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< Chapitre Un >

Il m'est toujours difficile de quitter mes draps fins et soyeux. Leur caresses sur mon corps nu ne sont que trop de bonnes choses. Mais aujourd'hui est un jour particulier. Que j'impatiente depuis longtemps. Mon patron va certainement m'offrir un poste plus alléchant et gratifiant que celui que j'effectue depuis 2 ans. Je suis vraiment fière que mes qualités de travail lui soient enfin reconnues.

Cependant, rien n'est amené gratuitement. Si je veux pouvoir recevoir ce poste, je dois m'occuper de la fermeture et l'ouverture du bâtiment de l'entreprise. Ne me demandez pas pourquoi cette tâche est décisive pour mon statu. Je ne le sais moi-même. Alors, depuis quelque semaine. Je suis chargée de fermer et ouvrir le bâtiment. Ce qui m'oblige à me lever beaucoup plus tôt que généralement. 

Je me lève donc, me glisse jusqu'à mon armoire et m'habille comme à mon habitude. Chemise blanche, jupe droite noir et talon noir. Une veste pour couronnée le tout, et ma tenue est parée. Je descends dans ma cuisine, bois un café accompagné d'un croissant. Jète un œil à l'heure, 7:48. C'est une blague ! Je vais ratée mon bus ! Ce n'est pas envisageable, non pas aujourd'hui !

Je saisis mon sac. Prends mes dossiers. Puis me rue jusqu'à ma porte d'entrer que je ferme en vitesse. Je parcours les rues, apeurée à l'idée de rater mon bus. Je n'ai pas de voiture. Je n'ai pas les moyens de m'en assurer une. Mon modeste salaire de petite employée, me permet de payer simplement mon loyer et de quoi manger correctement pendant le mois. Je ne vais jamais au cinéma, ou au restaurant. De toute manière. Pour ce travail j'ai tout quitté. Ma familles, mes amis, les simples connaissance, tous mes repères. Je suis seule ici, les seules personnes que je côtoie sont mes collègues de travail.

Mais après réflexion, c'est un mal pour un bien.  Je n'ai même pas le temps d'appeler mes parents ou même mes amis. C'est pourquoi je n'aurai pas le temps pour une relation amical ou amoureuse. Mon travail occupe toute la place dans ma vie. Et puis ce ne serait que de la distraction, je préfère rester concentrer et ne pas être perturbée par de quelconques problèmes engendrés par des relations extra-professionnelles.

Un vent frais m'enveloppe et me crispe. Nous sommes en pleine hiver, il fait encore nuit. Mes pas résonnent dans ces rues vides d'âmes. Je décide de jeter un dernier coup d'œil au dossier que m'a confié mon patron. J'aurai bien trop peur de lui rendre un dossier non complet, voir même le mauvais. Étant quelqu'un plutôt d'étourdie, une telle gaffe ne serait que très probable.

Obnubilée par mes dossiers, je manque de percuter un poteau. Je m'arrête nette. Cependant, je ressens comme un mauvais pressentiment. Il est vrai que depuis quelques jours je me sens suivis le matin. J'en ai parlé à mes collègues de travail, pour eux je manque terriblement de sommeil et ne dois pas avoir peur. Mais depuis que j'ai bousculé ce grand gaillard qui me perturbe encore aujourd'hui, j'ai l'impression que tous mes faits et gestes sont surveillés.

| Flashback |

J'apercevais au loin mon bus qui s'apprêtait à partir. Paniquée, je me ruai vers le véhicule en marche mais ne pus l'atteindre. Essoufflée, je repris mes esprits. Réalisant peu à peu que je venais de manquer mon bus. Complètement paniquée, j'étudiai les prochaines horaires des bus. Il me fallait attendre 25 minutes avant de rencontrer le prochain bus. Je ne pouvais me permettre d'attendre autant, il fallait que je me dépêche au prochain arrêt.

Je parcourrai à grand pas les rues, concentrée sur mon téléphone. Je m'aventurai dans mes pensées inquiètes, oubliant tout ce qui m'entourais, et mon retard. C'est alors que je bousculai une carrure imposante et musclée qui me dévisage. Face à cet arrêt subite, mes dossiers m'échappèrent des mains, puis s'éparpillaient au sol. Je les ramassai rapidement. Me relevais. Observai d'un œil avide l'homme qui se trouvait devant moi. Enfouit dans la nuit noir, son visage m'était impossible à découvrir.

Je m'excusais rapidement, ce qui rompit ce silence glaçant. Il ne prononça pas un traitre mot. Se contenta juste de me fixer lourdement, ce qui m'intimidais. Pendant quelque instant nos regards se croisèrent. Il m'aborda alors un sourire malicieux. Je ne répondis rien à cela, simplement je détournai le regard, intimidée. Ce moment qui ne dura que quelques secondes, me parut long comme l'éternité.

Je m'excusais encore une fois. Reculai de quelques pas et aperçus cinq hommes qui se trouvaient derrière lui. Une vague de frisson me parcourra le corps. Étant quelqu'un d'un peu parano, je redoutais un enlèvement. Mais il faut croire que les films d'horreur de m'arrange pas. Je tournai le talon, m'effaçais pressée de leur vue, tous restèrent immobiles..

| Fin du flashback |

Je ne cessais de me demander ce que ces hommes faisaient aussi tôt dans la rue. De plus, beaucoup parle d'une guerre de gang qui se prépare. Rien de mieux pour me faire faire des cauchemars. Mais ils ne pouvaient être des bandits. Ils ne m'auraient pas laissée partir aussi facilement. Enfin, je n'en sais trop rien. Toutes ces questions se bousculaient dans mon crâne depuis ces derniers jours.

Je tremble à l'idée de les croiser à nouveau. Je pivote sur moi-même. Vérifie chaque petit coin de la rue, mais je suis seule. Je reprends alors ma route, mon arrêt de bus n'est plus très loin. J'arpente le trottoir, mais après avoir repris calmement ma route. Une main attrape brutalement mon bras droit, et je suis jetée dans une ruelle à ma droite. 

Le temps semble ralentir. Mais il reprend violemment son cours lorsque mon dos est plaqué contre un mur. L'homme qui m'a saisie me tient fermement par le bras, faire un simple geste m'est impossibles. Mais surtout impensable. Je balance mon regard autour de moi. Un autre homme braque une arme vers ma tempe. Ce qui m'effraie et me pétrifie. Mais c'est lorsque mon regard terrifié plonge dans l'homme en face de moi que je réalise la gravité de la situation.

Bien que je n'avais pas vraiment pu examiner avec soin ce visage la première fois. Je reconnais les traits que j'avais pu rapidement observer, mais surtout sa carrure imposante. L'homme que j'avais, il y a quelques jours, bousculé. Se tenait devant moi.

Il exhale le même sourire malicieux que la première fois. L'homme à ma droite demande:

— C'est bien elle monsieur ?

— Oui.. oui c'est bien elle.. C'est elle que je veux. Confirme d'une voix grave, après quelque seconde m'examinant, l'homme en face de moi.

Quoi ? Non c'est une blague ! A l'aide ! Je commence à m'agiter, complètement paniquée. N'attendant pas une seconde, l'homme m'attache les mains dans du scotch. Je me débats de toute mes forces, cries à plein poumons mais personne ne s'intéresse, personne ne réagis.

Celui qui braquait son glock sur ma tempe, m'attrape froidement les joues et me menace:

— Écoute si tu la boucles pas, je..

L'homme qui semble me désirer l'arrête dans sa lancée et lui ordonne de me scotcher la bouche. Il obtempère.

— Je ne voudrais pas que tu me l'abîmes Aiden. Plaisante celui qui semble être leur chef.

Le fameux Aiden sourit amusé, et me porte sur son épaules. Complètement terrifiée, éperdue et traumatisée. La tête plongée vers le bas, je réalise lentement que l'on vient de m'enlever.

Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? Comment me connaissant-il ? Étais-je vraiment suivis ces derniers jours ? Serait-ce eux qui étudiaient chacun de mes faits et gestes pour savoir quand me capturer ? Je ne l'osais me le demander..

< Note de l'auteur >

Voilà le premier chapitre ! En espérant qu'il vous a plu

Le jouet du BadBoy Where stories live. Discover now