Chapitre 4

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Je me mis à tout détruire dans ma chambre, déchirant les draps, reversant le lit, brisant les vitres. Mais pas moyen de calmer la multitude d'émotions que je ressentais en ce moment : je ne savais même pas comment les nommer, elles étaient incontrôlables. Pourquoi ? Comment est-ce possible ?! Pestais-je. Plusieurs flash apparurent alors devant mes yeux, je me voyais moi, parfois plus jeune parfois à mon âge normal, seule ou entouré dans diverses endroits et sans doute à diverses moments. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivais. C'est alors que j'entendis la voix de Num :
- Laisse couler Kyria ce ne sont que des émotions ça va aller.
J'essayais de me calmer mais impossible toutes ces émotions me consumaient. Je n'arrivais pas à prendre le contrôle sur elles, je n'avais jamais ressenti cela avant aussi loin que je m'en souvienne même humaine je n'étais aussi envahie par tant d'émotions. C'est alors que je me rappelais que petite, la seule chose qui me calmait, c'était de jouer du piano. Qui ne tente rien n'a rien pensais-je. Je me levais alors en titubant et marchant tant bien que mal en direction de la bibliothèque jusqu'au piano. Je m'installais alors sur le doux et simple tabouret pour piano en cuir et fermais les yeux. Les touches, les sons, la mélodie me vint instinctivement. Je laissais alors mes doigts jouer et danser sur ces touches faites de noir et de blanc. Je jouais ce morceau que je n'avais pas entendu depuis des années voir des siècles, cette mélodie que je jouais toujours étant enfant : La lettre à Elise de Beethoven. Ce morceau aujourd'hui plus que jamais avait un lien avec moi, puisque personne ne sait vraiment qui était Elise, tout comme moi je ne sais pas qui je suis en ce moment.
Pendant ce temps, je laissais mon esprit divaguer parmi toutes ces images-souvenirs qui apparaissaient. La première était un souvenir de moi petite, je devais avoir 7 ans en âge d'humain, je jouais sur le même piano mais cette fois-ci ma mère était assise à coté de moi. Elle me souriait et me regardait l'air bienveillant. Je n'avais jamais remarqué à quel point elle me ressemblait, les mêmes yeux malgré ma couleur aujourd'hui différente, les mêmes cheveux bruns ondulés et le même sourire. C'est alors que mon père entra dans la pièce, trop occupé à jouer je ne l'avais pas vu. Il s'approcha de ma mère et moi, mettant une main sur mon épaule et écoutant mon morceau. Il avait lui aussi l'air bienveillant et heureux. Une fois le morceau terminé, il demanda comment allaient ses princesses. Ça aussi je l'avais oublié. J'avais oublié qu'avant la mort de maman, papa était quelqu'un de bien et d'aimant. J'avais oublié ces journées passées dans la bibliothèque à jouer du piano avec lui, j'avais même oublié qu'il nous appelait princesse. J'avais pire encore oublié le manoir dans lequel j'avais grandi, celui dans lequel je me trouve aujourd'hui. Voila où je suis... depuis le début je suis chez moi.
Je levais les doigts du piano et ouvris les yeux, mon visage était baigné de larmes que je n'avais même pas sentis couler. En un instant je venais de ressentir cet étrange sentiment où l'on croit que tout est possible et que rien ne brisera ce moment, la joie. Je ressentis également cette joie légèrement triste du passé, la nostalgie je crois mais je ressentais également un profond sentiment de liberté comme si un poids venait de m'être enlevé. J'étais soulagé, j'ai maintenant les réponses aux questions de Num et Miléna. Je sentis alors un courant d'air dans mon dos, je me retournais alors et vis mes deux reflets l'une à côté de l'autre, me souriant toutes deux.
- Je sais maintenant, je suis prête.
Leur dis-je.
- Où sommes-nous ? Me demanda Num
- Dans la maison de mon enfance, celle où j'ai grandi lorsque j'étais humaine en faite là où tout à commencer pour moi. Répondis-je sûre de moi.
- Qui suis-je ? Demanda Miléna
- Tu es Miléna Dachkov, ma partie vampire, celle crée par la morsure d'un d'entre eux, dans cette prison en l'an 1517.
- Et moi ? Renchérit Num
- Tu es Unum Dachkov, ma partie loup-garou. Celle qui est naît grâce à la morsure d'Adam avant que je ne tombe de la falaise.
Elles me posèrent alors LA question la plus importante, celle qui au début me faisait peur, j'avais peur de ce que j'étais mais surtout de ce que j'étais devenu, maintenant je suis sereine, j'ai compris que je ne suis et ne serais plus jamais seule, Miléna et Unum seront toujours avec moi ... puisqu'elles sont moi ... que nous sommes moi.
Je pris alors une grande inspiration et dis :
- Je suis Kyria de mon origine humaine Miléna de mon coté vampire Unum de ma partie loup-garou Dachkov nom de mes origines, mais surtout je suis l'hybride mi-loup-garou mi-vampire.

Petite HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant