chapitre 19

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-Chérie j'espère que tu es prête je ne compte pas arriver en retard à ce dîner, dépêches toi s'il te plaît lui dis-je.
Elle : 5 mn !!

Je m'impatientais dans le salon je ne cessais de regarder ma montre, je déteste arriver en retard à un rendez vous.
Il était déjà 20h passé de 05mn et Raïna n'était toujours pas sortie de sa chambre.
Je pris alors la résolution d'aller la chercher. Je me suis levé d'un bond du canapé sur lequel j'étais assis, et je pris les escaliers, avant même de monter les trois marches j'aperçois Raïna descendre les escaliers, dans sa belle robe de soie, elle était si rayonnante, sa démarche est devenue plus gracieuse que d'habitude, elle descendant des escaliers avec élégance on aurait dit Angelina Jolie sur le tapis rouge, franchement si j'avais à ma possession un diadème je le lui donnerai sans hésiter.

- Tu es ravissante ma reine !! Lui dis-je en souriant.
Elle: désolé mon amour pour le retard,  c'est que quand on est marié à un Brad Pitt il faut se rendre deux fois plus belle pour ne pas fondre dans le décor.

Attendez! ! C'est moi qu'il appelle son " Brad Pitt " ?? je vais me contenter de ce compliment tout en sachant qu'elle est est forte en figure de style parce que là il s’agit vraiment d'une énorme exagération.
Je fis un peu le fier puis je l'ai prise par la main et nous nous sommes dirigés vers la voiture. J'ai démarré en trombe parce que on était un peu en retard.
Heureusement la circulation était fluide et après 25mn de route nous étions déjà à l'adresse qui nous a été indiqué, c'était un somptueux immeuble r+4 carrelée de haut en bas en marbre, elle se trouvait juste sur la route de l'aéroport , à côté du CiCES, il y avait devant la porte une petite pancarte dorée sur laquelle on pouvait lire " résidence Diaw".
Je sortis mon téléphone portable de ma poche de veste pour appeler Cheikh, j'ai composé son numéro, il décrocha à la première sonnerie.

-Allo Cheikh on.... 
Lui: Ladji fou ngeine nek ( vous êtes où ) en m'interrompant.
-Oui on est juste devant l'immeuble.
Lui: ok génial le concierge vous conduira à mon appartement.

Une minute après un jeune homme sortis de l'immeuble et articula:

- Mr et Mme dieng veuillez me suivre mon patron vous attend.

On l'a ainsi suivi, il nous a conduit dans l'ascenseur, et nous étions montés jusqu'au 4em étage, nous avons atterri dans une très grande suite.
Je vis Cheikh, il était là à nous attendre il est venu à notre rencontre en ouvrant grands les bras:

-ah !! Vous êtes là on a failli attendre: Dit il.
Moi: Cheikh voici ma femme Fatima Raïna Amine, et Raïna voici mon ami Cheikh diaw.
Cheikh : Non Ladji !! J'aurais préféré que tu me dise 《Cheikh c'est ma petite soeur.》
Moi: désolé de te décevoir mais c'est ma femme  (rire)
Lui: dommage !! Dit il en riant, enchanté de faire votre connaissance Mme Raïna Amine dieng vous êtes ravissante, on voit que tu as toujours bon goût Ladji (rire)
Moi: c'est un don naturel je n'y peux rien( rire)
Raïna: moi de même Mr Diaw je suis flattée.
Cheikh: non pas de ça avec moi, appelle moi cheikh. Allons rejoindre les autres.

Nous nous sommes alors dirigés vers le grand salon, il y avait Amine et sa femme rokhaya, Mouhamed était là aussi avec sa fiancée aby,  ils étaient tous là notre groupe on était inséparable en 2nd et nous voilà aujourd'hui réunis de nouveau. On parlait de tout et de rien on se remémorait du bon vieux temps on parlait de choses très embarrassantes qu'on a eu à faire durant cette période, et Cheikh comme toujours a laché une bombe à mon sujet  et c'était extrêmement gênant devant ma femme en plus, tout le monde se marrait de vrais gamins, heureusement le dîner était prêt et les railleries avaient cessé, sauf pour ma femme Raïna qui assise au près de  Cheikh qui lui chuchotais des choses à l'oreille, et elle comme une disjonctée explosait de rire, je n'imagine même pas ce qu'il est en train  de lui raconter sur moi.

Nous sommes passés à table, cheikh avait fait appel à des traiteurs évidemment parce qu'il n'a pas de femme ni même de copine, pourtant c'est un charmant homme et il a toujours eu des femmes à son trousse, mais il n'a jamais envisagé de  relations sérieuses et cela depuis toujours.
C'est toujours lui qui mène la danse mais ce n'est pas un salop quand même il aime juste tout contrôler.
On mangeait tous silencieusement, sauf bien sûr Raïna et Cheikh qui continuaient de ricaner dans leur coin au fond de la table, cette situation commençait à m'importuner pas parce que j'étais jaloux mais c'est juste pour ne pas que les autres voient Raïna d'un autre oeil elle s'était beaucoup trop attachée pour une femme censée être mariée.

Après le dîner on prît le dessert, et à un moment je suis sortie pour prendre l'air et là j'ai entendu deux voix de femmes c'était la fiancée de Mouhamed, aby qui parlait avec la femme d' Amine, rokhaya :

Rokhaya: ah t'as vu dei, elle  rencontre un homme pour la première fois et elle s'ouvre à lui comme ça ?
Aby: ah nioko guissando Ladji mome espérons qu'il ait fait le bon choix mais à ce que je vois dei mome ki dou djabarr.

À entendre ces paroles j'ai eu le coeur serré, elles parlent de ma femme là, ce que je craignais tant est arrivé et ce n'est pas sorti de la bouche de n'importe qui mais de celles des femmes de mes deux meilleurs amis.

Après cela j'ai pas voulu rester écouter la suite, j'ai décidé de prendre ma femme et de partir d'ici en 4em vitesse.
Je suis allé retrouvé les autres, j'ai pretexté l'éloignement pour rentrer, mais à ce que je vois ma femme n'est pas décidé de partir :

- Ladji restons un tout petit peu ?? Dit elle.
Moi: pour faire quoi ?? Répondis-je tout irrité, tu veux rester pour camper la nuit? ?

Les autres tout à fait surpris de ma réaction commençait à me dévisager, sûrement ils étaient gêné.
Raïna fît ses au revoir à tout le monde, quant à moi je n'ai pas pris cette peine je m'impatientais devant l'ascenseur, jusqu'à ce qu'elle me rejoigne, Cheikh nous a raccompagné jusqu'en bas et nous fît ses au revoir.
Nous avons pris la route, et pendant tout le trajet j'étais figé, Raïna derrière moi était silencieuse,  mais ce fut pour de courte durée :

- C'est la dernière fois que tu me parles comme ça devant d'autres personnes dit elle d'un ton coléreux.

Je suis resté silencieux je ne me dispute pas quand je suis au volant.

- Je te parle là tu te prends pour qui en fait pour me crier dessus devant tes amis que je viens à peine de rencontrer, ils penseront sûrement que je suis ta traînée de femme  sur qui tu peux crier quand tu veux.
Moi: ohh !! Tu n'as pas eu besoin de mon aide pour te faire passer pour une traînée tu y es arrivé toute seule comme une grande.
- Ladji c'est à moi que tu parles comme ça? ?
Moi: ....

Elle a commencé à pleurer, elle sanglotait, et j'avais honte de moi je n'ai jamais aimé faire pleurer les femmes mais elle l'avait bien cherché.
Arrivé à la maison elle s'est jetée sur le lit en pleurant de toutes ses forces  je faisais semblant d'être insensible face à cette scène mais je l'avoue je ne pouvais pas supporter de la voir pleurer, mais il fallait qu'elle comprenne qu'elle est au Sénégal maintenant et qu'elle devrait surtout savoir que les réalités ne sont pas les mêmes.

Je me suis allongé à mon tour sur le lit et je ne disais rien, je ne faisais rien pour la réconforter, je sais elle a traversé tout un continent pour être avec moi et il est de mon devoir de la soutenir et de la réconforter mais il faut qu'elle comprenne la leçon, sinon on n'avancera pas.

Demain est un autre jour et j'espère que d'ici demain elle comprendra pourquoi j'ai fait ça et qu'elle essayera de faire beaucoup plus attention parce que ici au Sénégal les gens parlent c'est une réalité, et si on ne fait pas attention à son comportement on risque de ne plus valoir grande chose.
Les gens disent souvent que l'avis des autres ne compte pas mais l'importance c'est qui on est vraiment, c'est faux !! l'avis des autres compte beaucoup trop car c'est le regard qu'ont les autres sur toi qui détermine réellement ta place dans la société comme le dit le proverbe wolof 《 nila oudé guissei nonou lalay euweulei 》.

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Chers lecteurs et lectrices je suis désolé d'avoir tardé à publier encore une fois, j'ai eu une semaine très chargée j'espère que vous me comprennez. En attendant voilà une nouvelle partie pour vous j'espère que vous l'avez aimé et apprécié et surtout n'hésitez pas à donner votre avis.

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Cruauté du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant