me tourne le dos, descendant sur les rails, j'admets que c'est assez haut et je n'ai même pas le temps d'atterrir, que les mains de Byron se retrouve à ma taille, me rattrapant pour m'aider à descendre.

– Merci, dis-je doucement.

Nous marchons quelques minutes sur les rails jusqu'à arriver à un ancien wagon, il monte dedans et me tend la main, étant donné qu'il n'y a pas d'appui.

Nous nous retrouvons dans un ancien wagon de métro, il trafique quelque trucs sur les commandes et allume une lanterne qu'il accroche au-dessus de nos têtes.

– Bien, je te conduis à Enfield et après je te guiderai jusqu'à Carins Wood, tu verras, les quartiers ne sont pas bien grands, c'est facile de se repérer.

– Cool, merci.

Il démarre et nous commençons à avancer sur les rails qui ne sont plus en service.

– Sinon, tu es d'où ? Me questionne-t-il par-dessus le vacarme des roues sur les rails pour faire la conversation.

– De Rochdale.

– Connais pas.

– Ouais, c'est compréhensible. Et toi ?

– J'ai toujours vécu à Londres.

– Et tu connais Jay depuis longtemps ?

– Un certain temps, oui. Je travaille pour son service depuis qu'il a été crée.

– Oh.

Il freine et nous arrivons déjà à une autre gare désaffectée. Bien, ça été rapide. Nous descendons et je le suis jusqu'à l'extérieur de la station pour rejoindre sa voiture dans le silence.

– Disons que nous sommes de très bons amis et qu'on a fait les quatre cent coups ensemble.

Je ne dis rien et il me sourit, je lui souris également et il s'engage sur la route jusqu'à Carins wood.

– Repère bien les lieus jusqu'à la station.

– Je connais un peu la ville, j'y habite depuis un petit moment, ne t'en fais pas. Je pourrais me repérer mais c'est gentil à toi de m'aider.

– C'est normal, mais pourquoi Jay m'a alors demandé de te montrer et de t'aider à se situer ?

– Je crois bien qu'il ne sait pas que je connais les lieus et je n'ai pas relevé quand il m'a dit que j'allais te rencontrer pour que tu me guides, après tout de nouvelles rencontres ne font pas de mal puis... je n'allais pas le couper dans son élan d'explications, il se sentait si supérieur, rajouté-je en riant.

ThornWhere stories live. Discover now