Epilogue

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Le mariage de Koki avait été une grande réussite. La robe de mariée avait sûrement coûtée une fortune et le buffet aussi. Ils avaient tous bien picolé, ils avaient dansé, raconté des conneries et s'étaient couchés au petit matin. Tanaka et sa femme devaient partir en lune de miel dans une semaine et partaient pendant trois semaines. Jin avait pas pu refuser de garder leur bébé mais il savait pas comment l'annoncé à Kazuya. Il allait se faire déchirer, il le sentait.

- T'aurais dû lui dire, lui dit Koki encore une fois.
- Il aurait sûrement dit non.
- J'aurais bien demandé à Ueda mais c'est les vacances de ses gosses donc il est en congés et Junno est pas assez responsable.
- Non mais t'inquiètes, je suis en vacances dans quelques jours. Je reprendrais que quand le resto sera aménagé.
- La chance, payé à rien faire.
- C'est ça d'être patron.
- N'empêche, tu te débrouilles bien, lui dit Koki en regardant sa petite dans les bras de Jin.
- Non mais ça, c'est parce qu'elle est sage. Hein Ruka que tu vas être sage.
- Je comprends toujours pas comment tu peux ne pas vouloir d'enfant. T'as l'air fait pour ça.
- Non mais c'est parce que c'est pas la mienne. Et puis c'est que pour trois semaines.
- Bon j't'ai expliqué pour les biberons, t'as le stock de couches, t'as le berceau...
- C'est bon j'ai tout, le rassura-t-il. Dans notre nouvel appart', on a une chambre d'ami. Elle va être comme chez elle.
- Merci beaucoup.
- C'est normal je suis le parrain. Hein Ruka. Tu vas voir, Kazuya, il râle beaucoup mais il succombera à ton charme.
- Et il rentre quand au fait ?
- Ce soir.
- Bonne chance.

Il rentra de bonne heure et courut dans le couloir. Il ouvrit la porte et fut ravi de sentir une délicieuse odeur provenir de la cuisine. Il retira ses chaussures et laissa ses affaires dans l'entrée pour courir de nouveau. Il surprit son mec et l'embrassa avant qu'il râle.

- T'as l'air en forme.
- Trop, encore un contrat. Et pis, j'ai la dalle. T'as fait des gyozas en plus !
- Ouais. J'étais motivé.
- Ça sent bizarre.
- Comment ça ?
- T'as fait chauffer du lait ?
- Euh... ouais.
- T'as eu une envie... de lait chaud... dans un biberon... Qu'est-ce que t'as fait ?
- Non tu vas rire, ricana-t-il nerveusement. Il se trouve que j'ai peut-être omis de t'informer d'un point important sur le voyage de noces de Koki.
- Tu m'as pas fait ça !
- Non dramatise pas. C'est juste pour trois semaines.
- Quoi ? Alors tu l'as vraiment fait !
- Kazuya, t'énerves pas.

Il était furax. Qu'il s'énerve pas hein, il se foutait de sa gueule ou quoi. Il décolla de la cuisine et partit à grandes enjambées vers la chambre d'ami ouvrant la porte un peu brusquement, ce qui fit pleurer le bébé.

- Jin ! Putain !
- Arrête, c'est pas pour la vie. C'est Ruka.
- T'as dit que t'avais pris des vacances.
- Oui mais elles vont être longues. On en profitera. Mais c'est pour Koki, c'est mon pote merde.
- Fait la taire ou je me barre.

Jin se précipita sur le berceau et prit la petite dans ses bras pour la calmer. Il savait qu'il allait pas bien réagir. Après tout, il venait de lui faire un coup de pute, c'était normal qu'il le prenne pas bien. Il le suivit avec Ruka dans les bras jusque dans la cuisine et le regarda enfourner des biscuits qu'il venait de sortir du placard.

- On va bientôt manger.
- Je sais.
- J'suis désolé mais je savais que tu dirais non.
- Alors pourquoi t'as dit oui.
- Parce que moi ça me dérangeait pas et ça arrangeait Koki.
- J'ai plus vraiment le choix.
- T'as vu, elle pleure plus.
- Je te préviens, je m'en occupe pas, tu te démerdes.
- Je sais.



