Chapitre 14

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Parmi toutes ces personnes qui n'attendent que ta fin,  il y a certainement quelqu'un qui a ses raisons.

-Bien sûr, tu es devenu muet. Dit finalement Sarata.

-Ne prends pas mon mutisme pour une faiblesse.
Qu'est-ce que tu vas croire ? Que c'est parce que j'ai en ma possession une photo de ta famille donc je vous connais depuis longtemps ?

-Alors qu'est-ce que cela signifie ?

-Quand je travaillais chez toi, je l'ai repéré en rangeant les bagages du sous-sol. J'ai reconnu tes parents et j'ai montré la photo à Mbene qui m'a dit que les deux petits étaient ton frère Issa et ta soeur. Je lui ai demandé de prendre la photo mais elle n'a pas voulu. Je l'ai gardé avec moi dans le but de te le remettre mais puisque tu es tombée dessus...

-Je...

-Tu peux poser la question à Mbene une fois que tu seras chez toi. Ainsi tu auras l'occasion de montrer à tout le monde que tu n'as aucune confiance en ton mari.

-Ne dis pas ça El Hadj. J'ai confiance en toi. C'est juste que je  n'avais pas compris...

-Chaque fois que tu n'auras pas compris, c'est de cette manière que tu m'attaqueras. En m'accusant de vouloir du mal à ta famille.

-Je suis désolé bébé.

-Tu me fais une scène pour une chose qui n'a pas d'importance. Qu'est-ce que ce sera quand il y aura plus grave ? Sarata, je suis ton mari. C'est parce que je t'aime que je t'ai épousé. Si je voulais m'amuser on n'en serait pas là. J'ai du respect pour toi alors je mérite la réciprocité. Ton comportement envers moi me désole. Tu ne fais aucun effort pour notre couple. Tout doit tourner autour de toi,  tu te fous des autres y compris moi. Si tu continues sur cette lancée, notre mariage ne fera pas long feu. Je te promets.

Elle met sa main sur sa bouche, signe qu'elle est surprise. Ass prend ses chaussures et va s'enfermer dans sa chambre. Il sourit dés qu'il est seul. Il a pu retourner la situation en sa faveur comme il sait si bien le faire. Désormais la petite est désorientée et se sent coupable. Il entre sous la douche pour prendre un bon bain. Lorsqu'il ressort, elle l'entend toujours pleurer. Il se couche et éteint la lumière.
Quelques minutes après, elle entre dans la chambre et s'assoit sur le lit. Ass entend qu'elle l'appelle. Il s'assoit pour rallumer la lampe.

-Je voulais te parler. Dit-elle en baissant la tête.

-Si c'est pour t'excuser, ne t'en fais pas. Je ne suis pas rancunier.

-Je reconnais mes torts El Hadj. Mais tu dois me comprendre. J'ai très peur de te perdre, j'ai peur que ce que je vis avec toi s'effondre du jour au lendemain. J'ai énormément de défauts et il n'y a que toi qui peut m'aider à devenir la femme que tu veux que je sois.

-Tu te trompes Sarata. Aide toi toi-même avant d'attendre celle des autres. Je t'ai accepté avec tes défauts et cela continuera. Mais j'exige le respect et à cela est inclus la confiance. Même si tu me trouvais dans les bras d'une autre fille,  je veux que tu me demandes des explications d'abord avant de tirer tes propres conclusions. Une relation ça s'arrose comme une plante. Si tu veux qu'elle soit éternelle, tu sais quoi faire.

-Je te promets que je ferai des efforts. Je me battrai pour que tu ne me reproches plus rien.

-Et ne fouille plus dans mes affaires. Certes je dois tout partager avec toi mais j'ai besoin de mon intimité à moi. Tu as bien vu que je ne fouille jamais dans les tiennes.

-C'est la dernière fois...

-Allez, viens dormir maintenant.

-J'ai préparé le dîner. Je vais le réchauffer pour toi.

TacheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant