Joyeux anniversaire, ma sauveuse.





Carolina l'embrassa chastement et le remercia. Le jour de son anniversaire n'était pas celui qu'elle préférait. Ça lui rappelait que son père avait souvent été absent lors de ce jour qui devait normalement être particulier et ça la replongeait dans les démons du passé. Tous les ans, elle préférait ne rien faire de spécial lors de son anniversaire. C'était un jour comme un autre, rien de plus. Elle vieillissait seulement d'un an.





Alors qu'est-ce que ça fait de prendre une année ?

Tu sais que tout le monde pose cette question et tout le monde répond la même chose ?

On ne répond pas à une question par une autre.

Rien du tout. Je vieillis pas en un jour, une nuit, ça se fait tout au long de l'année.

T'as pas tort.

J'ai toujours raison aussi.

Tranquille les chevilles ?

Parfait !





Le Français secoua la tête de gauche à droite avec un petit sourire au coin de ses lèvres. Carolina se leva et enfila un gilet. Elle ouvrit sa fenêtre puis les volets, laissant les rayons du soleil pénétrer à l'intérieur de la pièce.





C'est pas que je vous aime pas, quoique... Mais je crève de faim.

Sal...

Pas devant Nolan ! 

Sale chieuse.

Je préfère ça.





Finalement, Carolina informa son compagnon qu'elle allait chercher un truc à manger et revenait tout de suite. Elle se rendit dans la cuisine où Elena se trouvait toujours, se réveillant peu à peu.





Te fous pas de ma tête, Antoine s'en est déjà occupé.

J'allais pas le faire, mais il a pas eu tort.





Elena lui lança son plus beau majeur et termina d'une traite sa tasse de café. Elle la mit dans le lave-vaisselle et disparu. Carolina se fit rapidement un café et retourna dans sa chambre. Les deux garçons étaient assis sur le lit, le châtain chatouillant son fils qui riait aux éclats. La brunette resta sur le pas de la porte, les observant avec un sourire niais au visage.

     Voir Antoine et Nolan aussi heureux, rire, sourire était quelque chose qu'elle adorait. Ils avaient une relation particulièrement fusionnelle, certainement parce que ça avait toujours été que d'eux. « Tu comptes rester à la porte encore longtemps ? » L'Espagnole secoua la tête à l'entente de la voix du sportif et s'installa sur le matelas, sa tasse dans les mains.





Comment ça se passe ?

De quoi ?

De l'affaire.

J'ai rendez-vous mercredi chez mon avocat pour voir ce que l'on peut faire.

J'ai confiance, affirma-t-elle.

On verra bien le jour j. Par contre, reprit-il, je voudrais bien passer une bonne journée sans parler de ça. Juste profiter.





La jeune femme hocha positivement la tête et but une gorgée de sa boisson. Profiter jusqu'au moment fatidique voilà ce qui leur restait.








SAVIOUR » a.griezmannWhere stories live. Discover now