Ne me rejette pas

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Coucou :)


Cette histoire date de plusieurs années maintenant, c'est la première que j'ai réussi à terminer :)

Elle est assez courte et plutôt clichée il faut se l'avouer mais je la laisse quand même ici (pas la peine de me faire remarquer des fautes ou autres, je ne compte pas revenir sur cette histoire^^).

La fin ne sera pas rallongée et il n'y aura pas de suite :)

Les personnes qui ont lu mes histoires les plus récentes se rendront sûrement compte du changement de mon écriture depuis cette histoire qui doit bien dater de 9 ou 10 ans haha

J'espère que vous passerez un bon moment (bien gnian gnian) à la lire quand même :)


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CHAPITRE 1: L'invité 

 -Alice! Tu es prête? Il va bientôt arriver, cria ma mère.

-Oui maman! Lui répondis-je.

Je sortis de ma chambre et partis rejoindre ma mère dans le salon. En réalité, c'était ma mère adoptive. Son mari l'avait quitté quand elle m'avait prise sous son aile.

Mes vrais parents? Je ne les avais jamais vraiment connus. Ils s'étaient faits assassinés quand j'avais à peine 3 ans. Des trafiquants m'avaient arrachée de mon lit pour me vendre comme esclave. J'aurais aimé vivre cinquante ans auparavant, quand l'esclavage avait été aboli. Malheureusement, j'étais née en 2094, temps où l'esclavage était de retour depuis une trentaine d'années. J'étais passée de foyer en foyer, avec des maîtres ignobles. En même temps, seules les personnes sans cœur achetaient des esclaves Souvent, c'étaient des gens avares et cruels qui ne voulaient pas dépenser leur argent à payer un salaire à des servants, alors ils achetaient des esclaves. Et puis, un esclave, vous pouvez le traiter comme bon vous semble, c'est plus simple, pas besoin d'user de politesses inutiles! Mais ces 10 ans à me faire rabaisser constamment m'avaient rendue timide. Et ses 3 années avec ma nouvelle mère n'y avaient pas changé grand-chose. Elle était la seule en qui j'avais vraiment confiance. Elle avait eu pitié de moi lorsqu'elle m'avait aperçue sur un marché avec mon dernier maître, et avait décidé de m'acheter, très cher.

Ma nouvelle mère Emma et moi, étions ensuite allées remplir les papiers d'adoption à la mairie sans en informer son mari. Elle m'avait emmenée me faire enlever le tatouage en forme d'étoile à huit branches, constituée de traits entremêles en un point commun au centre de l'étoile, signe de l'esclavage.

Maintenant, il ne me restait qu'une cicatrice blanche de la même forme sur le côté gauche du cou. Quand je sortais, je mettais toujours un foulard ou une écharpe pour ne pas que les gens ne remarquent que j'étais une ancienne esclave et me maltraitent. Emma m'en achetait souvent.

Elle faisait tout pour me redonner confiance en moi, et je lui en étais reconnaissante, mais 10 ans d'esclavage ne s'effacent pas aussi facilement.

Mr De Lougabeldore venait déjeuner à la maison. Je n'aimais pas recevoir du monde, mais Emma affirmait que ça me faisait du bien. Pour l'occasion, elle m'avait achetée une jolie robe. Le marquis De Lougabeldore était habitué au luxe, il fallait donc que nous soyons présentables. Ma mère et lui étaient des amis d'enfance, et la semaine précédente, ils s'étaient croisés en ville et avaient repris contact. Nous n'étions pas pauvres, loin de là, nous avions une grande maison, des servants, mais nous n'avions pas de titre tel que marquis.

 La clochette retentit. Anna, une servante, alla ouvrir la porte et accueillir le marquis. Ma mère et moi la précédâmes.

-Bonsoir Alistair! Le salua Emma.

-Bonsoir, dis-je tout bas.

-Bonjours mesdames! Répondit le marquis. Quel plaisir de te revoir ma chère Emma. Et vous jeune fille, quel est votre prénom? Vous devez sûrement être la fille adoptive dont m'a parlé Emma.

Je hochai la tête.

-Je m'appelle Alice, Monsieur.

-Enchanté Alice, me salua-t-il en souriant.

 Durant le repas, je n'ouvris pas beaucoup la bouche, excepté pour manger.

-Et toi Alistair, as-tu des enfants? Demanda ma mère.

-Certainement! J'ai un magnifique fils. William. J'aimerai qu'il songe un peu à se marier, le château est si vide! Ma femme est morte à sa naissance.

Alistair avait raconté tout ceci avec le sourire. Je ne l'avais pas encore vu se départir de sa joie une seule fois depuis son arrivée.

-Pourquoi n'est-il pas venu aujourd'hui?

-Hélas, personne n'est parfait Emma. Il est malade, le soleil lui brûle la peau, il ne sort donc que la nuit et dort le jour, l'informa le marquis.

-Le pauvre...

-Oh! Il ne s'en plaint pas! Cela n'a pas l'air de le déranger.

-Tant mieux pour lui dans ce cas.

-Si vous veniez dîner au château samedi soir? Vous pourriez ainsi le rencontrer, dit-il en me faisant un clin d'œil si discret que ma mère ne sembla pas le remarquer. J'en vins à me demander si je n'avais pas rêvé. Toujours est-il que je rougis quand même.

-Je n'y vois pas d'inconvénients, déclara ma mère. Mais au fait, quel âge a-t-il?

-18 ans. Seulement 2 ans de plus qu'Alice!

Il me regarda plus intensément cette fois et je baissai les yeux. Mon visage devait plus avoir la couleur d'une écrevisse qu'autre chose.

-Bien. Dans ce cas, rendez-vous samedi à 21 heures à ma demeure. Nous mangeons toujours  tard pour être sûr qu'il fasse nuit.

-C'est noté! S'exclama Emma.

-J'espère que tu te joindras aussi à nous Alice, dit Mr De Lougabeldore.

-Oui.

Il sourit encore plus que d'habitude. Il tenait vraiment à marier son fils!

 A la fin du repas, j'abandonnai les adultes et je retournai dans ma chambre. En fin d'après-midi le marquis nous quitta.

Ne me rejette pasWhere stories live. Discover now