Si loin de toi

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Marinette n'osait plus bouger. 

Terrorisée par ce qui allait bien pouvoir se passer. Elle mourait d'envie de l'embrasser. Mais en même temps cela l'effrayait. Dix années de fantasmes qui allaient enfin se réaliser. Embrasser Adrien avait été un rêve d'adolescente durant toutes ces années. La perspective la terrorisait complètement. 

Adrien leva sa main libre pour venir effleurer doucement son épaule, puis sa nuque. Du bout des doigts, se glissant au delà des mèches de cheveux ébènes qui la recouvrait. Marinette sentit la chair de poule recouvrir la moindre parcelle de sa peau et son cœur battait frénétiquement dans sa cage thoracique. La main rassurante du jeune homme se glissa plus loin dans sa nuque et l'agrippa fermement, comme si il voulait la posséder. Il attira le visage de la jeune fille vers le sien et bien que son regard était accroché à ses lèvres, il colla son front contre le sien. Il ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Marinette était pétrifiée.

- Tu joues avec le feu Marinette murmura t-il d'une voix voilée par l'excitation.       
- Désolée Adrien, je ne voulais pas ... enfin je ne savais pas que ... en faite je croyais que tu étais un ... bégaya Marinette qui était littéralement entrain de se liquéfier de honte.
- Un "quoi" ?
- Un ... coussin ... je croyais que tu étais un coussin, c'est pour ça que ...
- Un coussin ? Dit il en levant un sourcil perplexe.
- Oui ... mais je ... je me suis rendu compte que c'était ... plus dur ... qu'un coussin ...

Ses mots mourraient sur ses lèvres. Marinette se rendait compte au fur et à mesure de l'absurdité de son explication et surtout du sous entendu, très explicite de l'adjectif qu'elle venait d'utiliser.

- Plus dur, vraiment ? Souffla Adrien le regard brûlant.

Marinette était entrain de succomber sur place, tandis que ses joues la brûlaient. Tout son corps était brûlant. Ce brusque réchauffement était certainement lié à la gêne qu'elle ressentait et mais surtout au regard brûlant d'Adrien sur elle. 

Adrien s'écarta légèrement pour l'observer. Sa main guidée par son désir qui semblait être pourvu de sa propre conscience, se déplaça légèrement dans sa nuque et à l'aide de son pouce, il l'obligea à relever le menton, dévoilant au regard d'Adrien, la peau fine d'un cou délicat. Il pouvait presque voir son cœur battre à travers l'épiderme. Il observa son cou avec autant de désir qu'un vampire, et se mordit la lèvre inférieure. Son souffle était saccadé.

- J'espère bien ... souffla t-il 

Il approche son visage et Marinette s'attendait à ce qu'il dépose une bise innocente sur sa joue, mais au lieu de ça, il dépose un baiser appuyé, empressé, sur l'angle que formait sa mâchoire. Un baiser presque possessif sur sa peau, sur cet emplacement si particulier. Marinette sentit comme une décharge d'adrénaline se propager de ce contact à l'ensemble de son corps. Ses yeux se ferment et un inaudible soupir de plaisir mêlé à la surprise s'échappe de sa bouche. 

Adrien s'écarte d'elle à nouveau et se mord l'intérieur de la joue pour éviter de lui sauter dessus, sans la quitter du regard. Ses lèvres s'ourlent en un sourire amusé et un petit rire s'échappe de sa bouche. Il fuit un instant son regard surpris et s'y replonge aussitôt. Marinette sent son corps la consumer de l'intérieur, ce baiser était plus érotique que n'importe lequel des baisers. La chaleur de ce contact sur cette minuscule parcelle de peau l'avait autant brûlée que si elle était tombé dans un volcan en éruption. Et l'air amusé d'Adrien l'avait décontenancé. Sa paume n'a pas quitté sa joue, et ce contact prolongé la rend aussi rigide qu'une statut.

- Mari ... tu es trop mignonne. Dit-il en saisissant une mèche de ses cheveux pour la tortiller entre ses doigts. 

Marinette était la, juste devant lui, assis sur ses talons, les jambes repliées sous elle, les mains posées sur ses cuisses. Ses cheveux noirs aux reflets bleus ondulent sauvagement sur ces frêles épaules, tandis que ces grands yeux bleus en amandes l'observent d'une lueur teinté d'innocence. Sa bouche rosée et pulpeuse s'est légèrement entrouverte de surprise.

Quand tout recommenceWhere stories live. Discover now