Chapitre 12

317 16 0
                                    

  Elena marchait telle une vieille dame, tenant son ventre et retenant un cri de douleur à chacuns de ses pas. Qu'est-ce qu'elle souffrait ! La jeune fille s'était réveillée au beau milieu de la nuit, intriguée par un bruit venant de la chambre d'à côté: celle de Damon.

Elle tentait de se faire la plus discrète possible mais ce n'était pas une mince affaire ! Enfin, elle arriva derrière la porte et distingua un rai de lumière qui filtrait par en dessous. Elena entendit quatre voix très distinctes: Damon, Stefan, Zack...et Bonnie ! Ces deux derniers étaient hors de leurs gonds. Ils avaient élevés leurs voix à qui mieux mieux et se focalisaient sur le sermon qu'ils étaient en train de faire aux deux "jeunes" frères. Pourquoi se disputaient-ils donc au beau milieu de la nuit ?!

- Mais tu n'as pas honte de vouloir imposer ça à Elena ?! Elle n'a rien fait pour mériter une chose pareille ! Je ne te laisserais pas faire, Damon ! cria Zack.

- Et comme si Elena allait acquiescer ! Elle refusera complètement de se faire passer pour une esclave ! Je la connais comme moi-même, ajouta Bonnie.

- Tu en es sûre ? N'y a-t-il pas un moyen de la convaincre ? questionna Stefan.

- Mais vous êtes pas bien ?! hurla Elena en entrant dans la pièce.

Tous parurent extrêmement surpris. Zack, Stefan et Damon avaient des yeux aussi gros que des boules de billards et Bonnie s'était réfugiée derrière Stefan sur le coup de la surprise.

- Que... Qu'est-ce que tu fais là ? lui demanda cette dernière.

- A force de hurler comme ça vous m'avez réveillée ! Nan mais c'est quoi votre problème ?! Vous ne pouviez pas vous disputer en bas ?! Au moins je n'aurais rien entendu ! Et puis c'est quoi cette histoire d'esclavage ?

Damon, qui s'était tenu à l'écart jusqu'à présent, se racla la gorge puis toussota tout un mettant un poing serré devant sa bouche. Tel un grand orateur perfectionné, il prit la parole et contrôla toute l'assistance de sa voix envoûtante.

- Puisque tu as lu mon journal, commença-t-il sur un ton sarcastique, tu es donc au courant du pacte.

- Comment sais-tu que j'ai lu ton journal ?! Et quel pacte ? le coupa-t-elle. Tu en as passé tellement que je ne me souviens pas de tous !

- Très drôle... Celui qui nous force, Stefan et moi, à retourner tous les ans en Enfers pour régler des affaires...confidentielles. En échange de quoi nous pouvons garder notre bague en lapis lazuli qui nous protège du soleil...

- A oui, celui-là... Sur le coup j'ai cru que tu avais été victime d'une crise de folie quand j'ai lu ça...

- Tu voudrais bien me laisser finir sans me couper sans cesse ?!

- Bien sûr ! Désolée...

- Et donc...

- Mais ça n'explique toujours pas l'esclavage ! ajouta-t-elle.

- Tu me laisses terminer ma phrase ?!!!! s'emporta-t-il en criant.

- Oui, oui ! C'est bon ! Mais quelle mauvaise foi !

- Pour rentrer dans les Enfers sans encombres, il faut nous faire passer pour des gens de ce monde à part entière. Et pour cela, nous devons posséder un ou plusieurs esclaves.

- Et pourquoi spécialement un esclave ? demanda Bonnie.

- Car les Enfers n'ont pas plus évolués que les personnes de la Rome Antique. Les puissants possèdent des esclaves, un point c'est tout.

- Mais pourquoi demander ça à Elena et Bonnie ? intervint Zack.

- Parce que c'est beaucoup plus à la mode d'avoir une esclave. ...Surtout quand on possède une beauté pareille ! Les gens se languissent de tout ce qu'on peut leur faire..., répondit-il en effleurant la joue d'Elena.

- Qu'est-ce que tu entends par <<tout ce qu'on peut leur faire>> ? questionna-t-elle.

- Je te montrerai quand nous serons seuls, lui dit-il avec un sourire emprunt de sous entendus multiples tandis que ses yeux se coloraient doucement de noir.

- Ça va aller. Je crois que je viens de comprendre..., s'empressa-t-elle d'ajouter.

- Comme tu veux, rétorqua-t-il, coquin.

- Stop, Damon. Tu te calmes tout de suite ! intervint Zack une nouvelle fois.

- Trêve de plaisanteries ! Elena, Bonnie, voulez-vous bien devenir nos... <<esclaves>> provisoires pendant que l'on puisse régler nos histoires ? demanda Stefan.

- Hors de question ! répondirent-elles en chœur ! Si on vous dit oui, on ne retrouvera jamais notre liberté !

- Tu me crois vraiment capable de ça ? lui dit-il en caressant sa joue avant de l'embrasser.

La mâchoire d'Elena se décrocha quand elle vit que Bonnie souriait et se laissait faire. Elle ne lui avait strictement rien dit ! Quel toupet ! Et dire que c'était elle quelques heures plus tôt qui lui avait fait un sermon sur la sincérité entre meilleures amies ! La jeune fille allait lui en faire voir de toutes les couleurs.

- Je sais que tu ne me ferais jamais ça. Mais c'est pour Elena que je m'inquiète...

- Si tu veux je veux bien signer une décharge ! Je t'écris noir sur blanc que je jure solennellement que je lui rendrais sa liberté une fois cette histoire réglée ! répondit l'intéressé.

- Sa liberté est une chose, mais aussi que tu ne la rendras pas malheureuse !

- Très bien ! Je te le fais sur une feuille.

Sur ce, il partit dans le bureau et revint quelques minutes plus tard, le document signé de sa main. Bonnie le lut attentivement avant de s'empresser de signer. Machinalement, Stefan et Zack signèrent aussi, tous à la même vitesse. Arrivée à Elena, celle-ci s'écria:

- Ça vous dérangerez de me demander mon avis ?! J'ai vraiment pas envie de rendre service à ce salopard !

- De quoi as-tu peur ? lui demanda Damon. Tu as la preuve que je ne te ferais absolument rien !

- Je n'ai pas confiance !

- Elena, intervint Bonnie. Tu n'as pas à t'en faire...

- Ne te mêle pas de ça, s'il-te-plait.

- Bonnie à raison, lui dit Zack.

La jeune fille réfléchit intensément avant de capituler. Après tout, ils avaient parfaitement raison. Elle prit le crayon de mauvaise grâce et le signa encore plus rapidement que ses prédécesseurs.

- Quand partons-nous ? demanda-t-elle.

- Quand tu seras remise de ton accident. C'est-à-dire dans une petite semaine à peine. Mais ça irait beaucoup plus vite si tu acceptais de boire du sang de vampire..., ajouta Damon.

- Beurk ! Plutôt mourir !

- Comme tu voudras..., répondit-il de son sourire narquois avant de quitter la pièce, heureux que son nouveau plan fonctionne à merveilles.

Elena soupira profondément.

Son destin était scellé.

Mon sang sur tes mains [TERMINE]Where stories live. Discover now