Lors d'une après-midi à Londres, la marquise Élisabeth Midford était venue prendre le thé chez son fiancé, le comte Phantomhive. Une fois de retour, il les déposa avec grâce et délicatesse sur la table, leur servent une part de ses délicieuses pâtisseries.
- Merci Sebastian, ça a l'air délicieux. Fit la blonde un sourire lumineux aux lèvres.
- Tout le plaisir est pour moi mademoiselle. Répondit-il lui rendant son sourire.
Ils mangèrent alors dans le calme, profitant de l'air doux et du chant des oiseaux dans la grande cour du manoir. L'odeur des nombreuses fleurs se mélange avec merveille à celle du thé, venant chatouiller les narines du couple. Les cheveux blonds d'Élisabeth dansaient gracieusement dans le doux vent qui se leva. Ciel regardé avec bienveillance, les lèvres finement étirées, sa fiancée au sourire radieux et aux pommettes rosés.
- Ciel?
- Oui?
Hésitante, la blondinette se leva de sa chaise sous le regard des deux hommes. C'était le signe d'un plan qu'elle avait préparé avec Sebastian. Le plan consisté à ce qu'elle et Sebastian embrassent les joues de son fiancé. Bien trop timide pour le faire toute seule, elle avait demandé au majordome qui accepta, de le faire en même temps qu'elle.
C'est avec hésitation qu'elle se plaça à droite de Ciel puis, le démon prit place de l'autre côté. Leurs lèvres se déposèrent sur les joues laiteuses du comte qui n'eut le temps de comprendre. Ce dernier auquel les joues étaient habituellement pâles, prirent une jolie couleur rouge. Les lèvres du serviteur s'étirèrent en un sourire mutin, avant des'ouvrir afin de dire :
- Vous rougissez monsieur.
- Qu-
- Ohh Ciel ! Tu es si mignon !
- Ne dites pas n'importe quoi tous les deux, je ne rougis pas.
- Siiii.
Après ça, la blonde aux belles boucles toucha du bout de son doigt, la joue de son fiancé.
La journée toucha doucement à sa fin. Le comte accompagna sa fiancée jusqu'à sa calèche. Elle lui souria gentiment avant d'embrasser sans peur, sa joue en guise d'au revoir. Sebastian lança alors un regard à son maître, il ne rougissait pas. Ce qu'il en conclut le fit tendrement sourire.
- À bientôt Ciel. Fit la demoiselle aux cheveux blonds en un signe de la main.
- À bientôt. Répondit le comte, lui rendant son signe.
L'air frai du soir était agréable en ce début soirée d'été. Une fois la calèche éloignée, Ciel ainsi que son majordome restèrent encore un instant dehors.
- Ce fut une longue journée.
- Oui, je suis exténué. Mh. Sebastian, à quoi avait vous joué tout à l'heure ? Qu'est-ce qui vous a pris de m'embrasser?
Pas de réponse. Ciel parcouru alors le visage de son majordome de son œil jusqu'à trouver ses yeux pourpres qui le fixaient déjà.
- Sebastian?
- J'aimerais vérifier une chose.
- Huh ? Laquelle?
Le démon aux cheveux corbeau se pencha pour que son visage arrive à la hauteur du sien. Le comte arqua un sourcil, intrigué par son attitude.
- Sebastian?
L'interpeller souria avant de laisser s'écraser sur la joue pâle de son maître, ses lèvres malicieuses. À ce doux contact Ciel ouvrit grand les yeux, surpris. Ses joues furent vite envahies d'un rouge des plus alléchants alors qu'il recula de quelques pas, déposant sa main sur sa joue qui fut embrassée.
- Qu'est-ce qui te prend tout d'un coup ?! Pourquoi as-tu fait ça?
Le majordome lâcha un rire à la fois tendre et moqueur, en se redressant, face à la réaction de son maître.
- Je vous l'ai dit, je voulais vérifier quelque chose.
- Vérifier quoi ?
- Vérifier qui vous a fait rougir entre mademoiselle Élisabeth et moi.
Le jeune brun grogna légèrement, visiblement contrarié.
- Tss. À quoi ça t'avance de savoir ça ? Fit Ciel agacé.
- Et bien, je sais à présent quel effet cela vous fait, lorsque je fais...
Tout en disant ses mots, il s'avança vers Ciel puis, du revers de sa main, il caressa avec douceur sa joue.
- ... Ce genre de choses par exemple... Finissa le démon dans un murmure.
- A-Arrêtes de te moquer de moi !
- Je ne me moque pas de vous monsieur.
- Alors pourquoi tu agis comme ça ?!
- Parce que je sais que vous m'a-
- Non ! T-Tait toi !
Sebastian n'eut pas besoin de finir sa phrase pour que son maître comprenne et lui coupe la parole. Il avança nerveusement en direction de l'entrée du manoir, suivit de son majordome. Les talons du comte claquèrent dans le hall où il se stoppa.
- Monsieur?
- Tu sais bien que j'ai des obligations, Lizzy est ma fiancée.
- Au diable les obligations.
Le comte lâcha un rire léger amer avant de se retourner vers Sebastian.
- Profitez donc de cette seconde vie pour être avec la personne que vous voulez et non avec la personne dont vous êtes obligé.
- Et si la personne avec qui je veux être ne veut pas, elle, être avec moi. Demande Ciel en toucha sa bague ornée d'un saphir, de ses doigts fins.
Sebastian lança un regard plein de bienveillance à son maître rougi.
- Dans ce cas, je ne pense pas que cette personne ferais cela...
Après ses mots, ses lèvres s'écrasèrent non pas sur la joue de Ciel, mais plutôt sur ses lèvres, les embrassant délicatement. Inconsciemment, le comte répondit au doux baiser offert par le plus vieux. Il attrapa de sa petite main, l'une des mèches corbeau de son majordome qui approfondit le baiser. Puis, doucement, Sebastian relâcha les lèvres de son maître, le laissant reprendre sa respiration un infime moment où il l'entendit prononcer faiblement son prénom. Il reprit aussitôt possession de sa bouche gourmande. Ce second baiser, ce fut plus langoureux, leurs langues se caressent timide au début puis, plus passionnément avant que les lèvres humides du majordome ne quittent celle de son maître. Ciel, haletant, restait contre le front de son majordome, les yeux toujours clos, les sens encore frissonnant de plaisir.
Il ouvrit doucement son orbe saphir, la posant sur le beau visage de son majordome auquel les lèvres étaient étirées en un sourire tendre. Sans un mot, le comte laissa tomber sa tête contre l'épaule de Sebastian, un fin sourire sur les lèvres. La grande main gantée du majordome se plongea dans la chevelure cendrée du plus jeune, jouant tendrement avec.
- Tu as raison.
- Hm?
- Je préfère être avec toi.. Murmura-t-il toujours la tête sur son épaule.
Sebastian laissa sa main sur la tête de son maître, portant l'autre dans son dos.
- Moi aussi monsieur.
The(ฅ•.•ฅ)End
