Play the game [H.S]

Chapitre 40

Mon premier réflexe, lorsque j'ouvre mes yeux est de tourner ma tête vers le côté droit du lit d'Harry où celui-ci est supposer s'y trouver, mais il n'y est pas. Je fronce les sourcils et regarde quelle heure il est sur son réveille-matin. Il est 3h00 du matin, qu'est-ce qu'il peut bien faire debout à cette heure-ci?

Je sors de la chaleur des couvertures et sors de la chambre. Je vais d'abord voir dans son bureau, mais il n'y est pas. Je m'aventure au salon, apercevant une petite source de lumière qui en sort. Je trouve Harry assit dans un fauteuil, lisant La dame en blanche de Wilkie Collins. Je souris, le trouvant d'une beauté à couper le souffle. Ses cheveux sont attacher paresseusement derrière sa tête, il ne porte que des joggings noir. Ses sourcils sont froncés, creusant un petit pli sur son front, démontrant qu'il est bien concentré dans sa lecture.

Je sais qu'il n'est pas miens, mais je me sens tout de même choyer de l'avoir dans ma vie. Peut-être qu'il ne m'aimera jamais comme je l'aimerais, peut-être que tout ça ne fonctionnera pas, peut-être je ne serais pas à assez la hauteur de ses attentes, peut-être il se lassera de moi, habituer à la variété, mais en ce moment présent, ceci compte peu, car juste le voir là, sous mes yeux, lisant un classique de la littérature anglaise, je ne pourrais être plus satisfaite de ce que nous vivons ensemble.

Alors qu'il tourne une page du livre, son regard se lève vers moi et me contemple surpris.

-Que fais-tu debout, il est tard tu devrais dormir, tu travailles demain, il reproche d'une voix étonnamment douce.

-Je pourrais te poser la même question, je réplique, encore un peu endormie.

Je m'avance alors qu'il me fait signe de venir vers lui. Il ferme le bouquin et le dépose sur la petite table de bois d'acajou placé à côté du fauteuil. Il entour ma taille d'un bras et m'attire vers lui. Je me retrouve alors assise de travers sur ses genoux. Il garde son bras autour de ma taille alors que je me déplace pour pouvoir être en mesure de mieux le voir.

-Je n'étais pas capable de dormir, il m'explique, alors je suis venu lire ici.

-Quelque chose te tracasse? Je demande en touchant son torse du bout de mes doigts, faisant des dessins imaginaires sur sa peau dénudée.

-Non pas vraiment, à part le changement de bureau, c'est pas mal la même chose que d'habitude.

-Il n'y a pas que le travail dans la vie, Harry.

Il se fige et m'observe attentivement.

-Essaies-tu d'insinuer quelque chose, Felicity?

Sa voix a baisser d'une octave, mais il accroche un petit sourire sur son visage. Je secoue la tête et la dépose sur son épaule.

-Ce n'est pas toi qui m'empêche de dormir, si c'est ça que tu penses.

-Non, je ne pensais pas ça.

Bien sûr, c'est un mensonge, enfin partiellement. C'est peut-être le fait de penser à notre «relation» qui l'empêche de dormir, pas moi directement.

Il dépose un baisé sur le sommet de ma tête.

-C'est un bon livre que tu lis, je dis après quelques minutes de silence.

Même si je ne le vois pas, je sais qu'il sourit.

-Oui, tu as raison.

-J'ai toujours raison, je rigole.

-On devrait aller se coucher, nous travaillons tous les deux demains et tu commences l'université dans 3 jours.

-Je suis bien, là. Je ne veux pas bouger, je dis en enfouissant d'avantage ma tête dans son cou.