La porte fermée, il se surprend à rire bruyamment,  adossé à la porte.
Il envoie un message à Jules pour lui dire qu'ils doivent se voir demain. Le curieux a voulu connaître les raisons mais il n'a pas accepté de les divulguer sachant qu'il fera vite d'être sur place.

Le lendemain, durant toute la journée Ass ne cessait de rencontrer les clins d'œil de Seynabou Keita, ses regards de...pour ne pas changer elle montait les escaliers lentement croyant qu'Ass avait eu la considération de visionner son énorme derrière. Il était parti depuis longtemps aller voir Mbène pour lui dire qu'il ne prenait pas son déjeuner ici, qu'il devait sortir régler deux ou trois choses mais qu'il essaiera de rentrer tôt.
Ass a préféré prendre un autobus qui le mènera jusqu'au restaurant du père de Jules. Il descend, traverse la route avant de saluer le vigile qui s' assure de la sécurité.  Ce dernier lui tire la porte. Un air frais émanant de l'air conditionné lui réserve un accueil. Il n'est pas seul! Des clientes ont également refusé de cligner des yeux en le voyant de son arrivée jusqu'à la dernière marche des escaliers. Un silence inquiétant malgré le bruit d'il y a à peine deux minutes même les fourchettes étaient suspendues entre leurs doigts. Quand il a fait un sourire et un signe au père de Jules pour le saluer, des couteaux et des torchons ont rejoint le sol. Les paires de lèvres se sont détachées pour un "O" indiscret.

Oh Ass, quand vas-tu arrêter de faire tourner la tête à ces gentes dames?

-Si je disais à ton père ce que tu faisais dans ce coin qu'il réserve à son fils préféré, sois sûr que tu ne l'auras plus. Dit Ass sérieusement en s' asseyant en face de ses amis. Les tourtereaux décollent leur bouche.

Jules essuie délicatement le coin des lèvres de sa chère et tendre avant de lui donner un autre bisou sur son nez.

-Tu nous as fait peur, se plaint Saly avec un brin boudeur.

-Toi, viens me faire un câlin... et je t'interdis de lui demander la permission,  menace-t-il.

Saly n'a pas pu s'empêcher de jeter un regard du côté de son chéri qui lui aussi lui a donné la permission sans ouvrir la bouche, juste avec les yeux. C'est après qu'elle s' est levée pour embrasser son ami.

-Tu as changé de parfum, remarque-t-elle avant de retourner aux côtés de Jules.

-Il le faut bien. Ma nouvelle situation ne me permet pas de mettre un parfum de marque. Le bon marché suffira si je ne veux pas attirer les soupçons.

-Il est vrai qu'il ne faut négliger aucun détail.

-Dans ce combat, il n'y a qu'une seule et unique chance. Si je perds, tout est fichu.

-Qu'est ce que tu commandes? Demande Jules en faisant signe à un des serveurs.

-Des tagliatelles au jambon et fromage, un jus de fruit qu'importe lequel et un tiramisu iront.

Le serveur prend note et part chercher la commande.

-Et ta mère?  Questionne Saly.

-J'étais avec elle hier après-midi. Elle n'essaie plus de s' échapper,  c'est déjà un soulagement. Maintenant, elle est même amie avec le personnel. Elle dit que les infirmières sont douces et patientes.

-Ton intervention a trop tardé.  Il fallait le faire depuis le début waay, rigole Saly.

-C'est exactement ce que je lui avais dit, appuie Jules.

C'est le père de Jules lui-même qui a apporté ledejeuner de Ndir. Ils se sont salués joyeusement,  ont discuté longuement avant qu'on ne le fasse appeler pour régler quelque chose en bas.

TacheWhere stories live. Discover now