Il s'étira longuement et regarda sur sa gauche pour regarder Jin dormir. Ce qui était bien dans les disputes, c'était la réconciliation, enfin, les réconciliations. Seulement, la cause de la dispute se mit à chialer et il maudit son mec de lui avoir fait un coup pareil. Entendre, ça, dès le réveil, ça venait de le foutre de mauvaise humeur alors il donna un coup de coude au brun pour qu'il se réveille.

- Debout. Elle chiale.
- Pas obligé d'être violent, je vais m'en occuper.
- Ouais bah maintenant.
- Ok, ok.

Il s'étira en s'asseyant sur le bord du lit et Kazuya en profita pour le mater. Il se pencha sur lui et le ceintura avant qu'il ne se mette debout.

- Ha ! Tu m'excites. Manque plus que tu te coupes les cheveux.
- J'y vais demain. J'vois pas pourquoi tu fais une fixation dessus. J'croyais que tu kiffais de passer tes mains dedans.
- J't'ai dit. T'as atteint le stade du négligé.
- Tsss. J'vais m'occuper de Ruka.
- J'serais pas contre un p'tit dej' au lit.
- Ok, chef.
- Appelle-moi maître.
- Oui maître.



Il avait prévu son coup. Kazuya était occupé dans son bureau, la petite avait mangé et était couché et il laissa un mot sur la table de la cuisine. Il lui avait pas dit qu'il devait encore faire trois soirs au restaurant avant d'être en vacances et de s'occuper de superviser les travaux. Il était parti comme un voleur quoi.
Il était arrivé à l'heure, il accueillait les premiers clients et Kazuya n'avait pas encore appelé. Soit il avait pas vu qu'il était parti soit il allait réussir à gérer. En tout cas, il était prêt à se faire pardonner. Du moins en étant aller chez le coiffeur juste avant son service, il espérait pouvoir l'acheter en rentrant.

- Bonjour, j'ai réservé une table pour quatre au nom de Hiroki Narimiya.
- Bonjour. Vous désirez attendre les autres personnes ? Lui demanda-t-il en consultant le registre des réservations.
- Non, ils me rejoindront.
- Bien. Si vous voulez bien me suivre.

Jin l'emmena à la table réservée et l'autre s'installa en le remerciant. Il retourna à sa place et continua de parcourir les CV que Maru lui avait donné. Il devait encore choisir des serveurs et des commis. Il voulait mélanger entre les expérimentés et les sorties de diplôme. Il était toujours pas fixé. De toute façon, les travaux devaient durer environs quatre mois s'il n'y avait aucun retard. C'est là qu'une main se posa violent sur le comptoir et quand il releva les yeux, Kazuya lui tendait Ruka. Ayant peur qu'il la lâche exprès, il la prit dans ses bras mais Kazuya fit tout de suite demi-tour. Il se réveilla à temps et l'empêcha d'aller plus loin.

- Attends ! Tu vas où ?
- T'as dit que tu t'en occupais. Je suis pas nourrice et j'ai dit que tu devais te démerder.
- Non mais Kazu, je bosse merde.
- Fallait y penser quand t'as dit oui, lui dit-il en se dégageant.
- Non ! Kazuya tu peux pas te barrer sans elle. Déconne pas, y a pas Maru, c'est pour ça que j'ai encore deux soirs à assurer.
- Tu te fous de ma gueule ?
- Viens discuter là-bas, lui dit-il plus calmement en voyant les clients se tourner vers lui.

Jin réussit à l'emmener dans une salle à l'abri des regards et le fusilla autant que lui quand ils se firent face.

- Juste quelques heures pendant trois soirs !
- Démerdes-toi putain ! Je fais quoi moi avec elle ? Elle s'est mise à chialer d'un coup, j'savais pas quoi faire !
- Mais je lui ai donné à manger, elle était propre, t'avais juste à la tenir un peu pour l'endormir.
- Et comment je pouvais le deviner ?
- Parce que je t'ai laissé un mot sur la table.
- Oui bah quand elle a pleuré et qu'elle se calmait pas, j'ai capté que tu t'étais bien foutu de ma gueule pour la deuxième fois.
- Allez, fais pas ta pute. Tu sais très bien que je peux pas la garder au taff.
- Ok, mais tu vas le payer cher mon pote, très cher. J'te préviens, je rentre, je la range, et j'y touche plus.
- Je t'en demande pas plus.

Kazuya ancra son regard dans le sien pour s'assurer qu'il avait bien compris le message. Il allait pas se faire entuber si facilement même si l'autre devait bien se douter qu'il allait pas la laisser crever dans un coin. C'était pas un monstre non plus mais maintenant il savait à quoi s'attendre en rentrant ce soir.

- Merci, lui dit Jin en lui tendant Ruka qui les regardait avec des yeux ronds.
- T'es une enflure.
- J'me ferais pardonner.
- Et plutôt deux fois qu'une.
- Promis.
- Au fait.
- Quoi ?
- J'ai failli me faire avoir en entrant dans le resto. C'est pas parce que t'es encore plus bandant les cheveux courts que ta rédemption sera plus facile.
- Ca, c'est ce que tu dis maintenant.

Kazuya attrapa sa nuque et l'avança vers lui pour l'embrasser. Jin eut le réflexe de se coller à lui pour en profiter plus en profondeur mais y avait un obstacle qui les coupa dans l'élan.

- J'y vais.

Il le laissa en plan et quand il traversa la salle pour rejoindre la sortie, une voix bien connue l'appela. C'était Hiroki. Il se retrouvait devant son ex avec son copain muni d'un bébé qui venait de se mettre à baver et là, il se demandait ce que pouvait bien se dire son ex.

- Hiroki ? C'est... ça fait longtemps.
- Oui. J'avoue que je suis un peu surpris de te voir... euh... si bizarrement accompagné.
- Ha mais non ! C'est pas ce que tu crois ! Elle est pas à moi. Je la garde pour un pote.
- C'est lui ton pote ? Demanda-t-il curieux.
- Non, non. C'est... c'est Jin.
- Ha. Le fameux Jin.
- Donc le fameux Hiroki, répondit Jin avec un sourire forcé.

Comment avoir l'air con et embarrassé en deux secondes avec son ex, son mec et un bébé. Le genre de situation désagréable qu'il n'avait jamais pensé vivre, déjà, de un, parce qu'il voulait pas d'enfants, de deux, parce qu'il comptait en fait ne jamais revoir son ex et de trois, parce que... c'était Jin l'élément déclencheur de cette rencontre à la con.

- J'espérais avoir des nouvelles pour savoir ce que tu devenais.
- Et nous, on en espérait pas. Kazuya rentre, Ruka va prendre froid.
- J't'emmerde. J'rentre si j'veux. C'est ta faute, fallait pas me la foutre sur les bras.

Il l'avait vu, le sourire mesquin sur ses lèvres. Il avait de la chance d'être un client sinon il lui en aurait foutu une. La façon qu'il avait de regarder Kazuya, ça lui donnait envie de le démolir. Il aurait préférer ne jamais rencontrer ce type. Il faisait tellement prétentieux. Il voyait pas ce que Kazuya lui avait trouvé à part qu'il avait l'air d'avoir un sacré cul.

- Je t'appellerai, je veux pas qu'elle me chiale de nouveau dans les bras. Et toi, tu vas prendre cher quand tu rentres, déclara Kazuya en se barrant.

Il avait absolument aucune envie de les voir et il voulait pas savoir s'ils allaient se foutre sur la gueule. Si Jin avait besoin de ça pour s'affirmer, il pouvait bien lui refaire le portrait qu'il en avait rien à branler.

Jin le regarda retourner s'asseoir la démarche assuré comme s'il avait ébranlé quoi que ce soit dans leur couple. Ils étaient passés par bien plus grave qu'un branleur. Il lui décocha pas un regard de tout son service mais il s'avait que l'autre lui balançait des regards en coin. Ça l'irritait sérieusement mais il savait rester pro.
Y avait plus que la dernière table. La moitié du personnel était parti et il s'occupait de ranger les verres du bar pour que tout soit près pour demain. Il jeta un coup d'œil à la table. Plus que quelques verres et ils allaient se barrer. Il finit d'essuyer un verre mais celui-ci s'échappa et s'écrasa sur le sol dans un magnifique bruit de verre brisé. Il souffla d'agacement et serra les dents en s'accroupissant devant les morceaux éparpillés. Il commença à les ramasser en pestant, c'est pour ça qu'il n'entendit pas l'autre faire le tour du comptoir pour se retrouver juste derrière lui. Il se plaqua tellement violement dans son dos qu'il perdit l'équilibre et sa main s'écrasa sur les morceaux de verres qui entaillèrent sa chaire. Pourtant aucun son ne franchit ses lèvres serrées par la colère.

- Je comprends mieux ce que Kazuya peut te trouver, chuchota-t-il dans son oreille alors que sa main avait attrapé sa fesse. Il va se lasser d'un déséquilibré pareil.

Cette fois, il n'avait plus de raisons valables pour se retenir. Son coude vint heurter avec violence les côtes de l'autre enflure qui s'étala derrière et tous les deux se retrouvèrent debout pour s'affronter. Il lui envoya une bonne droite qui le fit s'étaler et avant qu'il ne puisse s'acharner, d'autres employés étaient venus le retenir. L'autre était déjà dans les vapes, sûrement trop d'alcool, mais il avait démarré au quart de tour. Les personnes qui l'avaient accompagné s'en occupèrent et il fut conduit à l'hôpital pour sa main.

Il regarda l'heure encore une fois et trouva qu'il mettait bien trop de temps pour rentrer. Soit y avait du monde, soit il avait peur de se faire engueuler. Ha ça, il pouvait avoir les boules parce qu'il allait lui en reparler et le forcer à s'appliquer pour se faire pardonner. Il avait déjà tellement d'idées sur le sujet que limite, il se foutait pas mal du sujet de la dispute. Ce qu'il voulait s'était les mettre en application. Il sursauta quand son portable sonna alors que son esprit était parti divaguer sur les parties du corps de son mec qu'il préférait.

- Ben qu'est-ce que tu glandes ? Demanda-t-il tout de suite en voyant son numéro qu'il avait laissé à « fuck ».
- Tu pourrais passer me prendre à l'hôpital ?
- Quoi ? Qu'est-ce que tu fous là-bas ? Y a eu un problème ?
- C'est rien. Je me suis coupé avec un verre.
- C'est malin. Bouge pas, j'arrive.

Ils étaient rentrés et Jin ne s'était pas étendu sur le sujet. Il s'était pris dans la gueule qu'il était pas doué mais il préférait ça à la vérité. De toute façon, c'était une histoire tellement conne qu'il avait pas besoin de l'étaler comme une victoire pour dire que son ex était un con quand il était bourré. Par contre, il avait dû appeler Maru pour lui dire qu'il ne pourrait pas s'occuper du restaurant les deux prochains soirs. Evidement, jamais rien n'était grave, et il allait s'arranger pour qu'il se repose. Il savait pas très bien comment il aurait fait s'il avait pas été là dans sa vie pour l'aider autant.

Pourtant deux jours plus tard, la sonnette retentit à une heure assez tardive de la soirée. Jin était déjà couché et il voulait finir certains plans alors il alla ouvrir pour que ça ne réveille pas Ruka. Il resta un peu con quand il vit Hiroki alors qu'il ne lui avait jamais donné son adresse, ni même son nouveau numéro de téléphone.

- Désolé, j'ai eu ton adresse par le restaurant. Je voulais venir m'excuser en personne.
- T'excuser ? De quoi ? On s'est parlés deux secondes.
- Pour ce qui s'est passé après avec ton ami.
- Quoi ? Passé quoi ? C'est toi sa main ?
- Il te l'avait pas dit ?
- Non. Entre.

Hiroki lui raconta ce qu'il avait fait, se sentant vraiment stupide. Ça, il pouvait l'être. Parce que même son mec avait réagi de plus façon plus mature. Il aurait pu l'enfoncer en lui racontant lui-même l'histoire mais il aurait eu une image assez déplorable de son ex. Image qu'il avait à présent de toute manière.

- J'avais vraiment trop bu. Sinon, j'aurai jamais fait un truc pareil.
- Je sais, souffla-t-il désespéré. J'arrive surtout pas à croire que t'es bu autant pour un dîner d'affaires alors que tu bois quasiment jamais.
- J'avoue que ça m'a fait... mal, de te voir encore avec lui. Et surtout en voyant le bébé. J'ai cru que c'était le vôtre au début.
- Ha ça jamais ! Et tu le sais très bien que je peux pas les blairer.
- C'est pour ça que j'étais étonné. Je pensais que t'étais passé au-dessus de ça pour lui.
- Certainement pas. Et il en veut pas non plus.
- Kazuya ?

Il sursauta en l'entendant et se tourna vers lui. Heureusement, il avait enfilé un pantalon avant de se ramener. Il aurait été capable de se balader à poil. Vive l'hiver.

- Tu vas pouvoir t'excuser en direct live, annonça Kazuya à Hiroki.

Celui-ci c'était immédiatement senti mal en voyant sa main bandée. Jin le regarda de la tête au pied, à présent bien réveillé en sachant qu'il était là. Et il s'empêcha pas d'avoir un comportement typiquement mâle de jalousie, prendre son mec à présent debout par la taille pour montrer qu'il était bien à lui.

- Non mais il a capté qu'on était en couple.
- C'est pour que ce soit plus clair et aussi parce que je me les caille.
- Ben pourquoi tu t'es levé aussi.
- Parce que j'avais froid et que je voulais que tu me réchauffes.
- Je vais vous laisser. J'étais juste passé pour m'excuser pour mon comportement. C'est vraiment pas mon genre.
- C'est pas grave. J'en ai pas fait toute une histoire.
- Oui, je sais.

Hiroki partit et les choses avaient été éclaircies encore un peu puis réchauffées dans le lit. Ils adoraient vraiment ce genre de discussion.

Bien qu'ils se soient fait tous les deux à la présence de Ruka, ils furent soulagés quand les parents revinrent de leur voyage de noces. Evidement, ils leur avaient rapporté des souvenirs mais surtout ils étaient enfin libres de tous mouvements. Ils en profitèrent pour passer leurs premières vacances tranquilles et purent se consacrer chacun à leurs projets.

Kazuya finit par ouvrir son propre cabinet d'architecte laissant le soin à Ueda de s'occuper des nouveaux qui sortaient de diplôme alors qu'il se chargeait des plus expérimentés. Il s'était fait un nom dans le domaine et il n'avait aucun problème pour diriger un cabinet d'une dizaine de membres. Les années l'avaient rendu ambitieux dans son travail et il se félicitait lui-même de sa réussite, comme d'habitude répétait souvent Jin.

Jin faisait fonctionner à merveille le restaurant que Maru lui avait confié et ils devinrent associés sur tous leurs autres projets. La cuisine de Yamashita était devenue une référence et certains plats étaient servis uniquement dans leurs restaurants. Ça les avait pas empêché de se casser les dents en Corée où les gens avaient moins appréciés leur cuisine. Ils se résolurent à rester uniquement au Japon avec quelques propositions parfois pour l'Europe mais aucuns des deux n'étaient intéressés par la perspective d'y aller.

Ils arrivaient à palier aux rechutes de Jin qui s'espaçaient de plus en plus mais ils savaient tous les deux qu'il y en aurait toujours. Ils avaient appris à vivre avec. Malgré que Jin n'ait plus le temps pour le centre, il s'y investissait financièrement pour qu'il puisse rester ouvert et continuer à accueillir et aider des personnes qui vivaient les mêmes épreuves que lui. Il savait qu'il avait de la chance de s'en être sorti car tous ceux qui entraient n'arrivaient pas forcément à guérir. Il avait surtout eu la chance d'être aidé mais il avait eu la volonté.


Comme quoi le manque de communication pouvait gravement nuire à la santé. Mais si on écoutait toutes les conneries de la télé, on ne ferait plus jamais rien de sa vie. Qui vivra... vivra !

Hurt MeUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum