Ne me rejette pas

Chapitre 7

CHAPITRE 7: Douce nuit

 Lorsque nous entrâmes dans la salle de bal, Will me tenait par les hanches. Les filles-vautours de tout à l'heure me regardaient comme si elles voulaient me tuer. Sans doute croyaient-elles que Will s'était enfin ouvert à elles précédemment et elles pensaient surement qu’il avait finalement fait son choix. Et bien elles n'avaient pas tout à fait tort, excepté sur le fait qu'il s'était enfin ouvert à elles: il l'avait fait uniquement pour me rendre jalouse. Je passais devant ces filles sans leur accorder un seul regard et la tête haute. Will en fit autant. Je ris intérieurement: les filles-vautours devaient être vertes!

 Will m'attira vers la piste de danse et nous valsâmes durant toute la durée de la musique en nous regardant dans les yeux. Plus rien n'existait autour de moi. Je ne voyais plus que Will, ses yeux vert perçant dans les miens, une de ses mains sur ma hanche, l'autre dans ma main, et la chaleur de son dos sous ma paume droite.

Lorsque la musique toucha à sa fin, le monde réapparut autour de moi, et Will en faisait toujours parti. Il me fit un de ses vrais sourires que j'adorais.

Nous allâmes ensuite nous abreuver au buffet. Il prit une sorte de vin rouge bordeaux plus épais que du simple vin. En voyant mon regard interrogateur il me dit en souriant:

-Tu n'aimerais pas si je te faisais goûter.

Je réfléchis quelques secondes et je me souvins enfin qu'il était un vampire. Ce que j’avais tendance à oublier facilement tellement il se comportait presque normalement.

-C'est... du sang? Chuchotai-je.

Il acquiesça sans se départir de sa bonne humeur.

Je pris une coupe de champagne et déclarai:

-Je pense que le goût de cette boisson me conviendra mieux!

-Je le pense aussi! Plaisanta-t-il.

 Alistair demanda le silence dans la salle. Tout le monde se tut et se retourna vers lui qui était perché sur une estrade.

-Mes chers amis, merci à tous et à toutes d'être venu ce soir, déclara-t-il. J'espère que vous avez passé un bon moment, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Il va bientôt être 5 heures du matin, et je suis sûr que vous commencez à être fatiguer. Ce bal est terminé, mais je vous assure qu'une nouvelle fête est pour bientôt! Sur ce, bon retour et bonne nuit à tout le monde!

Sur ces mots, toute la salle commença peu à peu à se vider. Étant les organisateurs de cette réception, nous devions attendre le départ de chaque invité, si bien qu'à 6 heures moins le quart nous n'étions toujours pas couchés et je ne tenais plus debout. Heureusement que Will était là pour m'empêcher de m'écrouler à terre!

-Ca y est ils sont tous partis, m'annonça-t-il. Tu vas pouvoir aller te coucher.

Je soupirai de bonheur. Enfin j'allais retrouver mon lit! Je n'étais jamais restée éveillée aussi longtemps auparavant.

Will me raccompagna à ma chambre. Il y avait beaucoup d'escaliers à monter et je trébuchais sur l'un d'eux. Will me prit dans ses bras et me porta jusqu'à ma chambre sans aucune peine. Il m'assit sur mon lit. Je me serais bien couchée directement, mais le problème avec les robes de bal, c'est qu'elles sont très encombrantes!

-Tu vas arriver à enlever ta robe? Me demanda Will.

J'essayai de délacer mon corset mais mes bras retombèrent tous seuls. Je n'avais plus de forces.

-Je vais t'aider, me rassura Will. Je t'enlève juste ton corset et ta robe, tu pourras dormir avec ta chemise de dessous de robe.

J'acquiesçai: de toute façon je n'y arriverais jamais toute seule. Et puis je savais qu'il ne me ferait rien.

Il s'installa sur le lit derrière moi et commença à dénouer les lacets de mon corset. Lorsqu'il l'enleva enfin, j'aspirais une grande gorgée d'air. C'est que ça serrait! Puis il fit glisser ma robe jusqu'à ma taille et je sentis ses doigts plus près de ma peau qu'ils ne l'avaient jamais été. Il descendit ensuite du lit pour aller soulever mes jambes délicatement et retirer complètement la robe. Il ouvrit ensuite le lit et me mit doucement dedans. Je le regardais faire. Même s'il était très moqueur, il pouvait également être très doux. Il me borda, me regarda en hésitant à partir, puis il se résigna enfin et fit demi-tour vers la porte. Plus il s'éloignait de moi et plus j'avais froid, même sous les grosses couvertures de mon lit.

-Will, murmurai-je.

Il m'entendit et se retourna aussitôt.

-Tu peux... rester avec moi?

Heureusement qu'il faisait très sombre dans la pièce, car sinon il aurait vu que je rougissais.

Il ne répondit rien. Il revint sur ses pas, contourna le lit, enleva ses chaussures, et se faufila sous les couettes jusqu'à moi. Il me prit dans ses bras et m'embrassa le front. Il était bouillant et il me procura la chaleur dont j'avais besoin pour me sentir bien. Les vampires n'étaient pas froids, quel soulagement! Mon dos était collé contre son torse et je sentais son souffle chaud dans mes cheveux à intervalles réguliers. J'avais l'impression d'être dans un autre monde, dans un état second. Je m'endormis très vite ce soir-là.

Toute la nuit, mes rêves furent peuplés de Will. Comment avais-je pu vouloir l'éviter, ne plus jamais le voir? A présent cela me serrait impossible!

 Le lendemain, lorsque je me réveillai, il était déjà 20 heures. Le bal plus la nuit horrible que j'avais passée avant m'avaient vraiment fatiguée! Je me retournais dans le lit et tombais nez à nez avec Will! Ce n'était pas un rêve, il était vraiment ici. Ce qui c'était passé la veille avait vraiment eu lieu. Quand je repensai aux événements de cette nuit, je ne pus m'empêcher de rougir: je l'avais laissé m'enlever ma robe et je lui avais demandé de rester avec moi. Je devais être bien fatiguée pour avoir osée faire ça, moi! Et Will, il n'avait même pas déserté cette nuit comme dans les films. Non, il était resté près de moi! Je rougis encore plus et je me retournais dos à lui. Il avait dormi toute la nuit avec moi!

Quelques minutes plus tard, je sentis mes cheveux s'étirer vers l'arrière. Will se rapprocha de moi et m'enlaça. Il m'embrassa dans le creux du cou. Je frissonnai et il rit.

-Tu t'es éloignée de moi pendant la nuit à ce que je vois, me chuchota-t-il à l'oreille.

-Ou alors c'est toi qui t'es éloigné de moi, souris-je mal à l'aise.

Il fit plusieurs mouvements et je me retrouvai face à lui sans m'en être rendu compte. Tout le devant de mon corps était collé au sien et ma tête habitait son cou. C'est à ce moment-là que je me rendis compte qu'il avait enlevé sa chemise durant la nuit. Sa chaleur me submergea ainsi que la douceur de sa peau et la fermeté de ses muscles. Ma respiration s'était accélérée et je respirai fort. Je sentis ses lèvres s'étirer en un sourire contre mes cheveux. A présent je pouvais sentir son odeur comme je ne l'avais encore jamais sentie auparavant.

-Il est déjà 20 heures, s'exclama-t-il. Tu vas te lever à la même heure que moi aujourd'hui!

Je souris.

-Aller viens il faut qu'on se lève. Mon père et ta mère doivent nous attendre pour manger.

 Nous nous habillâmes et nous descendîmes rejoindre Alistair et Emma.