• Chapitre 6 •

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« Bye bye Nightmare, tu n'étais pas aussi terrifiante que le disent les rumeurs... »

Cette phrase se répétait en boucle dans mon esprit alors que le néant engloutissait chacun de mes membres, chacune de mes articulations, chacun de mes muscles. Je ne pouvais plus bouger. La douleur que je ressentais au niveau de mes côtes ne cessait d'augmenter pendant que la brulure sur ma joue droite me lançait de violents maux de tête. Est-ce qu'on parle de la quantité de sang que je sentais couler le long de ma jambe ? Non, il ne vaut mieux pas !

***

Alors que le noir m'enveloppait de ses longs bras, je perçus quelques bribes de voix partageant une conversation mouvementée. Un différend semblait opposer les deux personnes. Pourtant, malgré le fait que je perçoive les cris qui fusaient autour de moi, je ne pouvais bouger ni comprendre ce qu'il se disait. Je tentai vainement de bouger ma main, afin de faire un signe qui prouve que je suis consciente. Je sentis un tremblement au niveau de mes doigts, cependant, ma main refusait de bouger d'elle-même. Paniquée, j'allais ouvrir la bouche pour crier avant de me rendre compte que mes lèvres ne se descellèrent pas. Que m'arrivait-il ?!

La panique procurée par cette situation terrifiante gagna tous mes membres. Une boule se forma au creux de mon estomac, signe de mon stress. Je n'arrivais pas à bouger d'un pauvre millimètre, et aucun son ne parvenait à sortir de ma bouche. L'air commença réellement à me manquer alors que je revoyais les visages de mes deux agresseurs d'il y a... quelques minutes ? Heures ? Ou jours ? Je n'en savais strictement rien...

J'essayai une ultime fois d'ouvrir les yeux. Mes paupières semblèrent aussi lourdes qu'une enclume avant qu'un léger faisceau de lumière ne m'aveugle. Je refermai vivement les yeux avant de les rouvrir, quelques secondes après. Mes iris s'habituèrent peu à peu à cette lumière brute. Je distinguai un plafond de couleur crème au-dessus de ma tête, ainsi qu'un matelas sur lequel j'étais allongée. Je repris contrôle de chacun de mes membres peu à peu, pour finalement sentir une pression sur tout mon bras droit. Un coup d'œil me permit de constater qu'un appareil semblable à un tensiomètre entourait mon bras sur tout le long. Cet étrange appareil était lui-même relié à... Comment appeler cela ? Je dirais que c'était une sorte de boîte de taille moyenne, fermée, et qui paraissait impossible à ouvrir. De nombreux motifs décoraient cette boîte mystérieuse sur laquelle était indirectement branché mon bras. Une inscription attira plus particulièrement mon attention. Je distinguais vaguement des lettres, taillées à même le matériau qui formait cette boîte. Je plissai les yeux afin de mieux voir. Lorsque je déchiffrais enfin le mot, ou plutôt le nom, je fus très étonnée. Comment cela se faisait ?

« C'est ta boîte de Pandore. »

Cette intervention inattendue me fit lâcher un petit cri, avant que Ludovic ne se moque gentiment de moi. Il était redevenu lui-même, remarquais-je avec soulagement. Cependant, son regard empli de haine ne quittait pas ma mémoire. Il avait vraiment beaucoup changé... Mais cela me donnait encore plus envie de le connaître, lui et ses secrets, davantage.

« Je pense que je n'ai pas besoin de te dire que tu as beaucoup de choses à m'expliquer ?, supposais-je en plantant mon regard dans ses iris émeraude.

-En effet, et ça va prendre du temps. Il y a tellement de choses que tu ne sais pas... »

Il accompagna ses paroles d'un sourire espiègle qui ne fit qu'attirer ma curiosité. Il passa une main dans ses cheveux bruns, ce qui ne fit que les décoiffer plus qu'ils ne l'étaient déjà. Mais j'aimais ce côté enfantin et négligé chez lui.

L'ange déchueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant